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Politique Publié le vendredi 26 juin 2009 | Fraternité Matin

Bombardement de Bouaké/ Ado : “Un acte stupide, barbare et honteux”

Alassane Ouattara a condamné, hier, le bombardement de Bouaké en novembre 2004.

Les militants du Rdr de Béoumi, profondément engagés à soutenir Alassane Dramane Ouattara jusqu’à la victoire finale (le pouvoir d’Etat) qu’ils jugent très proche, sont sortis massivement pour lui réserver, hier, un accueil chaleureux.

A côté de la population civile, il y avait un dispositif des Forces nouvelles (Fn) et des Dozo. De Bouaké à Béoumi, des éléments des Fn étaient postés à tous les carrefours et points stratégies. Le premier responsable du Rdr, qui avait à ses côtés l’ancien ministre Joël N’Guessan, son épouse Dominique Ouattara et bien d’autres cadres du parti, s’est, à cette étape de sa tournée, apitoyé sur “les souffrances subies pendant la guerre”. Il a déploré également que “des Ivoiriens, des frères, se soient affrontés avec des armes”. C’était l’occasion pour lui de condamner le bombardement de certaines populations à l’ancien village de Menankro et des bacs qui servaient à traverser le fleuve Bandama, en novembre 2004 (la libération du pays par l’opération Dignité. «Le bac, qui vous permettait de traverser, a été bombardé pendant la crise. C’étaient des moments honteux pour la République. Priver les populations de tels outils…(…), c’est un acte stupide. Vous vivez des problèmes au quotidien à cause d’un acte aussi stupide… Bombarder nos populations et nos propres outils de développement est un acte non seulement barbare mais stupide», a-t-il déploré.

Soulignant qu’il a “souffert de voir que les bombardements ont fait des dégâts énormes à Béoumi”, Alassane Dramane Ouattara lance un appel pressant : «Plus jamais cela en Côte d’Ivoire !».

Et d’inviter “les Ivoiriens à faire en sorte que les incompréhensions et injustices qui ont conduit à ce genre de situation ne se reproduisent plus”. Selon lui, la force ne règle pas définitivement les problèmes entre les peuples. Aussi, prône-t-il «le dialogue». Il a aussi et surtout insisté pour que “la Côte d’Ivoire soit un pays où les hommes politiques sont sincères avec les populations et font ce qu’ils disent”. Alassane Ouattara a, en outre, relevé : «toutes les crises subies ont été le résultat des incompréhensions, des injustices et du manque de dialogue». Aussi a-t-il ajouté : «Un chef ne doit pas activer le feu. La Côte d’Ivoire a besoin d’un vrai chef. C’est pourquoi je suis candidat à la présidentielle».

Le président du Rdr souhaite qu’il n’y ait plus de coup de force, de coup d’Etat en Côte d’Ivoire. S’appuyant sur la situation on ne peut plus précaire dans laquelle vit le pays depuis un certain temps, il a estimé que «si en 2000, Bédié et moi n’avions pas été exclus des élections, la situation aurait changé aujourd’hui. Nous aurions poursuivi l’œuvre de Félix Houphouet-Boigny».

Selon lui, «le président, à élire démocratiquement le 29 novembre prochain, doit être capable de ramener la paix et le développement. Et de souligner qu’on ne confie pas un travail sérieux à un apprenti, mais plutôt à un professionnel. «Le 29 novembre, confiez la Côte d’Ivoire au professionnel de l’économie».

Alassane Ouattara a, devant un public nombreux, rappelé qu’il est né à Dimbokro, au cœur de la Côte d’Ivoire, d’une mère malinké et d’un père sénoufo. Par ailleurs, comme dans les localités qu’il a déjà visitées, il a fait des promesses. A Béoumi, outre la construction de 60 écoles dans le primaire, l’électrification des villages, la rénovation des centres de santé, il a pris l’engagement de reconstruire le pont sur le Bandama (il avait été dynamité), en 2010, et de bitumer le tronçon Béoumi- Kounahiri long de 40 km.



Soit une promesse de 77 milliards d’investissement au département de Béoumi. Il convient de noter qu’avant le meeting qu’il a animé à la place «Henri Konan Bédié», Alassane Ouattara a rendu visite au chef de canton, Nanan Attoungbré II. Mais celui-ci étant absent, c’est le prince, Nanan Abra Akpo III, qui a reçu la délégation.

Le patron du Rdr a expliqué que quand Houphouët Boigny était malade, il lui avait dit qu’il ne voulait pas mourir à l’étranger. C’est ainsi que de Paris en passant par la Suisse, il l’a, avec sa fille Marie, ramené en Côte d’Ivoire. Houphouet était, selon lui, dans un coma profond. Mais une fois à l‘aéroport de Yamoussoukro, il s’en était quelque peu remis et lui a posé la question suivante : «Mon fils Alassane, où sommes-nous ?» Quand le Premier ministre d’alors a dit qu’ils étaient à Yamoussoukro, Houphouet a replongé dans le coma. Et ne s’est plus reveillé. Il voulait ainsi dire qu’il était tout proche du Bélier de Yamoussoukro et qu’il a appris beaucoup de choses auprès de lui.

Le président Alassane Dramane Ouattara a été fait prince, et sa femme princesse, à Béoumi. Leurs noms de baptême sont respectivement : Nanan Akoumo I et Reine Mobroa.

Emmanuel Kouassi
(Envoyé spécial
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