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Économie Publié le lundi 5 juillet 2010 | Le Mandat

Dégradation, inondation et encombrement de la voie… - 4000 usagers bientôt sacrifiés

© Le Mandat Par DR
Fortes pluies sur Abidjan - Inondations à Cocody, Riviera Palmeraie
Jeudi 24 juin 2010. Abidjan
Vrai calvaire. L’expression est moins forte pour traduire la galère que vivent les machinistes de la Société des Transports Abidjanais (Sotra). A travers une visite guidée conduite par M. Aka Patrice, Directeur de l’Exploitation commerciale de cette entreprise, les journalistes ont pu se rendre compte des difficultés rencontrées avec l’état de nos routes en cette période de pluies, par ces hommes et femmes au service de la population abidjanaise. Ainsi tout le long de ce périple qui a conduit les hôtes de la société, successivement dans les communes d’Abobo, de Yopougon, d’Attécoubé et de Treichville, l’on a pu constater les réelles menaces auxquelles sont exposés les usagers.

La loi des badauds

Le carrefour Macaci, la casse, la nouvelle Mairie, le carrefour Sogephia, Gagnoa gare, pour ne citer que ces endroits, constituent, comme nous l’a signifié, M. Aka Patrice, les ‘’points noirs’’ dans la commune d’Abobo. En effet, selon le Directeur de l’exploitation commerciale, « les autobus de la Sotra peuvent mettre dans ces lieux, près de 30 mn avant de se frayer un passage ». Parce que, pour lui, les véhicules, en stationnement, occupent deux des trois voies de la chaussée et cela dans les deux sens. « Cette indiscipline de ces conducteurs est à la base des nombreux ralentissements enregistrés par nos machinistes », a-t-il dit. Ce fait n’est pas le seul que dénoncent les responsables de cette société dans cette commune. A celui-ci, il convient d’associer les gros nids de poule que nous avons pu observer à la gare de la Sogephia, au carrefour Akéïkoi et les feux tricolores qui ne fonctionnent pas depuis des mois au carrefour de la Gendarmerie. Pire, sur la voie express, dans le sens Gagnoa gare - dépôt, des badauds se réclamant d’un syndicat de chauffeurs dressent, au quotidien, des barricades pour, selon eux, exiger les cotisations à leurs membres. « Ce barrage perturbe beaucoup la circulation. Et lorsque nos différents syndicats sont entrés en contact avec ces derniers, ils ont exigé la somme de 1,8 millions de nos francs avant de lever leur barricade ». Une préoccupation qui a fait dire à l’un des visiteurs « qu’il faut « à la Côte d’Ivoire un Etat fort ».

Les attentes de la population de Niangon Sud

Depuis la chute du pont de Niangon, reliant le Sud à droite au Sud à gauche, les populations n’ont plus revu les autobus de la Sotra. « Cela dure depuis deux ans », nous a révélé un riverain, en colère. Ce pont non fonctionnel du Terminus du Bus 39 créé d’énormes pertes, surtout en temps, non seulement aux machinistes qu’aux usagers. « La fermeture de ce pont nous fait perdre près de 2 km avec le grand détour que nous sommes obligés de faire », nous a fait remarquer le directeur de l’exploitation de la zone de Yopougon, M. Gueu Albert. Il a fait également cas des nombreux nids de poules dans la majorité des grands carrefours de la commune de Yopougon. Les cas du carrefour Texaco, de Magasin et même de la PMI à la Sicogi, en sont des parfaites illustrations. « Ces obstacles freinent les machinistes dans leur véritable volonté de jouer leur rôle qui est de transporter les Abidjanais en toute quiétude », a lâché M. Gueu Albert.

4000 usagers bientôt sacrifiés

L’avancée de l’érosion, à la gare lagunaire d’Abobo-Doumé, constitue un vrai danger pour la Sotra. Cette érosion a pratiquement endommagé la moitié de la route. Ce qui a poussé les responsables de cette gare à poser des balises. Mais, pendant combien de temps ? Puisque le phénomène lui, ne cesse d’avancer à grande échelle. « A cause de cette dégradation, nous serons contraints d’interrompre la desserte vers la gare lagunaire d’Abobo-Doumé. Si dans les semaines qui suivent rien n’est fait. Parce qu’à tout moment, la route peut lâcher, et il faut préserver la vie de nos clients » a dit M. Gueu Albert. Cependant, si cette menace était mise à exécution, près de 4000 usagers seront sacrifiés.

La responsabilité des autorités

« Depuis 2003, nous nous sommes adressés aux autorités dont les Ministères des Infrastructures Economiques, des Transports, à l’Agetu, au BNETP, aux différents conseils municipaux, au District, la Police, la Gendarmerie. Nous n’avons jusque là, pas de suite. Pire, des Maires encouragent l’installation des commerçants sur les trottoirs ». Ces propos du Directeur de l’exploitation commerciale traduisent la complicité des autorités dans le calvaire que vivent les populations. Parce qu’étant ‘’incapables’’ de prendre des décisions courageuses pour aider la Sotra à lutter contre ce ‘’mal’’.

Jules César

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