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Société Publié le samedi 12 décembre 2009 | Le Quotidien d’Abidjan

Insalubrité - Concours de la commune la plus propre : Les mairies de l’intérieur, les grandes oubliées

Quel concours de la commune la plus propre sans les villes de l’intérieur, c’est la question qui taraude l’esprit des Ivoiriens depuis le 08 décembre, jour du lancement officiel dudit concours à Abidjan.

Si tant est que « la propreté est un bien public au même titre que l`eau potable, dont les populations ne peuvent être privées. Cette exigence fait naître un droit fondamental : le droit du citoyen à disposer d’un environnement sain et approprié à la vie en cité », comme le ministre de la Ville l’a si bien indiqué, pourquoi a-t-il privé les habitants de l’intérieur de la Côte d’Ivoire de la jouissance de ce droit, en cantonnant cette compétition dans le seul district d’Abidjan, se demandent des Ivoiriens. A l’analyse, en restreignant sa compétition à la ville d’Abidjan, le ministre Mel Eg Théodore s’est trompé de bonne foi. Il a voulu, dans un premier temps, mettre en compétions les mairies de la capitale économique. Parce que la ville d’Abidjan est la porte d’entrée de la Côte d’Ivoire, si elle est dans un piteux état comme cela a souventes fois été, c’est l’image de tout le pays qui s’en trouve écornée. Dès lors, jeter tout son dévolu sur son embellissement ne saurait provoquer des grincements de dents ou vu comme une action de trop au détriment des autres cités de Côte d’Ivoire. Et après étendre l’initiative au reste du pays. Mais dans le cas d’espèce, pour faire chorus avec le ton donné par la deuxième édition de la semaine de la propreté à Yamoussoukro, qui a mis l’accent cette année sur les villes de l’intérieur, il aurait fallu commencer cet exercice par ces villes-là. Ainsi, l’on pourrait, à l’issue de ce concours évaluer le degré de pénétration du « message de Yamoussoukro ». C’est-a-dire, voir si oui ou non la propreté du cadre de vie est bien perçue dans le pays profond.

Par ailleurs, de même que les voiries d’Abidjan, celles de Man, Dimbokro, Bouaké ou de San pedro ont besoin d’être débroussaillées. Il y est aussi nécessaire de faire disparaître les dépôts sauvages d’ordures, de revoir l’emplacement et le fonctionnement des gares routières…Sans oublier que ces maires-là doivent veiller également à l’enlèvement d’ordures et des détritus à l’intérieur et aux alentours de leurs marchés, etc. Mais la question se désormais autrement : comment motiver les communes du pays profond à s’investir la salubrité de leurs chef-lieu, vu la modicité de leurs budgets happés par l’énormité des besoins à résorber. La question est d’autant plus difficile que l’Etat lui-même semble sans moyens pour « le financement de ce service public contribuant ainsi à la dégradation de la salubrité dans nos villes ».

Barthélemy Téhin
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