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Économie Publié le samedi 23 octobre 2010 | Le Figaro

Les ministres et les banquiers du G20 réforment le FMI

© Le Figaro Par DR
Economie - Le siège du FMI à Washington aux Etats-Unis
Ils étaient dans le collimateur, accusés d'avoir provoqué la crise financière. Les ministre des Finances et les banquiers centraux des pays du G20 réunis à Gyeongju, en Corée du Sud , sont parvenus ce samedi à un accord sur la réforme du système bancaire et des grandes institutions financières. «Il y a eu très peu de désaccords sur le sujet. Le processus d'approbation a été très simple», a décla ré un représentant sud-coréen, peu avant la levée de la séance. Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fond s monétaire international (FMI) parle quant à lui d'un accord «historique». «C'est la plus importante réforme jamais adoptée de la gouvernance du Fonds monétaire international», a-t-il affirmé.

Les Européens abandonnent deux sièges

Le projet de réforme, qui doit être validé par le conseil d'administration du FMI, augmente le capital de l'institution, les sièges des pays émergents à son conseil d'administration et élargit ses attributions en matière de surveillance des politiques économiques des Etats.

Après cette réforme attendue de longue date, les dix plus grands actionnaires de l'institution seront les Etats-Unis, le Japon, quatre pays européens (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie) et les quatre plus grandes économies émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine). Les Européens abandonnent deux sièges au profit des pays émergents, ce qui est «vraiment difficile pour eux», a reconnu un haut responsable américain.

Le président sud-coréen Lee Myung-Bak avait demandé vendredi aux ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G20 de trouver un accord sur cette réforme, afin de «renforcer la crédibilité des réunions du G20».

S'abstenir de dévaluer

L'objectif des discussions engagées étaient également de trouver un accord pour réduire les déséquilibres commerciaux et éviter une guerre des monnaies.

La récente vagues d'interventions de banques centrales pour empêcher la hausse de leur monnaie face au dollar avait fait resurgir le spectre d'une spirale de dévaluations compétitives et d'un retour du protectionnisme. «Les pays du G20 doivent s'abstenir d'appliquer des politiques de taux de changes destinées à leur conférer un avantage compétitif», avait indiqué dans une lettre au G20 le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner. Tandis que les Etats-Unis accusent la Chine de maintenir le yuan à un niveau artificiellement bas, nombre de pays émergents se plaignent de la politique monétaire américaine qui fait chuter le dollar et renchérit leurs exportations, tout en attirant chez eux des capitaux volatils et spéculatifs.

Négocié dans la nuit de vendredi à samedi par les vice-ministres des Finances, le texte a le soutien des pays avancés tandis que les représentants chinois ont indiqué «qu'ils pouvaient s'en accommoder». Le textes prévoit de limiter les déséquilibres des comptes courants et de s'abstenir d'intervenir pour dévaluer les devises, en bref de «résister à toutes les formes de mesures protectionnistes» afin de soutenir la croissance mondiale, selon le communiqué final. «La reprise économique mondiale se poursuit, mais de façon fragile et inégale. Dans une économie et un système financier globalisés, des réponses non coordonnées conduiront aux pires résultats. Notre coopération est essentielle», ont souligné les pays riches et émergents. Ces engagements pourraient contribuer à apaiser les craintes des marchés devant les tensions autour des taux de change.

Le communiqué du G20 ne devrait toutefois pas contenir d'objectifs chiffrés en matière d'excédant des comptes courants ni de calendrier, contrairement à ce qu'avait demandé dans sa lettre M. Geithner.

Dans l'attente des conclusions de cette réunion du G20 Finances, préparatoire au sommet du G20 les 21 et 22 novembre à Séoul, les principales bourses européennes ont terminé en recul vendredi: Paris a perdu 0,25%, Francfort a lâché 0,08% et Londres 0,29%. La Bourse de New York a fini sans direction claire, le Dow Jones a perdu 0,13% mais le Nasdaq a gagné 0,80%.

(Avec AFP)
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