En 1985, Georges Taï Benson introduit à la télévision ivoirienne « Bonjour c’est dimanche », une émission qui amusait admirablement les téléspectateurs ivoiriens. Assurement, Georges Taï Benson ne manquait pas de goût artistique. Il avait dans son écurie des talentueux comédiens, comme Bamba Bakary, Ayatolah (Djessan Ayateau). Sur ce tableau du rire, Georges Taï Benson avait aussi un goût pour le décor qu’il plantait chaque dimanche, selon le contenu et le charme des sketches, toujours plaisants et qui dénonçaient le quotidien des Ivoiriens. « Bonjour c’est dimanche » dénonçait tout à l’époque : le comportement des étudiants ou de certains personnages importants de l’Etat ; ministres, députés, Directeurs de société qui se faisaient rouler dans la farine par des multiplicateurs de billets de Banque. « Bonjour c’est dimanche » ne ratait pas aussi les patrons véreux qui exploitaient abusivement les travailleurs subalternes. « Bonjour c’est dimanche » était passionnant parce que riait des faits de société ou des expériences malheureuses des autres. Georges Taï Benson avait du mérite pour avoir créé « quelque chose » tous les 15 jours, pour faire rire les Ivoiriens. En tout cas, Georges Taï Benson, était sûr de lui, talentueux parce que, avec une forte conviction, qu’il était lui-même comédien. Et Georges Taï Benson a su imposer « Bonjour c’est dimanche » aux téléspectateurs ivoiriens. En 1985, j’ai retenu une seule chose : Bamba Bakary, Ayatolah N’guessan, ont servi des sketches à vous rendre malade de rire. « Bonjour c’est dimanche » était bien monté, bien assaisonné artistiquement et de façon bien merveilleuse dirigé par Georges Taï Benson. En 1985, les téléspectateurs ivoiriens avaient envie de « regarder » la télévision ivoirienne.
Ben Ismaël
Ben Ismaël