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Sport Publié le mardi 2 juin 2009 | Le Nouveau Navire

Dossier de la semaine - Drame du stade Félix Houphouët Boigny : Les faiblesses de l’enquête préliminaire au regard des textes de la FIFA

Environs 60 jours après le drame du stade Houphouët Boigny, le Procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan Plateau a rendu publiques les conclusions de l’enquête ouverte pour situer les responsabilités. A l’issue de cette enquête, plusieurs personnes dont le sieur ANZOUA KACOU, président du comité d’organisation des compétitions de la FIF, ont été citées à comparaître devant le Tribunal correctionnel d’Abidjan à son audience du 19 juin prochain.
Rappelons tout simplement que ce drame a fait 20 morts et 131 blessés lors de la rencontre de football Côte d’Ivoire – Malawi, comptant pour les éliminatoires combinés Mondial/CAN 2010 en Afrique du Sud et en Angola.

Au regard de la conférence de presse du Procureur de la République, deux éléments majeurs nous interpellent : la responsabilité et l’autonomie ou du moins l’autonomie et la responsabilité. De quoi s’agit-il au regard des textes de la FIFA ?

L’autonomie :

Aucun organe fédéral n’est autonome, même pas la ligue dite professionnelle de football dont le Président est proposé, pour une durée d’un an, par le Président de la FIF et entériné par l’assemblée générale. Il est reconduit ou remplacé chaque année suivant le même procédé en assemblée générale. Cette année, la saison sportive ayant démarré sans que l’assemblée générale ne se tienne, le Président de cet organe est dans l’illégalité. Ainsi, le Président de la FIF devient de facto Président de la ligue dite professionnelle, l’assemblée générale n’ayant pu valider un quelconque choix du Président de la FIF. Tous les collaborateurs du Président de la FIF, comme l’édictent les textes de la FIFA en matière de gestion, sont cooptés et mis sous sa responsabilité.

‘’Souvenez-vous les nombreux problèmes qui ont minés le football togolais à travers l’affrontement généralisé au sein de leur fédération ; Tout simplement parce que la quasi-totalité des membres de la fédération étaient élus en même temps que le Président. Dès lors, en cas de défaillance d’un membre, le Président n’avait aucune possibilité de le démettre. Ces textes ont été jugés non conformes aux textes de la FIFA.

Un texte nouveau consensuel actualisé a été élaboré aux normes conventionnelles FIFA validé par tous les acteurs du football togolais afin de repartir aux élections. Ironie du sort, c’est cette élection togolaise qui a été supervisée par le Président de la Fédération Ivoirienne de Football au nom de la FIFA, qui a vu l’élection de Monsieur ROCK EYADEMA l’actuel président en lieu et place de Monsieur TATA AVLESSI. Cette élection a clos tous les débats et a remis tous les pouvoirs entre les mains de Monsieur ROCK qui reste le seul garant du football togolais.’’

Ceci dit, pour revenir à l’autonomie supposée de la Commission d’organisation des compétitions de football de la FIF, elle n’a aucun compte bancaire à son nom, les prises de décisions sont validées par la hiérarchie avant exécution. Le président de cette commission n’est même pas parmi les six (6) vice-présidents nommés de la FIF. Dès lors, où se situerait son autonomie ?
En tout état de cause, aucun texte de la FIF ne prévoit cette autonomie. Si autonomie il devait exister, il aurait fallu qu’il soit élu par les présidents de clubs à travers une assemblée générale. Donc le Président du comité d’organisation des compétions de la FIF, aujourd’hui poursuivi pour les faits d’homicides et de blessures involontaires retenus par le Procureur de la République, ne jouit d’aucune autonomie ni dans le droit ni dans les faits. La FIF regorge de deux catégories d’employés : employés bénévoles et employés reconnus par la CNPS qui sont tous sous la responsabilité du seul élu qu’est le Président de la FIF.

La responsabilité :

Aux termes de l’article 44 des statuts de la FIFA, la commission de discipline de la FIFA peut sanctionner les Associations nationales, les clubs, les officiels, en cas de violation des statuts, règlements et prescriptions de la FIFA. Et, selon le principe de ‘’Hausrecht’’, la Fédération receveuse est responsable de l’ordre et de la sécurité dans l’enceinte du stade et de ses abords immédiats avant, pendant et après le match. Dans le cas précis du drame survenu au stade Félix Houphouët Boigny, même si les premières conclusions du Procureur indiquent les coupables, mais la responsabilité du Premier responsable de la Fédération Ivoirienne de Football reste entière et ne souffre d’aucune contestation, tant il est le seul décideur et représentant légal de la FIF vis-à-vis des clubs, de la CAF, de la FIFA et à un degré moindre des spectateurs. Ainsi, si la FIF, à la suite de la sortie du Procureur, est maîtrisée au sol comme dans la lutte romaine au niveau de sa colonne vertébrale à savoir le DG, le Président de la commission d’organisation des compétitions et le Comptable, tous présumés coupables, il s’en suit que la responsabilité de son Président reste entière, car il est le seul garant de l’institution. Le but de notre intervention en tant qu’acteur du football ivoirien est de permettre l’éclosion de la vérité, loin de nous l’idée d’entraver le fonctionnement des procédures en cours, mais surtout, de donner matière à consolider les convictions du grand public. Que l’humilité nous habite tous, afin que chacun, où qu’il se trouve, quelle que soit la responsabilité qui est la sienne, l’assume réellement même quand les problèmes sont posés. C’est ça l’essence d’un homme.

Que DIEU nous guide
M. Sangaré Mohamadou Journaliste – Consultant Spécialiste en sport
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