x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le jeudi 2 juillet 2009 | Fraternité Matin

Fin officielle de l’enrôlement : La grosse colère de Pierre Kipré

En attendant le bilan qui sera fait par la Cei et la Primature, retour sur le déroulement de l’opération qui a été bâclée à Paris.



Le recensement électoral, préalable au scrutin présidentiel prévu le 29 novembre, s`est achevé mardi dans la douleur à Paris. La Commission électorale indépendante (Cei) va, en principe, passer à la phase de traitement des données pour «corriger les erreurs techniques». Avant la publication de la liste électorale. Seulement voilà, les foules qui se sont pressées devant les deux centres d`inscription de Paris (La chancellerie et le bureau économique) expriment aujourd’hui encore leur colère de n’avoir pu être inscrites.



Conscient du mécontentement général, l’ambassadeur Pierre Kipré a prononcé une conférence de presse, hier après-midi, dans les locaux de la chancellerie afin de situer les responsabilités. Le chef de mission diplomatique qui était rentré dimanche seulement de Côte d’Ivoire a d’abord expliqué les raisons de son absence (il était de la délégation présidentielle dans l’ouest de la Côte d’Ivoire), avant de regretter la mauvaise organisation du recensement électoral.



“Je tiens à signaler, avant toute chose, que cette opération n’était pas du tout conduite par l’ambassade de Côte d’Ivoire en France, mais plutôt par la Commission électorale indépendante venue d’Abidjan”, a-t-il déclaré. Avant de poursuivre : “Depuis le lancement de ce recensement, la Cei a d’abord estimé que l’ambassade n’était pas assez neutre pour abriter l’enrôlement. C’est dire à quel point nous sommes sur des longueurs d’onde différentes. Finalement, notre rôle a été simplement de faciliter la tâche aux uns et aux autres en cédant nos locaux. Malgré cela, mes agents ont essuyé des injures tout au long du processus d’enrôlement. Pire, ils ont été traités par moments comme des chiens par nos frères de la Commission électorale indépendante! Malgré tout, nous avons été obligés, à plusieurs reprises, d’intervenir pour aider certains de nos compatriotes dans le besoin. Tenez, par exemple, l’ambassade à dû débourser de l’argent pour porter secours à des Ivoiriennes évanouies dans nos locaux. A l’heure où je vous parle, nous sommes assaillis de factures laissées par la Commission électorale.”



Toujours selon l’ambassadeur Pierre Kipré, “nos compatriotes n’ont pas le respect de la nation ivoirienne. Dans la mesure où ils ont trainé les pieds au début de l’opération et se sont tous retrouvés en même temps les derniers jours”. «Qu’ils ne me disent pas qu’ils sont occupés à travailler pendant la semaine car lorsqu’il s’agit pour eux d’aller retirer leur carte de séjour, ils font bien la queue (même en hiver) sans se plaindre. Ceci étant, en province, l’opération s’est déroulée sans problèmes”, a-t-il précisé.



Parlant encore des Ivoiriens de Paris, Pierre Kipré a condamné certaines attitudes dans les files d’attente. Selon lui, «certains parmi eux ont complètement sali l’avenue où est située l’ambassade ! Jetant des bouteilles vides, des couches de bébé souillées, des restes de nourriture, des centaines de mégots de cigarettes, etc. A tel point que nous avons dû faire appel à une entreprise de nettoyage, pour rendre la devanture des magasins qui partagent notre avenue, aussi propre que d’habitude. Et je ne vous parle pas des nuisances. Certains de nos frères et sœurs qui faisaient le pied de grue toute la nuit de samedi à dimanche, ont empêché tous les riverains de dormir. A tel point que j’ai moi même reçu une lettre de protestation du député du 16e arrondissement. Sans compter les haines interethniques qui ont débouché sur de violentes bagarres de nuit comme de jour, dans les files d’attente. Avec à la clé une descente de la police française. Franchement, tout cela est honteux...»



S’agissant de la Sagem, là aussi, l’ambassadeur n’a pas manqué de décocher des flèches en direction de cette entreprise privée. Qui par sa trop grande rigueur n’a pas facilité la tâche aux agents de la Cei. En effet, ceux-ci tentaient d’inscrire le plus grand nombre de nos compatriotes sur instruction des responsables à Abidjan. Mais à chaque fois, ils se heurtaient au refus catégorique des agents français de la Sagem. Qui estimaient qu’il n’était pas question pour eux de faire des heures supplémentaires.



«Pour moi, a lancé Pierre Kipré, la Cei et la Sagem sont aussi fautifs que nos compatriotes en Hexagone”.



Pour terminer, l’ambassadeur a indiqué qu’une demande de prorogation d’une semaine pour les Ivoiriens de Paris a été adressée au président de la Cei, Beugré Mambé. Et que les choses semblent être en bonne voie Affaire à suivre donc.



Momo Louis
Correspondant permanent en France
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ