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Société Publié le lundi 30 août 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Ennemi des associationnistes et des innovateurs

Imam de la mosquée Rahma d’Adjamé-Bracodi, le Cheikh Adam Koné est un guide austère. Surtout quand il s’agit de l’application de la sounna du prophète. Il se considère à propos comme « un ennemi » de ceux qu’il appelle avec courroux les associationnistes et les innovateurs (réformateurs de l’Islam). « Je combats les chikr et les hommes de bida. C`est-à-dire d’une part, les associationnistes, ceux qui portent des fétiches, des talismans ou encore des gris-gris et fréquentent les mosquées pour prier Dieu. Et d’autre part, les innovateurs en islam. Ceux qui innovent des pratiques et les intègrent à l’Islam. Ceux-là, je les combats. Tant que tu marches dans la voie de la sounna, il n’y a pas de problèmes. Mais quand tu es chikr ou bida, je te combats », martèle-t-il. Réputé sunnite « pur et dur », le parcours de cet éminent guide né le 17 février 1938, démarre en 1961 à la mosquée Baoulé d’Adjamé vers l’hôtel Sébroko dans la commune d’Attécoubé où il fait ses premières armes en compagnie du Cheikh Aboubacar Fofana. Après y avoir décroché un baccalauréat arabe, il ‘’émigre’’ au quartier Bracodi dans la commune d’Adjamé où il accède au titre d’Imam de la mosquée Rahma. Il fait de cette mosquée le terreau de l’Islam débarrassé de toute bida. D’une humilité irréprochable, le cheikh Ul Islam Adam Koné est un guide ‘’effacé’’ et disponible pour ses coreligionnaires. Ce qui l’amène à parcourir ‘’sans boucan’’ aux côtés du président de l’Amsci, le Dr Moussa Farouk Fadiga des localités du pays pour implanter les sections de la structure. Ses proches indiquent que sa grande discrétion gène bien souvent le président Fadiga qui lui reproche le fait de ‘’s’effacer’’ et s’arrange pour le faire sortir de ‘’l’ombre’’. Son combat aujourd’hui, amener les musulmans de Côte d’Ivoire à la pratique exclusive de la sounna du prophète. Seule voie, dit-il, « pour gagner la félicité divine ». Marié et père de six enfants (trois filles et trois garçons), ce maître karatéka (ceinture noire) qui ‘’casse la gueule’’ de ses talibés ‘’égarés’’, vit actuellement avec une seule de ses trois épouses. Une d’entre elles a été rappelée à Dieu et il s’est séparé d’une autre pour s’être écartée de ce qu’il protège jalousement : la sounna du prophète
M.T.T
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