Une cérémonie de signature d’accord de restructuration de dette entre la Côte d’Ivoire et la France a eu lieu hier mercredi 9 décembre dernier au cabinet du ministre de l’Economie et des Finances.
Ont participé à cette cérémonie pour la France, SEM Jean-Marc Simon, ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire et pour le pays bénéficiaire, Charles Diby Koffi, ministre de l’Economie et des Finances. Cet arrangement applique les termes des accords dits «de Cologne». Et traduit par l’annulation de 90% de la dette éligible. Il s’agit d’une l’annulation d’environ 205 milliards FCFA, un rééchelonnement de 314 milliards FCFA et un différé exceptionnel de 67% des arriérés de dettes commerciales pré-datées butoir et de 90% des échéances sur la durée du programme FMI (avril 2009-avril 2012). La France accordera la part restante de l’allègement de dette prévu dans le cadre de l’initiative PPTE dès que la Côte d’Ivoire aura atteint le point d’achèvement. La Côte d’Ivoire s’est engagée à affecter les ressources ainsi obtenues aux objectifs prioritaires identifiés dans le cadre de son document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP).
Elle s’est également engagée à rechercher un traitement comparable de la part de ses créanciers privés et bilatéraux non membres du club de Paris.
Pour l’ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire, certains créanciers, souhaitaient que la Côte d’Ivoire, attende l’organisation des élections avant toute annulation de sa dette au Club de Paris dont la France seule détient 60% des engagements, soit environ soit 2000 milliards FCFA.
«La France dira l’ambassadeur, a usé de tout son poids pour que son ancienne colonie puisse bénéficier dans l’immédiat de cette annulation. Après tous les efforts fournis par les autorités ivoiriennes pour atteindre le point de décision du PPTE, il aurait été anormal de ne pas les soutenir», dira-t-il.
Pour lui, les relations traditionnelles entre son pays et la Côte d’Ivoire ont toujours été au beau fixe. Il en veut pour preuve la non délocalisation de plus de 400 entreprises françaises qui continuent de participer à la marche du pays et les opérations d’annulation de dette. Pour le ministre Charles Koffi Diby, hier était un grand jour pour son pays car la France est son plus gros créancier. Il a ensuite rappelé que la France a toujours soutenu les initiatives de la Côte d’Ivoire dans la normalisation de ses relations avec les institutions financières internationales.
Selon l’argentier ivoirien, la France est donc un pion essentiel dans la structuration de sa dette extérieure. Profitant de cette rencontre, le ministre a souhaité le retour en Côte d’Ivoire de l’Agence française de coopération. Une structure qui devra, selon Charles Koffi Diby, accompagner le développement du secteur privé.
Tout en espérant que la France fera encore mieux, le ministre Diby a promis que tout l’argent obtenu dans l’annulation de la dette sera utilisé comme il se doit, d’un commun accord.
J C KORE
Ont participé à cette cérémonie pour la France, SEM Jean-Marc Simon, ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire et pour le pays bénéficiaire, Charles Diby Koffi, ministre de l’Economie et des Finances. Cet arrangement applique les termes des accords dits «de Cologne». Et traduit par l’annulation de 90% de la dette éligible. Il s’agit d’une l’annulation d’environ 205 milliards FCFA, un rééchelonnement de 314 milliards FCFA et un différé exceptionnel de 67% des arriérés de dettes commerciales pré-datées butoir et de 90% des échéances sur la durée du programme FMI (avril 2009-avril 2012). La France accordera la part restante de l’allègement de dette prévu dans le cadre de l’initiative PPTE dès que la Côte d’Ivoire aura atteint le point d’achèvement. La Côte d’Ivoire s’est engagée à affecter les ressources ainsi obtenues aux objectifs prioritaires identifiés dans le cadre de son document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP).
Elle s’est également engagée à rechercher un traitement comparable de la part de ses créanciers privés et bilatéraux non membres du club de Paris.
Pour l’ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire, certains créanciers, souhaitaient que la Côte d’Ivoire, attende l’organisation des élections avant toute annulation de sa dette au Club de Paris dont la France seule détient 60% des engagements, soit environ soit 2000 milliards FCFA.
«La France dira l’ambassadeur, a usé de tout son poids pour que son ancienne colonie puisse bénéficier dans l’immédiat de cette annulation. Après tous les efforts fournis par les autorités ivoiriennes pour atteindre le point de décision du PPTE, il aurait été anormal de ne pas les soutenir», dira-t-il.
Pour lui, les relations traditionnelles entre son pays et la Côte d’Ivoire ont toujours été au beau fixe. Il en veut pour preuve la non délocalisation de plus de 400 entreprises françaises qui continuent de participer à la marche du pays et les opérations d’annulation de dette. Pour le ministre Charles Koffi Diby, hier était un grand jour pour son pays car la France est son plus gros créancier. Il a ensuite rappelé que la France a toujours soutenu les initiatives de la Côte d’Ivoire dans la normalisation de ses relations avec les institutions financières internationales.
Selon l’argentier ivoirien, la France est donc un pion essentiel dans la structuration de sa dette extérieure. Profitant de cette rencontre, le ministre a souhaité le retour en Côte d’Ivoire de l’Agence française de coopération. Une structure qui devra, selon Charles Koffi Diby, accompagner le développement du secteur privé.
Tout en espérant que la France fera encore mieux, le ministre Diby a promis que tout l’argent obtenu dans l’annulation de la dette sera utilisé comme il se doit, d’un commun accord.
J C KORE