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Art et Culture Publié le mercredi 17 février 2010 | Islam Info

Chronique du vendredi Nos imams, la politique, la presse : Le “scoop mania” et “l’abus de plume”

Il y a quelques semaines, dès la publication des conclusions des travaux du conseil consultatif du COSIM, certains journaux s’en sont pris à nos imams. Pour la simple raison qu’ils ont osé prendre position dans le débat qui oppose nos hommes politiques, comme si nos guides religieux n’en n’avaient pas le droit. Un droit que d’autres religieux exercent ici librement depuis des décennies. La semaine dernière, c’était au tour du président du CNI de passer à la casserole de l’un de nos confrères. A ce dernier, on reprocherait d’avoir appuyé une invitation du gouvernement ivoirien (selon le fac-similé même produit par le journal en question) du Grand Imam de la Mecque à venir prier pour la Côte d’Ivoire. Un pays en crise depuis une décennie. Dans un cas comme dans l’autre, la sacralité des faits est quelque peu négligée par rapport à une trop grande liberté des commentaires, la limite du sondage des intentions. L’on parlerait même de “scoopmania” et de “l’abus de plume”. Or le métier nous enseigne d’aller à la source de l’information, et au contact direct de la personne dont on parle ou incrimine. Cette demarche gratuite, noble, évidemment exige aussi un peu de courage et de travail ainsi que du temps. Et pourtant, le Cheick AïMA, et l’imam KOUDOUS sont des personnalités accessibles à tout moment, et avec des services de communication bien connus et coutumiers du milieu de la presse. Il aurait suffi de les approcher pour une explication de texte, et des faits. C’est ce qui fait justement la noblesse du métier d’informateur, de journaliste, ou de communicateur. La sacralité des faits ne veut pas dire montrer le côté que l’on voit, ou répéter textuellement un son qu’on a entendu pour atteindre un objectif personnel ou partisan. La sacralité des faits, c’est aussi se poser des questions d’éthique, de responsabilité vis-à-vis de ses lecteurs, mais pas une partie seulement de ses lecteurs. En plus, et quand on est journaliste musulman, la responsabilité parait plus importante, parce que dans ce cas précis, le CNP n’est plus le seul juge, mais il y a aussi ALLAH LE TOUT PUISSANT. Ceal dit, face à cet acharnement d’une certaine presse sur nos leaders religieux, il appartient à ces derniers, dans ce contexte explosif de la situation générale de notre pays, de mieux affiner leur démarche, actes et paroles. Si la communication est un métier, un métier de professionnel, elle ne peut, et seulement qu’aider nos leaders religieux, mais jamais les remplacer dans leur dur métier de formation de conscience religieuse musulmane dans un Etat laïc, multipartite et démocratique. En un mot comme en cent, la situation de notre pays exige de part et d’autre leaders religieux et hommes de presse, prudence, responsabilité, professionnalisme et respect.

A la semaine prochaine
INCHA ALLAHOU.

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