Elections générales - La COFEMCI réclame le quota de 30% de femmes

Les femmes de Côte d’Ivoire veulent jouer un rôle déterminant pendant les élections à venir. Mieux, elles exigent que l’Etat applique effectivement le quota de 30% de représentation des femmes sur les listes électorales ainsi que dans les sphères de décision. La coordination des femmes de Côte d’Ivoire pour les élections et pour la reconstruction post-crise (Cofemci-Repc) créée en 2007, l’a fait savoir mercredi dernier, à l’hôtel du district d’Abidjan. Dr. Kodjo Marie Paul, présidente de la Cofemci-Repc, a, au nom de ses sœurs de Côte d’Ivoire, appelé le chef de l’Etat à transformer en loi, la déclaration de Beijing. Devant les femmes qui, nombreuses, ont fait le déplacement dans la salle Emmanuel Dioulo, Dr. Kodjo n’a pas manqué de dire qu’en la matière, notre pays traîne le pas. Il est classé 33e au plan africain. Me Khaudjis Offoumou affirme, avec force détail, qu’en Côte d’Ivoire, il y a moins de 10% de femmes à l’Assemblée nationale et au gouvernement. Et pourtant, a-t-elle ajouté, « les femmes représentent plus de 50% de la population ». Très préoccupée par cette situation, elle a martelé : « Nous sommes angoissées face à cette sous représentation des femmes dans les sphères de décision, alors qu’elles sont de plus en plus compétentes ». Pour Me Offoumou, la question d’incompétence des femmes est une fuite en avant. « Nous les femmes, nous pouvons gouverner ce pays ». La présidente de la Cofemci Repc, en a profité pour faire le point des activités de sa structure. Il en ressort que la Cfemci a initié des campagnes de sensibilisation en vue d’une forte participation et implication des femmes dans le processus électoral. A cet effet, pendant la phase de l’enrôlement et de l’identification des électeurs, plus de 1000 séances de sensibilisation ont été organisées. Et 65.000 personnes ont été touchées dont 57.700 femmes. Dr. Kodjo, a en outre appelé ses sœurs à s’engager davantage, dans l’opération de rattrapage de l’enrôlement à venir. Le Dr. Fatoumata Traoré Diop, vice présidente de la Commission électorale indépendante, s’est félicitée de l’implication des femmes dans le processus électoral. « La CEI est heureuse de constater que vous avez joué votre rôle de relais sur le terrain » a –t-elle dit.

Ibrahima B. Kamagaté