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Politique Publié le mardi 16 mars 2010 | Le Patriote

Affaire « 2 gendarmes et un étudiant tués » par un policier : Tout a failli se gâter entre Policiers et gendarmes

Le clash était à deux doigts. Yopougon-Toits rouges, ressemblait hier matin, à une zone rouge. Aux environs de 8h30, un détachement de gendarmes de l’escadron 2/1 a crié sa colère. Et comme pour matérialiser cette colère, ils sont revenus dans le secteur du collège Ouffoumou Yapo, au maquis « Le village » où deux des leurs, les Mdl Tah Déhé Abraham César et Suy Bi Irié Aimé Bienvenu et l’étudiant en informatique, Tué Bi Houin, ont été froidement abattus par le sergent-chef, Tano Boua Aimé, en service à la Direction de la Police des stupéfiants et des drogues (Dpsd). Ironie du sort, le meurtrier réside jusque-là à quelques encablures du maquis en question. Les jeunes gendarmes ont commencé par boucler leur secteur. Dans un de leur véhicule de patrouille, ils ont commencé leur rodéo sur le lieu du crime. Rafales en l’air et peur panique au sein des populations. Les élèves et les écoliers ont commencé à pousser des cris stridents de détresse. Des parents apeurés se sont précipités dans les écoles à proximité, pour récupérer leurs enfants. A intervalles réguliers, les gendarmes s’adonnent au même scénario. Au maquis « Le village », c’est un silence de cimetière. Dans le périmètre de l’escadron de gendarmerie, les voies d’accès sont barricadées par des tables. Les automobilistes et autres piétons surpris par ce dispositif de guerre sont éconduits par des gendarmes prêts au combat. Les attroupements monstres et les commentaires des riverains indiquaient que la zone réputée de jouissance et de réjouissance n’était pas à la fête. Pour cette opération, les jeunes gendarmes se sont convaincus qu’il fallait rendre un coup à la Police nationale. C’est ainsi que certains ont encerclé et attaqué le commissariat du 19ème arrondissement de Police où deux agents de police, un officier de police et un adjudant, ont été faits prisonniers à l’escadron. Entre-temps, les pourparlers entre les commandements de la Police nationale et la Gendarmerie nationale s’activaient pour désamorcer la bombe afin d’éviter le pire. Le chef d’état-major des Armées, le général Philippe Mangou, est arrivé pour arrondir les angles et faire baisser la fièvre. Avant son arrivée, les prisonniers sont libérés.

Au moment où le chef d’Etat major échangeait dans la caserne des gendarmes, les rafales continuaient dehors. Selon de bonne source, il a insisté sur la fraternité. Pendant ce temps, la caserne de la Brigade anti-émeute (BAE) qui n’était pas rassurée par la réaction de leur voisin de l’escadron. Par prudence, ils ont monté un dispositif de guerre pour défendre leur zone. « Nous avons demandé à la BAE de ne pas céder à la provocation et de ne rien entreprendre pour faire libérer les policiers prisonniers, nous sommes en contact avec la hiérarchie des gendarmes », nous a confié au téléphone une autorité policière.

N’empêche, la BAE peaufine son dispositif pour défendre sa zone. Le commandant de cette unité d’élite de la Police nationale arrive au portillon de la caserne (perpendiculaire à la voie qui mène à l’escadron) avec des éléments armés prêts au combat. Sa présence galvanise la troupe. Lorsqu’il se retire dans le camp, du côté de la caserne des sapeurs pompiers, la route est désormais barricadée. Après les échanges avec les gendarmes, le Cema rejoint les éléments pour leur tenir le même discours d’apaisement. A-t-il réussi ? En tout cas après le départ du Cema, la BAE a démonté son dispositif.

Coulibaly Brahima
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