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Politique Publié le mercredi 18 mars 2009 | Fraternité Matin

Reconstitution des registres de l’état civil : L’opération piétine à Man et à Odienné

Des archives et autres documents en vrac dans la salle des audiences et celle des délibérations. Des bureaux dans un état de délabrement très poussé quand bien même les locaux servent d’Etat-major aux Forces nouvelles. Voilà l’image que présente, à ce jour, le tribunal d’Odienné. Le procureur de la République, Palangue Paul Arnaud Konan, que nous avons rencontré sur place, essaie de noyer sa tristesse dans un espoir : «Nous sommes en train de faire des pieds et des mains pour trouver un local». Avant lui, le greffier en chef de la section du tribunal Me Djeto Saint Paul, nous révèle que 5000 registres doubles encore disponibles ont été sortis pour en faire l’inventaire. Et que d’autres registres ont été retrouvés à l’extérieur du tribunal. Il a surtout tenu à préciser que les originaux de ces registres se trouvent dans les bureaux des sous-préfectures du département. à Odienné, le secrétariat permanent que préside le sous-préfet Dehoulé N’Guessan Augustin, a enregistré du 23 février au mardi 17 mars 2009, 903 demandes. Soit une moyenne de 60 par jour. Mais, le hic c’est qu’en l’absence du président du tribunal (victime d’un accident de circulation en janvier 2008) à laquelle il faut ajouter le fait que les locaux ne sont pas réhabilités, le tribunal ne peut pas siéger. En attendant que tout soit mis en place, les demandes accordées sont affichées. Pour une question de transparence. Il en est de même pour Man. Où plus de 1000 cas ont été traités, depuis le 25 février dernier. Et, de l’avis du sous-préfet, Mané Abdoulaye, plusieurs dossiers sont en instance de vérification. Si l’on peut se réjouir que le greffier en chef adjoint, Me Boka Ouochy Thomas, et des magistrats du parquet et du siège sont en place, il est à déplorer que le procureur de la République ne soit pas là. Pis, outre le manque criant de matériel, les magistrats et dactylographes partagent le même bureau. Dans le cadre de la mission organisée par le ministère de la Justice, en collaboration avec le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui au projet connu sous le sigle anglais Unops, l’autorité administrative a évoqué, lundi dernier, les difficultés qu’éprouvent les populations pour se rendre au chef-lieu de région, faute de moyens financiers. Palliatif : des agents de centres secondaires d’état civil ont été recrutés et envoyés sur le terrain pour remplir les requêtes. Il faut noter que l’objectif de cette mission est de faire connaître, entre autres, le déroulement de l’opération de reconstitution des registres et montrer l’ampleur de la tâche accomplie. Le coordonnateur régional, Albin Amos Tueché, souhaite que tout le monde soit servi à l’issue de cette opération de reconstitution des registres d’état civil. Il a surtout insisté sur un point : «C’est une opération d’état civil qui n’a rien à voir avec la nationalité». Ce que l’on peut retenir, aujourd’hui, c’est que si le tribunal, dernière étape du processus, ne siège pas, les contentieux seront difficiles à vider, l’opération piétinera. Et la sortie de crise en prendra un coup.




EMMANUEL KOUASSI
(Envoyé spécial).
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