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Société Publié le lundi 23 août 2010 | Soir Info

Islam - Pourquoi Koudous et Boikary Fofana ne s’entendent pas - Le médiateur jette l’éponge - Comment le Hadj divise les musulmans

© Soir Info Par Emma
Religion / Pèlerinage à la Mecque: Le ministre de l`Intérieur, Désiré Tagro lance le Hadj 2010
Mardi 10 Août 2010. Abidjan. Palais de la culture de Treichville. Plusieurs membres du gouvernement participent à la cérémonie de lancement du Hadj
« L’unité de la communauté musulmane nationale à l’épreuve de l’organisation du pèlerinage à la Mecque ». Tel est le thème de la conférence de presse animée pour la première fois depuis dix ans, le samedi 21 août 2010, par El hadj Babily Dembélé, président de la Confédération islamique de développement de Côte d’Ivoire (Cid). C’était au siège de ladite confédération, à Adjamé Fraternité. Selon le conférencier qui est rentré d’exil en 2007, sa mission a été de réconcilier cheick Aboubacar Fofana, président du Conseil supérieur des Imams (Cosim) et El hadj Idriss Koudous Koné, président du Conseil national islamique (Cni), deux personnalités emblématiques de la communauté musulmane. « Le Cni a le statut authentique. Le Cosim a refait son statut après le retour d’Aboubacar. Il y avait un problème de statut entre les deux structures. La médiation se terminait quelquefois à deux ou trois heures du matin. Malgré tout, on a réussi à calmer le jeu. Cheick Fofana a même souhaité qu’on observe un jour de jeûne, un jeudi. Nous l’avons tous fait. La rupture a été faite à Treichville, dans la grande mosquée. Nous avons fait en sorte que les deux mangent dans la même assiette parce qu’en Afrique, quand on le fait, cela signifie qu’il n’y a plus de palabre. Plus tard, l’an dernier, devant le Président de la République, la réconciliation a été confirmée», a rappelé le conférencier avant de regretter : « Mais tout cela n’a pas duré. Les mêmes choses ont repris. On a compris que c’était une réconciliation de façade. On a compris qu’il y avait un problème de personne. Il y a toujours la brouille entre les deux. C’est impossible de les mettre ensemble. La médiation est terminée ». Pour El hadj Babily Dembélé, on ne peut pas prétendre être donneur de leçon et admettre une dissension entre l’autre et soi. « On ne peut pas éduquer si nous même on n’est pas sur la bonne voie. Il faut la tolérance. Dieu est dans le cœur, dans le comportement, dans la vie de tous les jours », a-t-il relevé. Le président du Cid a déploré le fait que malgré l’existence du Fipem (dont fait partie le Cni), le Biho (dont fait paritie le Cosim) ait été créé cette année pour l’organisation du pèlerinage. Sur le sujet, le conférencier a soutenu que le pèlerinage est une affaire d’argent. « Le hadj nous divise parce que c’est une affaire d’argent », a-t-il souligné. Ayant déjà réussi une édition de hadj social en 1999, le conférencier a dit être encore prêt à se mettre à la disposition de son pays et surtout de ses frères musulmans. D’ailleurs, son Altesse Prince Mansour, petit fils du Prince Abdull Aziz Al Saoud, frère du Roi Abdallah d’Arabie saoudite, vient de le gratifier de l’exclusivité de la représentation sous-régionale (ensemble du sud-ouest africain), de sa compagnie aérienne de transports : National for marketing (Otlat). Il a laissé entendre qu’il se mettait à la disposition d’Air Ivoire choisi par l’Etat pour transporter les pèlerins ivoiriens, cette année. La création d’une instance nationale de concertation devant transcender les clivages capables de faire chorus dès qu’il s’agit de l’intérêt supérieur de la communauté musulmane a été souhaitée par El hadj Babily Dembélé. Soulignons que des membres du bureau exécutif de la Cid tel que cheich Imam El hadj Daouda Koné (Wakil Tabshir) étaient au côté du conférencier.

Dominique FADEGNON
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