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Politique Publié le mercredi 26 août 2009 | Notre Voie

Mise en place à Bouaké, des brigades du CCI - Amani N’Guessan : "Le problème des grades sera réglé"

Le ministre Michel Amani N’Guessan a procédé, hier, à l`ouverture officielle de la brigade de gendarmerie et du commissariat de police du CCI à Bouaké. Quartier Sokoura de Bouaké, mardi 25 août. Il est 12h05 lorsque le ministre Michel Amani N`guessan, dans un geste symbolique, retire le tissu recouvrant l`enseigne du commissaria mixte de Bouaké. Désormais; les habitants de la ville ont droit à un commissariat "légal". Et la nombreuse foule qui suit l`événement, à une distance respectable, laisse transparaître sa satisfaction par des sourires et des commentaires animés. Peu de temps après, la longue file de véhicules se dirige vers les locaux de la gendarmerie mixte. Il s`agit des bâtiments qui abritaient la brigade de recherche avant la crise. Des trois bâtiments, un seul a été restauré. Les autres restent encore sans porte et sans fenêtre. Ils sont perdus dans la broussaille. La cour a cependant été proprement nettoyée. En face, les bâtiments à étages qui servaient de logements aux gendarmes, font toujours pitié à voir. Ils sont éventrés, décoiffés. Plusieurs tentes sont dressées et des citernes installées. La profonde sensation d`abandon est toujours saisissante et noue la gorge. Dans la cour, de nombreux bâtiments éventrés et décoiffés. Quelques brèches ont été colmatées et, visiblement, des personnes y vivent. Comme au commissariat de Sokoura, le ministre procède au cérémonial d’inauguration sous les applaudissements et les cliquetis des flashs. Le clou de cette journée qui marque, selon M. Amani, le départ du redéploiement des 8000 soldats sur le territoire national, a eu lieu sur le boulevard du carnaval. En présence du préfet, du maire, du procureur de la République et du président du tribunal. Dans la délégation du ministre, on notait le représentant du facilitateur Bouréima Badini, les autorités militaires de l`ONUCI et de la Licorne ainsi qu`une foule qui a effectué, nombreuse, le déplacement. "Aujourd`hui, nous sommes ici pour planter le décor de la restauration de l`autorité de l`Etat sur toute l`étendue du territoire", a déclaré le ministre de la défense. Après avoir invité les uns et les autres à la réflexion afin que plus jamais la Côte d`Ivoire ne connaisse la guerre, Michel Amani N’Guessan a soutenu que la Côte d`Ivoire est un Etat qui appartient à un vieux continent mais où la nation est encore très jeune. “Nous avons des Etats trop religieux, trop régionalistes, nous avons les germes de notre propre destruction en nous... il faut laisser le temps à l`histoire pour régler les problèmes”, a-t-il déclaré avant de citer les cas d`Obama, premier président noir des Etats- Unis, et celui de Sarkozy, président de la France malgré ses origines hongroises. Selon le ministre Amani, tout cela n`est possible qu`avec le temps. La guerre n`est donc pas une solution. Dans une adresse aux policiers et aux gendarmes du CCI qui vont occuper la brigade et le commissariat mixte, il leur a demandé de se considérer comme des soldats ivoiriens et rien d`autre. "Considérez-vous comme des soldats ivoiriens prêts à défendre les intérêts de la nation. On ne fera pas de distinction entre les FAFN et les FANCI". Michel Amani demande toutefois aux hommes de se souvenir que la Côte d`Ivoire est un pays pauvre et que rien ne leur sera facile. Mais l`Etat se bat pour qu’ils soient convenablement équipés. Avec, à la clef, une promesse ferme : " Les problèmes militaires seront tous réglés, sans exception, y compris celui des grades". Avant le ministre, le colonel Nicolas Kouakou, chef du CCI, a informé que le déploiement a déjà débuté le 5 mai dernier avec 445 éléments de FANCI à Bouaké et 101 des FAFN à Abidjan. Pour lui, il est urgent d`achever ce mouvement et les moyens doivent être rendus disponibles. "N`attendons pas le dernier instant pour mettre à disposition les moyens conséquents. Certes, beaucoup a été fait, mais beaucoup encore reste à faire", a-t-il déclaré. Pour sa part, le général Soumaïla Bakayoko a promis de s`employer à ce que les unités du CCI fonctionnent en conformité avec la loi. "Elles doivent être pleinement reconnues par l`Etat. C`est pourquoi nous réitérons notre appel à la signature des décrets militaires", a-t-il lancé, avant de demander aux soldats de travailler dans un esprit de fraternité d`arme, sans sectarisme. A son arrivée sur les lieux, le ministre de la défense a reçu les honneurs de plusieurs sections dont une de la gendarmerie nationale, une de la gendarmerie des FAFN, une de la police nationale et, enfin, une de la police de FAFN. Des cérémonies semblables sont prévues dans d`autres villes dont Abidjan, Daloa et Man.

Paul D. Tayoro envoyé spécial
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