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Politique Publié le mercredi 6 octobre 2010 | L’Inter

En campagne dans le N`Zi comoé - Gbagbo attaque Bédié - « Que chacun montre ce qu`il a fait »

© L’Inter Par Prisca
Pré campagne électorale du candidat du FPI : 10.000 femmes apportent leur soutien au président Laurent Gbagbo
Samedi 11 septembre 2010. Abidjan, Treichville. Palais de la culture Bernard B. Dadié. Photo: le président Laurent Gbagbo
Le candidat de La Majorité Présidentielle (LMP), Laurent Gbagbo, n`est pas allé du dos de la cuillère avec son adversaire du Parti démocratique de Côte d`Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié, l`ancien président ivoirien. Hier mardi 5 octobre 2010, à Dimbokro et Bongouanou, départements essentiels dans la région du N`Zi Comoé, Laurent Gbagbo a attaqué de front l`ancien chef d`Etat. « Grande a été ma surprise de voir que Henriette Lagou, N`Zi Paul David et Gnamien Yao ont été vilipendés et considérés comme des traitres. Je m`excuse de vous avoir menés sur cette voie (de l`humiliation). Le président de la République doit donner l`exemple de l`intégration. Je prie Dieu que cette idée habite les Ivoiriens. J`ai été très malheureux d`apprendre que Palé Dimaté a aussi été sanctionné. Pour la nomination de Gnamien Yao, j`ai demandé au président Bédié de me donner des noms et c`est lui-même qui a écrit les noms parmi lesquels il y avait Gnamien Yao. Après, il vient me dire de l`enlever », a révélé M. Gbagbo. Avant d`indiquer que le discours tenu à Bouna par Palé Dimaté est un message qu`il faut pour sortir la Côte d`Ivoire des difficultés. « Ce que Palé Dimaté a dit, c`est ce qui peut sauver la Côte d`Ivoire. Apprenons à faire la démocratie parce que c`est ce qui peut sauver la Côte d`Ivoire. Les gens aiment la force. La force ne peut pas sauver le pays. La preuve, ils ont utilisé la force, voilà j`ai fait 10 ans. Il faut arrêter ça, ce n`est pas bien », a-t-il regretté. Il a lancé un appel à ses sympathisants, militants d`autres partis politiques non membres de LMP. « Nous sommes à la veille de l`élection présidentielle, restez dans vos partis. Il s`agit de choisir un homme courageux qui voit l`avenir de la Côte d`Ivoire », a insisté Laurent Gbagbo. Qui est revenu sur les conditions difficiles dans lesquelles il a trouvé le pays à son arrivée au pouvoir. Il a expliqué que les élections n`ont pas eu lieu en 2005, parce que des mains tapies dans l`ombre voulaient réduire son mandat en lui imposant une guerre. Et malgré la crise, il a réussi à donner à Yamoussoukro, la capitale politique décidée par Feu Félix Houphouët-Boigny, ses lettres de noblesse. Il a rappelé qu`il a permis la revalorisation des grands corps de l`Etat, entre autres l`armée, le corps préfectoral, le corps enseignant, les diplomates. « C`est ça la campagne. Qui dit mieux? », a lancé Laurent Gbagbo, dans des cris de joie. Le candidat de LMP a critiqué la gestion d`Henri Konan Bédié et d’Alassane Ouattara. Même si pour lui, ce n`est pas l`heure des grands débats, il a invité ses principaux adversaires, qui ont déjà gouverné le pays, à faire un bilan de leurs gestions respectives. En tout cas, en ce qui le concerne, Laurent Gbagbo a affirmé qu`il a fini l`hôtel des députés de Yamoussoukro, aujourd`hui fonctionnel, et qu`en 2011, il compte livrer l`Assemblée nationale et en 2012, le palais présidentiel. Il est aussi en train de ramener au beau-fixe, les rapports entre la Côte d`Ivoire et ses voisins, notamment le Burkina Faso mais aussi la France. « Il faut que chacun montre ce qu`il a fait pour la Côte d`Ivoire. Moi, je n`ai pas envoyé la capitale à Mama. Un vrai chef, c`est celui qui se met entre ses hommes et les fusils et non celui qui met son peuple entre lui et les fusils. Qu`est-ce que la Côte d`Ivoire allait devenir si je n`étais pas rentré? Ce mandat est un mandat pour poursuivre et achever ce que j`ai commencé. Donnez-moi les moyens de ressusciter la Côte d`Ivoire », a-t-il souligné, dans une salve d`applaudissements. Aussi, déterminé à achever les grands travaux de développement qu`il a entrepris, Laurent Gbagbo a sollicité les suffrages des peuples de Bongouanou et de Dimbokro. Qui n`ont pas hésité à les lui promettre. En tout cas, Nanan Théophile Kouadio Oi Kouadio, président du collectif des chefs traditionnels de Bongouanou lui a apporté leur soutien, au nom des populations, et a promis, au nom des chefs, que le département lui était acquis. Pour sa part, N`Zi Paul David, avant de dire que tout Dimbokro votera pour Laurent Gbagbo, a voulu répondre à ses détracteurs, se réclamant de l`houphouétisme. « La pudeur, notre éducation ne nous ont pas toujours permis de répondre aux attaques, à ceux qui nous traitent de traitres. Comme nous sommes en campagne, je voudrais ouvrir mais petitement, une lucarne sur les grands traitres de notre pays. Les vrais traitres sont ceux qui dès les premiers coups de fusils, ont pris la clé des champs, embarquant dans un avion, femmes et enfants, laissant le peuple dans un désarroi total, livré à son triste sort, à la merci des aventuriers. (…) Les vrais traitres, ce sont ceux-là mêmes qui ont refusé le salon d`honneur à la Première dame de Côte d`Ivoire, Thérèse Houphouët-Boigny. Ce sont ceux qui ont laissé Yamoussoukro dans un état piteux. Vous êtes le seul digne successeur du patriarche », a déclaré N`Zi Paul David.

Hervé KPODION
(Envoyé spécial)


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