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Politique Publié le mercredi 20 janvier 2010 | Notre Voie

Affaire “Fraude sur la liste électorale” : Beugré Mambé coincé par la CEI

Le scandale des 429.000 croisés frauduleusement continue de faire des vagues. Loin des vacarmes de la rue et des débats politiciens, dans le silence des bureaux feutrés du siège de la Commission électorale indépendante (CEI) aux Deux Plateaux, une enquête interne à la structure chargée des élections a été bouclée. Elle accable, à tous les points de vue, le président de la CEI. « C’est quoi, cette affaire des 429.000 personnes parallèlement croisées » ? C’est la question que la quasi-totalité des trente et un (31) membres du Bureau central de l’institution chargée de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire se posait depuis l’éclatement du scandale qui éclabousse le gigantesque travail accompli jusque-là par la CEI. Lundi dernier, cette question a été élucidée en interne par l’audition de tous les informaticiens déployés sur le terrain par le président Robert Beugré Mambé. Une audition qui a pris l’allure d’une honteuse séance de dénonciation contre Robert Beugré Mambé, ses acolytes Jean-Baptiste Gomis (vice-président de la CEI) et Antoine Adou (directeur de cabinet). Les informaticiens “mis en mission” pour insérer les 429.000 privilégiés sur la liste électorale, rappelés au siège de la CEI pour s’expliquer, ont tous désigné, selon nos sources, le président de la CEI comme étant le commanditaire de cette opération qui met l’institution chargée de l’élection à mal. L’audition débutée le matin a pris fin à 20 heures lundi dernier. Elle devait être sanctionnée par une déclaration du Bureau central qui, curieusement, tarde à être bouclée… Pour leur propre éclairage, en effet, les collaborateurs du président de la CEI ont tenu une réunion capitale, lundi dernier, au siège de l’institution. Autour de la table de séance, se trouvaient les trente et un membres du bureau de la CEI d’un côté et, de l’autre, tous les informaticiens partis modifier les listes électorales sur le terrain. « Qui a ordonné cette opération ? ». A cette question, toujours selon nos sources, les informaticiens ont répondu sans hésiter qu’ils ont été mis en mission par M. Antoine Adou, le directeur de cabinet du président Robert Beugré Mambé. Certains de ces informaticiens ont même révélé qu’ils avaient déjà achevé leur « mission » consistant à introduire une partie des 429.000 croisés de Mambé sur la liste de certaines localités avant que le scandale n’éclate le 8 janvier à Abidjan. “Dès que l’affaire a éclaté, auraient soutenu les spécialistes de l’ordinateur entendus, M. Adou nous a enjoints de tout arrêter et de détruire les fichiers déjà installés”. Interrogé séance tenante, le directeur de cabinet de Robert Beugré Mambé a désigné, à son tour, M. Jean-Baptiste Gomis, vice-président de la CEI pour le compte du Rassemblement des Républicains d’Alassane Dramane Ouattara, comme étant l’homme qui lui a remis le Compact disque (CD) contenant les 429.000 recrues à insérer dans le fichier électoral selon une répartition bien définie dans différentes localités. “C’est sur son ordre que j’ai envoyé les informaticiens en mission. M. Gomis m’a dit qu’il agissait lui-même sur ordre du président Mambé”, aurait clarifié le sieur Adou. A son tour, M. Gomis, confondu, a indexé Robert Beugré Mambé, commanditaire du croisement qui a donné les 429.000 personnes à problème. Or, le président Mambé réclame lui-même, depuis le début, la paternité des 429.000 personnes issues de ce croisement parallèle réalisé à l’insu de ses collaborateurs. Le seul point sombre jusqu’ici était les dénégations du président Mambé tendant à faire croire que c’était “un document à usage interne” qui n’a jamais franchi les portes de la CEI. Depuis lundi, les membres du Bureau central de la CEI, qui n’ont pas trempé dans cette magouille, sont situés : Le président de la CEI, son vice-président et son directeur de cabinet ont fraudé sur toute la ligne. Ils ont décidé de se battre pour que toute l’institution ne soit pas discréditée. La déclaration en préparation devra clarifier tous ces faits.

César Etou
cesaretou2002@yahoo.fr
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