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Économie Publié le vendredi 26 juin 2009 | Le Nouveau Réveil

Revenus du pétrole et du gaz : Quelles intentions derrière ces dotations et fonds suspects ?

Les refondateurs nous ont délibérément caché pendant huit longues années ce que nous rapportaient comme revenus notre pétrole et notre gaz, usant et abusant de ces revenus sans retenue aucune, non pour le bien du pays ou pour améliorer le sort d'une population miséreuse et désespérée, mais pour subvenir aux besoins égoïstes d'une bande de prébendés gloutons et insatiables, soutiens de leur régime.

Traités hors budget, à l'issue des représentants du peuple et partant du peuple lui-même, les revenus du pétrole et du gaz étaient un secret d'Etat, un sujet tabou dont il ne fallait pas parler et dont on ne parlait jamais.

Nous nous souvenons de cette scène cocasse du ministre des Mines, venu spécialement exhiber à la télévision un chèque de un milliard cinq cent millions (1.500.000.000) Fcfa censés représenter les revenus pétroliers et gaziers pendant une période de plus de 4 ans !

On ne savait pas s'il fallait en rire ou en pleurer ! Ainsi pendant 8 ans, plutôt que de faire renaître le Bsie avec cette manne pétrolière et gazière, les refondateurs s'en sont donné à cœur joie se sucrant sans scrupule sur le dos des Ivoiriens.

Pourquoi d'ailleurs un autre Bsie alors que le programme ou plutôt le non programme des refondateurs venus, selon la légende, "gouverner autrement" la Côte d'Ivoire, ne prévoyait aucunement le développement du pays et le bien-être de ses habitants ?

Pourtant, lorsque les cours du pétrole se sont envolés, on s'est empressé d'augmenter le prix de tous les produits pétroliers et gaziers, avec les répercussions néfastes que l'on sait sur les denrées de première nécessité et la vie des citoyens. N'oublions pas que les cours ont atteint le niveau record de 145 dollars US le baril et que malgré cette superbe embellie, l'opacité était la règle d'or dans la gestion ( ?) de notre pétrole et de notre gaz.

Aujourd'hui, quoique contraints par les institutions financières internationales de pratiquer la transparence dans ce secteur, les refondateurs nous livrent des chiffres douteux. Cinquante mille barils/jour affirment-ils alors que des sources autorisées et crédibles parlent de 90.000 !
Dans tous les cas, quelle que soit la quantité affichée, notre pétrole et notre gaz ont rapporté un bon pactole !

Et les cours de retomber à 40 et même à 38 dollars. Tout le monde s'attendait à ce que le gouvernement de ceux-là qui se proclament socialistes ( ?) revienne au statu quo ante et même au-delà !

C'était compter sans la boulimie vorace des refondateurs !

Encore une fois en effet, les Ivoiriens en ont eu pour leurs frais : c'est à une réduction symbolique pratiquée sur l'augmentation effectuée que nos refondateurs allaient procéder.
Parce que selon la version officielle, la Sir aurait pendant longtemps travaillé à perte et qu'il fallait qu'elle obtienne une compensation.

Malgré cette déconvenue, nous pouvions tout de même espérer qu'à terme, les prix de nos produits pétroliers allaient finir par baisser et que le pétrole et le gaz deviendraient ainsi des produits relativement bon marché.

Que nenni !

C'est en effet méconnaître les refondateurs et leur effroyable cupidité !

Voilà que de nouveaux prélèvements, voire de nouveaux impôts viennent de naître, supportés par les produits pétroliers et gaziers et par conséquent incorporés dans leur prix.

Nous avions connaissance de l'existence du Fonds d'entretien routier qui servait à l'entretien de nos routes lorsque la Côte d'Ivoire était la Côte d'Ivoire mais qui a " choisi " une nouvelle destination depuis l'arrivée calamiteuse des refondateurs au pouvoir. L'état de nos routes est là pour le confirmer !

Et pour nous faire comprendre que nous pouvons toujours attendre pour un pétrole et un gaz pas chers, trois nouvelles taxes, trois nouveaux impôts viennent de voir le jour, affectés à des fonds et à des dotations aux contours douteux qui nous poussent à nous demander ce que fait finalement l'Etat pour le peuple et le pays.

On peut d'ailleurs répondre qu'avec les refondateurs, le rôle de l'Etat Fpi se limite à ponctionner les maigres ressources d'une population exsangue !

Comment veut-on, en faisant supporter les charges les plus incongrues par les produits pétroliers que ces derniers ne soient pas parmi les plus chers du continent ?


1/ Fonds de financement du troisième pont

On nous a clairement fait savoir en 1999 que le financement du troisième pont était bouclé et que l'Etat, pour ce qui le concerne, avait fait ce qu'il avait à faire : dédommager ceux qui étaient sur le tracé du pont et qui avaient été déguerpis, de même que les populations riveraines à hauteur de 70 milliards Fcfa.

Les travaux pouvaient donc commencer, le pont, qui était à peage, étant financé, construit et géré par ceux (des structures privées) qui allaient le réaliser.

L'année 2001 devait voir l'achèvement d'un bel ouvrage d'art franchissant la lagune Ebrié.
Et puis survint le coup d'Etat imbécile du 24 décembre 1999 commandité par des ennemis de la nation dont la soif du pouvoir et la mégalomanie morbide mettaient au dernier plan le développement du pays.

Nous nous souvenons tout de même des déclarations du directeur général du Bnetd en 2001, assurant que le troisième pont verrait incessamment le jour, construit qu'il serait au même prix que celui obtenu par le régime Pdci et même en deçà !

Il nous revient cette remarque d'un grand manager qui relevait que prétendre construire le troisième pont dans les mêmes conditions que celles obtenues par le Pdci était pure divagation car ceux qui soutiennent cela démontrent qu'ils ignorent le prix d'un facteur important et essentiel : La confiance !

Or le nouvel environnement dans lequel évoluait notre pays lui a fait perdre en l'espace de deux ans le crédit dont il jouissait.

En conséquence, aucun investisseur sérieux ne peut venir construire ce pont sans exiger de solides garanties aboutissant à une majoration substantielle du prix de l'ouvrage.

Les refondateurs laissaient entendre en outre, à un moment donné, que nos "vrais amis" que sont les Chinois viendraient nous bâtir notre pont à moitié prix, sans doute par philanthropie !
La question était de savoir avec quels matériaux ils auraient à réaliser ce pont à un prix aussi vil.
Et voilà qu'après 9 années de pouvoir, les refondateurs, ayant échoué partout dans leur opération de charme, honteux et confus, choisissent de traire encore davantage la seule vache qui leur fournit du lait sans contrepartie : Le peuple ivoirien !

On décide donc de créer le fonds de financement des travaux du troisième pont alimenté par des prélèvements effectués sur les prix des produits pétroliers et gaziers.

Il fallait tout simplement y penser ! N'est-ce pas que lorsqu'il s'agit de sucer les Ivoiriens telles des sangsues, les refondateurs ont de l'imagination à revendre ?


2/ La dotation pour la Sir

C'est le monde à l'envers ! Car nonobstant les sommes faramineuses engrangées par la Sir avec l'envolée des cours du pétrole, ne voilà-t-il pas qu'elle reçoit une dotation parce que le pétrole est à présent à 68 dollars le baril.

Désormais, quiconque achète un millilitre de produits pétroliers contribue au financement de cette dotation dont on se demande à quoi elle va réellement servir.


Est-ce la constitution d'une cagnotte visant à financer de manière détournée, l'immense consommation de carburant du candidat du Fpi à la présidentielle et des candidats du même Fpi aux autres joutes électorales ?

Ou alors c'est peut-être le trésor de guerre pour acheter les consciences et les voix et pour financer la fabrication de faux documents administratifs pour espérer gagner les élections par la tricherie !

3/ La dotation pour les Forces armées ivoiriennes

A quoi correspond cette dotation ? Nul ne le sait hormis leur concepteur.

Le budget général de l'Etat ne suffit-il plus à payer nos ( ?) Forces de défense et de sécurité ?

Au moment où des doutes sérieux pèsent sur la fameuse date de 29 novembre et surtout au moment où les hold-up électoraux sont légion en Afrique et dans le monde, les vaincus s'appuyant sur des troupes fidèles et robotisées et se déclarant ou étant déclarés vainqueurs après leur défaite avec des pourcentages invraisemblables dignes des partis communistes, n'est-ce pas une manière de s'assurer ce soutien indéfectible de ces troupes ?

N'est-ce pas là une manœuvre pour donner encore plus d'argent aux Forces de défense et de sécurité, nettement au-delà de ce à quoi elles ont droit pour les faire rugir pour casser de l'opposition au moindre signal ?

Qui ne se souvient de l'attitude de nos ( ?) Forces de défense et de sécurité lors des manifestations des jeunes de l'opposition pour qu'aient vraiment lieu les audiences foraines ?
Tirs à balle réelle. Bilan : 12 morts et des dizaines de blessés.

Qui ne se souvient du zèle avec lequel les Forces de défense et de sécurité, choisissant de voler au secours des bourreaux, ont réinstallé de force dans leur fonction les criminels assassins qui ont importé des déchets toxiques qui ont fait des dizaines de morts et des centaines de milliers d'intoxiqués?

Les Forces de défense et de sécurité ont fait le choix de défendre ceux qui détiennent le cordon de la bourse plutôt que le peuple martyr et agonisant.

Qui ne se souvient de la réaction des Forces de défense et de sécurité face aux femmes réclamant la baisse des prix des produits de première nécessité et de la nourriture ?
Tirs à balles réelles : un mort, des dizaines de blessées. Qui peut oublier le parti pris flagrant de nos ( ?) Forces de défense et de sécurité faisant arrêter le ministre et député Anaky pour délit (?) d'opinion ?

Qui pourra oublier un jour les massacres des 25, 26 et 27 mars 2004 des militants de l'opposition, véritable Tien An Men à l'ivoirienne ?

Pourquoi donner une dotation à l'armée, financée par le contribuable par produits pétroliers interposés en dehors du budget général de l'Etat ?

Est-ce parce qu'on s'est subitement rendu compte que nos ( ?) Forces de défense et de sécurité sont dans une telle dèche qu'il faut leur voler au secours ?

Depuis quand cette découverte et pourquoi maintenant ? Or nous savons tous que ce sont les Forces de défense et de sécurité qui ont le plus bénéficié de la générosité (?) sélective des refondateurs.

Est-ce parce que le pouvoir Fpi veut mettre les Forces de défense et de sécurité dans une sorte de bulle aseptisée afin de les soustraire définitivement de la misère générale des Ivoiriens de manière à les rendre insensibles à leurs cris de détresse et qu'"ils fassent leur devoir" en écrasant sans pitié, au besoin dans le sang, toute protestation et toute contestation?
Ou alors est-ce parce que ceux qui savent qu'ils ne peuvent gagner aucune élection dans ce pays veulent continuer à se maintenir au pouvoir par la force, force incarnée par les Forces de défense et de sécurité ?

Les dotations pour la Sir et les Forces armées ne devraient-elles pas être plutôt des dotations pour faire baisser le prix des produits de première nécessité ?

Par ailleurs, pourquoi fait-on passer ces mesures en catimini sans l'avis des représentants du peuple, seuls habilités à autoriser des prélèvements, des taxes et des impôts ?

Nous pensons que si ceux qui créent ces fonds et ces dotations les trouvent justifiés, ils n'auraient aucun mal à les défendre devant les députés.

Il se trouve qu'on est conscient que ces fonds et dotations sont totalement injustifiés comme est injustifié cet impôt pour la reconstruction nationale alors qu'aucune estimation de ce qu'il y a à reconstruire n'a été faite.

Le ministre de l'Economie et des Finances peut-il nous dire ce qui a été récolté à ce jour pour cette reconstruction mythique et où se trouvent ces fonds ainsi collectés ?

On se rend compte que non contents d'avoir réduit les Ivoiriens à la misère la plus noire, les refondateurs n'hésitent pas à arnaquer sans vergogne un peuple qui n'en peut mais !

Hier fonds d'entretien routier, aujourd'hui dotation pour la Sir, dotation pour les Forces armées, fonds pour la construction du troisième pont, tous supportés par les produits pétroliers.
C'est dire que la baisse réelle du prix des produits pétroliers et gaziers est désormais un mythe après lequel nous courons longtemps, très longtemps encore tant que ce régime de prédateurs sera au pouvoir.

L'argent n'aimant pas le bruit, selon les refondateurs, il fallait absolument éviter de faire étalage de ces hold-up sur le peuple famélique et misérable de Côte d'Ivoire en reprenant des deux mains ce qu'on fait semblant de donner d'une main par ailleurs.

Nous sommes convaincus que les refondateurs ne s'arrêteront pas en si bon chemin et que très bientôt on nous fera payer, par produits pétroliers et gaziers interposés, une dotation pour l'importation du riz, un fonds pour la culture du riz, un fonds pour la pêche au thon, un fonds pour le bon fonctionnement des feux tricolores et nous en passons !

Habituellement, et dans tous les pays qui se respectent, le pouvoir a pour souci premier de veiller au bien-être des populations en cherchant à accroître leur pouvoir d'achat et à maîtriser le coût de la vie.

En Côte d'Ivoire, le pouvoir Fpi, venu uniquement pour favoriser le bien-être d'une caste de privilégiés, s'est assigné pour mission non seulement de détruire le pays, mais aussi de sucer le peuple jusqu'à la moelle !

Doubé Binty
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