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Politique Publié le jeudi 11 février 2010 | Notre Voie

Folie destructrice de l’opposition : Le combat insensé du RHDP

Pendant que tout le pays cherche à savoir quelle issue définitive sera trouvée à l’affaire Robert Beugré Mambé, le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ouvre un autre foyer de tension. La destruction des édifices publics, notamment des tribunaux et des sous-préfectures dans plusieurs villes du pays est l’un de ces actes insensés qui prouvent à quel point la manipulation et la mauvaise foi peuvent conduire à des drames. En effet, les dirigeants du RHDP justifient leurs actes de destruction par le fait que des Ivoiriens seraient victimes d’une politique d’exclusion du fait qu’ils appartiennent à une ethnie où une religion ou tout simplement parce qu’ils porteraient des noms à consonance nordique. La réalité est pourtant bien différente. En tout cas, dans de nombreuses régions, la Majorité présidentielle dont le souci est d’obtenir une liste électorale propre, s’est parfaitement organisée pour parvenir à ses fins. Ainsi, elle a réussi à repérer sur la liste les personnes qu’elle soupçonne de s’y être frauduleusement inscrites. Une fois cette étape réalisée, La Majorité présidentielle s’est attelée à rechercher les preuves matérielles de ces soupçons. Ainsi, elle a sollicité auprès des tribunaux, une ordonnance aux fins de compulsoire. Un document par lequel le tribunal autorise les requérants à fouiller les registres d’état civil pour vérifier si les personnes soupçonnées y figurent effectivement. Car, des fraudeurs ont pu utiliser de faux extraits d’acte de naissance qui n’ont aucun référent dans les registres d’état civil des circonscriptions où ils prétendent être nés. Par exemple, un pétitionnaire présente à l’enrôlement un extrait d’acte de naissance indiquant qu’il est né à Koumassi et que son acte de naissance a été établi à la mairie de cette commune. L’agent enrôleur qui n’a aucune raison de douter de la pièce présentée l’inscrit bien évidemment. Mais un pétitionnaire conteste cette inscription après publication de la liste électorale provisoire. Parce qu’il le soupçonne d’avoir fait de fausses déclarations. Il va donc fouiller les registres d’état civil de la mairie de Koumassi pour en avoir le cœur net. Il y a deux situations qui se présentent. Il peut trouver que la pièce produite a effectivement un référent dans le registre et que toutes les mentions sont correctes. Il en conclut alors que ses soupçons étaient injustifiés. Mais il est aussi possible qu’il ne trouve pas de référent. Dans ces conditions, il porte l’affaire devant la commission indépendante locale. S’il est satisfait de la façon dont la commission locale a réglé l’affaire, alors il n’a plus de raison de poursuivre. Mais s’il n’est pas satisfait, il peut porter l’affaire devant le tribunal pour demander la radiation du pétitionnaire qu’il soupçonne d’être indûment inscrit sur la liste électorale. C’est cette démarche que les avocats de La Majorité présidentielle ont tenté de suivre à Katiola. Quand ils ont obtenu l’ordonnance aux fins de compulsoire, ils se sont rendus à la mairie où les autorités municipales, militants du Rassemblement des républicains (RDR), leur ont opposé un refus catégorique. Et comme pour châtier, le juge d’avoir signé une ordonnance aux fins de compulsoire, les militants du RDR ont envoyé une expédition punitive au tribunal où ils ont tout saccagé. Les militants du RHDP de Vavoua, eux, ont voulu ôter à quiconque toute envie de vérifier quoique ce soit. Ils ont donc décidé de détruire tous les documents que l’on pourrait être amené à consulter. Les bureaux de la sous-préfecture centrale et ceux des sous-préfectures de Dania et Seitifla ont été entièrement détruits. Pourtant, dans de nombreuses autres villes, les juristes de La Majorité présidentielle ont réussi à découvrir que de nombreux pétitionnaires se sont inscrits sur la liste électorale avec des extraits d’acte de naissance qui n’ont aucune trace dans le registre d’état civil. C’est le cas à Dabou où des pétitionnaires prétendument nés dans cette localité n’existent pas dans les registres de la ville. Au centre de collecte du groupe scolaire Word 1 et 2 précisément, de nombreux inscrits n’existent pas dans les registres d’état civil. Par contre pour certains, les données retrouvées dans les registres divergent gravement avec celles portées à la connaissance de la CEI. Ce qui fait croire à des manipulations. Un exemple : Kéita Brahima (menuisier), né à Dabou le 06/01/1985 de Keita Lanfia né le 01/01/1935 à Dabola (Guinée) et de Fanta Sangaré née le 01/01/1968 en Guinée devient : Kéita Brahima (menuisier), né à Dabou le 06/01/1985 de Keita Lanfia né le 01/01/1935 à Touba et de Fanta Sangaré née le 01/01/1968 à Soubré. Ainsi, le père qui était né à Dabola en Guinée est désormais né à Touba et la mère également née en Guinée devient native de Soubré. Il y a quelque chose qui cloche et que le tribunal doit clarifier. Les exemples peuvent être multipliés à l’infini. Si on y regarde de près, on voit bien que ce ne sont pas les Ivoiriens qui sont visés par cette procédure. Il s’agit de personnes malintentionnées qui ont réussi à passer entre les mailles du filet. En réagissant avec autant de violence, le RHDP convainc les sceptiques que c’est bien lui qui est à la base des inscriptions frauduleuses. Il conforte donc La Majorité présidentielle dans sa détermination à être encore plus vigilante.

Augustin Kouyo
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