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Politique Publié le mercredi 4 février 2009 | Fraternité Matin

Nouvelle armée : 5 000 miliciens réclament leur intégration

Les responsables du Centre de commandement intégré (Cci), du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnrrc) et ceux du Programme de service civique national (Pscn) ont rencontré lundi, à la salle des mariages de la mairie de Yamoussoukro, l’ensemble des éléments des différents groupes d’autodéfense de la région des Lacs. Cette rencontre de sensibilisation a permis au lieutenant-colonel Attoungbré du Cci, Inza Diomandé du Pnrrc et à M. Yelbin du Pscn de présenter leurs structures et leurs missions. Et surtout de donner toutes les informations utiles sur les différentes étapes du profilage qui démarre le 10 février prochain, pour les groupes de Yamoussoukro. Aux membres des “Scorpions Guetteurs”, Gpp, Nouvelles Forces, Gclci, venus de Yamoussoukro, Toumodi, Tiébissou, Didiévi, Bouaflé et de Sinfra, ils ont en outre exposé les opportunités qui s’offrent à eux au terme de cette opération.
De façon concrète, le lieutenant-colonel Attoungbré a expliqué à ces groupes que tout le processus de profilage sera piloté par les différents chefs, dans leurs fiefs respectifs, avec l’appui technique de certains d’entre eux, qui seront recrutés et formés dans les jours qui suivent.
En dépit de ces explications , les membres des différents groupes d’autodéfense, qui se sont exprimé après les exposés, ont clairement fait savoir qu’après avoir appris le métier des armes aux heures chaudes de la crise et combattus pendant des mois aux côtés des Fds, ils souhaiteraient purement et simplement être reversés dans la nouvelle armée, en vue d’une carrière militaire. C’est le “commandant Kessy” du Gclci de Toumodi qui a su traduire, aux responsables présents, cette préoccupation commune à ces ex-combattants. « Je crains fort, a-t-il prévenu, que ces jeunes gens qui ont appris le métier des armes sur les différents fronts, ne soient récupérés par quelques politiciens pour des missions obscures, quand ils ne vont pas grossir les rangs du grand banditisme ». Le “commandant Késsy” ne s’est pas contenté de partager ses inquiétudes. Il a aussi proposé que ces jeunes gens soient injectés progressivement dans les corps de la police, de la gendarmerie, de la douane et des eaux et forêts, en fonction de leur niveau d’études. Quant à ceux qui n’envisagent pas de faire carrière dans l’armée, ils devront bénéficier des projets du Pnrrc ou du service civique national.
Le lieutenant-colonel Attoungbré, qui présidait cette rencontre, a promis de transmettre cette doléance à la hiérarchie. Pour terminer, il a demandé à chaque chef de groupe, de prospecter en vue de choisir les sites respectifs qui devront accueillir cette opération de profilage, dans les villes où ils sont basés à partir du 10 février prochain. Il convient de noter qu’en ce qui concerne le profilage des groupes d’autodéfense du centre, du centre -ouest, de l’est, du sud et du sud-ouest, le processus va se dérouler en un seul temps. En clair, le profilage, le désarmement et le démantèlement des groupes, se feront concomitamment, car le Cci procédera en même temps à la collecte des armes et des attributs militaires. Et ce, conformément aux prescriptions des accords complémentaires qui recommandent que cette opération soit terminée au plus vite, en vue des futures élections.

N’dri Célestin



• Tout s’achève en avril

L’opération de démantèlement des groupes d’auto défense communément appelés milices, lancée lundi, devrait s’achever en avril, a indiqué hier, à l’Afp, le commandant du Centre de commandement intégré (Cci), le colonel-major Nicolas Kouakou. «L’opération a effectivement débuté, lundi, à Brobo et Yamoussoukro par la sensibilisation des ex-combattants», a déclaré le colonel-major Kouakou. «L’opération, qui doit s’accompagner des phases de désarmement et de démantèlement, est prévue pour durer trois mois et devrait s’achever en avril», a précisé l’officier. Dans un communiqué largement diffusé par la presse nationale le week-end dernier, le Centre de commandement intégré annonçait la reprise de cette opération. Selon le communiqué, elle débute dans les régions du centre, du centre-ouest et de l’est. Les régions du sud et du sud-ouest, elles, devront suivre à compter du 26 février prochain. Le quatrième accord complémentaire de l’Accord politique de Ouagadougou, ou Ouaga IV, prévoit le paiement, à chaque élément des groupes d’auto défense, de même qu’à chaque ex-combattant des Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) démobilisé, d’une prime ou aide directe de 500 000 Fcfa. La démobilisation des ex-combattants, quant à elle, devra se faire concomitamment avec le désarmement, le stockage des armes et la démobilisation des milices.

Pascal Soro
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