x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 25 mai 2009 | Fraternité Matin

Sortie de crise/Patrick N’Gouan: “Seule, l’élite politique ne peut résoudre la crise”

Le coordonnateur de la Convention de la société civile ivoirienne (Csci), Patrick N’Gouan, a saisi la cérémonie d’ouverture des premières Journées de consensus national (Jcn), vendredi, au Palais de la culture de Treichville, pour exprimer les revendications de son organisation relatives au processus de sortie de crise en cours. «La Convention n’est pas contre l’Accord politique de Ouagadougou. La Convention n’a rien à proposer pour remplacer Ouaga», a-t-il averti. Avant de revendiquer: «Ce qu’elle dit est qu’il faut démocratiser l’Accord de Ouagadougou. Il faut y associer les forces vives de la nation pour que le pays sorte rapidement de la crise». Une exigence accueillie par une forte ovation, signe que l’assemblée y adhère. «Démocratisons les accords de paix. Démocratisons la sortie de crise», a poursuivi l’orateur sous les acclamations du public. Pour lui, tant que ce principe ne sera pas appliqué, la crise ivoirienne aura de beaux jours devant elle. Son argument est que quoi que l’élite politique ait provoqué la crise, elle n’est pas la seule à en subir les conséquences. Les revers de la crise, a rappelé Patrick N’Gouan, sont l’affaire de toute la société. «Quand on compte uniquement sur l’élite politique en écartant l’ensemble des forces vives de la nation, on n’a jamais réussi à envoyer une paix durable dans les pays» en Afrique. Selon ses explications, l’élite politique n’est qu’une composante de la communauté nationale. «Dans la résolution de la crise, a insisté le coordonnateur de la Csci, on a tendance à penser qu’il suffit que l’élite politique soit d’accord pour que les problèmes soient réglés. ça ne s’est passé nulle part en Afrique. Seule, l’élite politique ne peut résoudre la crise».

Il a également dénoncé les «arrangements politiques» que l’on a passés dans le règlement de la crise ivoirienne. Pour Patrick N’Gouan, ces arrangements «ont un caractère ad hoc, provisoire». Or, a soutenu le leader de la société civile ivoirienne, «Un pays ne peut pas se construire sur des méthodes ad hoc, mais plutôt sur des principes de droit». Il n’en fallait pas plus pour qu’il rapporte ce qu’attend la Csci: «La société civile ivoirienne demande le redressement de la situation pour conduire la Côte d’Ivoire sur le droit et non sur les arrangements politiques». De fait, il a indiqué qu’en attendant le renouvellement des institutions, il y a urgence à trouver un consensus national. Le Consensus que veulent atteindre les premières Jcn, a-t-il annoncé, va proposer à la Côte d’Ivoire des méthodes de droit et juridiques. Il a estimé que pour mieux sortir de la crise actuelle, il faut tirer les leçons de toutes les crises passées. Ainsi que l’envisagent les travaux. «Nous souhaitons jeter les bases d’un nouveau contrat social pour la renaissance de la Côte d’Ivoire et en faire un pays émergent d’ici à 15 ans et industrialisé d’ici à 30 ans. La Côte d’Ivoire ne peut plus rester à l’étape de Ppte», a estimé le coordonnateur de la Csci. Patrick N’Gouan a aussi saisi cette occasion pour féliciter le gouvernement et les partis politiques qui, a-t-il noté, s’ouvrent de plus en plus à la société civile.

Le ministre Sidiki Konaté, des représentants de partis politiques dont le président du Mfa, Anaky Kobéna, le Représentant spécial du facilitateur, Bouréima Badini, ainsi que de nombreux ambassadeurs et chefs des institutions internationales présentes en Côte d’Ivoire, des chefs religieux et traditionnels, entre autres, y ont pris part. La rencontre prend fin vendredi prochain.




Pascal Soro
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ