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Politique Publié le vendredi 11 décembre 2009 | Le Patriote

Tournée du Président du RDR dans le Denguélé et le Bafing -Depuis Samatiguila et Minignan, Alassane Ouattara interpelle les Ivoiriens : “Les refondateurs demandent 5 ans pour voler votre argent”

Alassane Dramane Ouattara poursuit son périple dans la région du Denguélé, la terre de ses parents maternels. Hier, il a rendu visite aux populations de Samatiguila et de Minignan. Là, devant des hommes et femmes, mais aussi des enfants, venus religieusement l’écouter, le candidat du RDR à la prochaine présidentielle, a livré, d’une voix calme et posée, un discours plein d’enseignements, mais aussi riche en coups de gueule contre les Refondateurs.
D’entrée, il a invité les jeunes à ne pas écouter les vendeurs d’illusions. «Ce que des gens n’ont pas pu faire en dix ans, ils ne peuvent pas le faire en cinq an», a t-il martelé. Pour lui, il faut enlever l’illusion à ceux qui prennent l’hélicoptère et viennent distribuer des billets de banque retirés dans les caisses de l’Etat. « Les Ivoiriens ne sont pas dupes. Premier gaou n’est pas gaou, c’est deuxième gaou qui est gnata», a-t-il averti. Avant de marteler : « Certains ont essayé de traîner autant qu’ils peuvent. On peut courir, courir mais il arrive un moment où on doit s’arrêter. Il faut qu’ils laissent la place aux gens pour gérer le pays. Ils demandent cinq ans pour voler votre argent, l’argent du café cacao, du coton, de l’anacarde ».

Aux ressortissants de Samatiguila et Minignan, le Dr Ouattara a rappelé qu’il ressentait au quotidien leurs souffrances, leur drame de savoir que rien n’est fait pour la région. Oui, a-t-il reconnu, les temps sont durs pour le Denguélé. Les centres de santé ne sont pas équipés, les routes sont à refaire…Toutefois, le président du RDR s’est gardé de faire des promesses fallacieuses. Il s’est plutôt engagé à remettre la région sur les rails, comme il l’a fait pour la Côte d’Ivoire lors de son passage à la Primature entre 1990 et 1993. Tout en réitérant sa volonté farouche de mettre son talent d’économiste au service du développement du pays, il a rappelé, non sans un pincement au cœur, qu’en trois ans, il a fait construire deux universités ( Abobo-Adjamé et Bouaké), et une dizaine de lycées. «Ça fait quinze ans que je suis parti. Et depuis, pas une seule université n’a été construite. Ils peuvent dire ce qu’ils veulent, mais qu’ils me montrent un lycée qu’ils ont construit» a insisté le Dr Ouattara.

«Premier gaou n’est pas gaou…»

Le président du RDR a ensuite déroulé son ambitieux programme de gouvernement, qui prévoir pour le département de Minignan, un investissement de 91 milliards de Fcfa, pour les cinq années à venir s’il accède à la magistrature suprême. «Nous allons investir dans la santé, l’électricité, l’eau, le logement… surtout dans les infrastructures 46 millions de FCFA pour le bitumage de 100 km de route Odienné-Mali et 50km, Odienné-Guinée par Minignan. Nous allons relier Minignan au Mali et à la Guinée», a-t-il révélé.
Aux jeunes, il n’a demandé que cinq ans, pour mettre fin à leurs angoisses. Cela passe à ses yeux par la création des emplois, l’accès à l’éducation, avec notamment l’école gratuite jusqu’à l’âge de 15 ans, ainsi que les manuels scolaires, histoire de permettre aux parents démunis de scolariser leurs enfants. C’est pourquoi, il a exhorté les Ivoiriens à faire le bon choix en février prochain.

Alassane Ouattara a par ailleurs invité les uns et les autres à pardonner, même à leurs ennemis. «C’est comme ça qu’il y aura une vraie réconciliation. Acceptez de pardonner afin que nous puissions tous nous réconcilier pour bâtir une Côte d’Ivoire unie et forte» a-t-il plaidé.

Enfin, il a tenu à remercier ses parents maternels pour leur soutien et surtout leurs bénédictions. « C’est grâce à vous et à vos prières que je suis aujourd’hui candidat à l’élection présidentielle. C’est aussi et surtout grâce à vous que j’ai tenu ce combat», a-t-il avoué, avant de confesser: « Y a des moments, où on a envie d’arrêter surtout quand on n’a pas besoin d’être président pour vivre. Mais à cause de vous mes parents, j’ai continué, je n’ai pas lâché».

Tout en remerciant singulièrement les imams Sékou Diaby et Vakaramoko Diaby de Samatiguila, il a exhorté les populations locales à se mobiliser pour donner le pays à quelqu’un qui peut le gérer. «Je souhaite 100% des voix», a-t-il dit pour conclure.

Y. Sangaré, envoyé spécial
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