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Afrique Publié le vendredi 7 mai 2010 | Nuit & Jour

Togo / Crise entre Faure Gnassimgbé et son opposition : Comment Akoto Yao a désamorcé la bombe

L’ancien président de l’UDPCI, Paul Akoto Yao était récemment en mission à Lomé (Togo) où il a rencontré le président Faure Essozimna Gnassimgbé et la coalition des partis d’opposition représentée par Kodjo Agbeyomé. Au terme de cette mission, l’ex-ministre des Affaires présidentielles d’Henri Konan Bédié a réussi, avec maestria, à tempérer les ardeurs des uns et des autres, désamorçant ainsi, la bombe qui profilait à l’horizon entre les deux camps.

Véritable coup de maître que la mission que vient de réussir l’ex-député de Sakassou, Paul Akoto Yao au Togo. Parti pour assister à la cérémonie d’investiture du chef de l’Etat togolais le 02 mai dernier, « Pablo a réussi, avec altruisme, à concilier les positions naguère maximalistes du camp présidentiel et de l’opposition significative. Selon une source proche du palais présidentiel togolais, Akoto Yao, lors de cette mission aurait rencontré à trois reprises, le président Faure Gnassimgbé. Mais, bien avant, il s’est entretenu avec la coalition des partis d’opposition dirigéé par Kodjo Agbeyomé, ex-Premier ministre d’Etienne Gnassimgbé Eyadema. A sa sortie des deux audiences, l’ancien collaborateur de Bédié n’a pas jugé utile de s’adresser à la presse togolaise. Cependant, certaines indiscrétions font état de ce que Pablo a longuement débattu des questions brulantes de l’actualité sociopolitique togolaise avec le président Faure et son opposition. Ainsi, Akoto Yao aurait demandé aux deux parties de mettre désormais balle à terre et de ne considérer que l’intérêt supérieur du Togo. Car pour lui, le pays d’Eyadema, grand discipline d’Houphouët-Boigny ne doit en aucune façon sombrer dans le précipice à cause des intérêts partisans et mesquins. Il a donc, selon notre informateur, demandé à l’opposition de mettre un terme aux différentes manifestations de rue qui paralysent tout le pays et d’accepter enfin de reconnaître la victoire de Faure Eyadema. Egalement, il a demandé à Kodjo Agbeyomé et à ses partisans d’accepter d’entrer dans le nouveau gouvernement.

Quand un médiateur ivoirien sauve le Togo

Aussi, au président Faure Gnassimgbé, nos sources précisent que le natif de Sakassou aurait recommandé de ménager désormais son opposition tout en lui proposant un gouvernement de large ouverture. Cette démarche d’Akoto Yao aurait été vivement saluée par les deux parties. Au point où les opposants auraient, somme toute, décidé d’agir dans le sens qu’il a souhaité. Ainsi, il ne serait pas étonnant que les tous prochains jours, la coalition de l’opposition togolaise fasse une déclaration publique pour reconnaître officiellement la victoire du président Essozimna Gnassimgbé. Et que, consécutivement à cela, elle accepte d’entrer dans le nouveau gouvernement. C’est donc, au vu de ce travail d’hercule abattu par l’ex-député de Sakassou que le président togolais a mis son avion spécial à la disposition du médiateur ivoirien. Qui, selon notre informateur, serait rentré hier après-midi en Côte d’Ivoire. Ainsi donc, grâce à un ivoirien, la crise togolaise est en passe de prendre fin. Et pourtant, en Côte d’Ivoire, la crise qui secoue le pays depuis 2002 a du mal à connaître un début de solution. Pis, dans cet imbroglio politique, les différents médiateurs qui se sont succédé ont, ironie du sort, fait preuve d’une grande hypocrisie. Jamais en effet, ceux-ci n’ont agi avec sincérité et bonne foi, de sorte à permettre à l’Eburnie de sortir de la zone de turbulence. Que ce soient Eyadema, Kuffor, Obassandjo ou M’beki, Wade, Compaoré,… tous n’ont eu que pour seul soucis de profiter de la crise ivoirienne pour bâtir leurs différents pays. Au point où, aujourd’hui, pendant que le pays s’enfonce et scrute des horizons incertaines, ses voisins s’enrichissent et se développent à une vitesse exponentielle. Pour sûr, la médiation de Paul Yao Akoto en terre togolais fait désormais ressortir au moins deux faits majeurs. D’un, elle démontre que les Ivoiriens ont eux-mêmes la capacité de juguler leur crise. Et de deux, il démontre que ce ne sont pas forcément les accords écrits et signés sous le joug de l’Union Africains ou la CEDEAO qui peuvent garantir la stabilité d’un pays. Dans un sens comme dans l’autre, Akoto Yao vient de conforter la thèse selon laquelle « nul est prophète chez soi ». A méditer.

Michel Ziki
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