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Politique Publié le vendredi 29 octobre 2010 | Notre Voie

Martin Sokouri Bohui : “Ouattara et Bédié disqualifiés, tous aux urnes pour le triomphe de Gbagbo au 1er tour”

© Notre Voie Par Nathan Koné
Cinquantenaire / colloque international pluridisciplinaire : la cérémonie de clôture
Jeudi 5 août 2010. Yamoussoukro, Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. Photo: Martin Sokouri Bohui, Directeur de campagne adjoint du candidat Gbagbo
Dans cette causerie du vendredi, M. Martin Sokouri, Dnca chargé des élections, appelle les Ivoiriens à voter massivement Laurent Gbagbo au cours du scrutin présidentiel de ce dimanche 31 octobre pour propulser la Côte d’Ivoire dans le concert des Nations libres, démocratiques et prospères.
Notre Voie : A 48 heures du 31 octobre, on peut s’autoriser à dire que l’élection présidentielle tant voulue par le camp présidentiel est irréversible. Au moment où les Ivoiriens vont donc élire leur nouveau président de la République au sortir de la guerre que le pays a connue, que revêt pour vous cette élection ? Martin Sokouri Bohui : L’élection du 31 octobre est une élection qui marquera l’histoire de la Côte d’Ivoire. Elle n’est donc pas une élection ordinaire. C’est une élection historique au cours de laquelle va se jouer le destin de la Nation. La Côte d’Ivoire, notre pays a été gouvernée pendant 40 ans de 1960 à 2000 par le PDCI-RDA. Et pendant ces 40 ans le pays a connu une relative paix parce que ce parti avait en face une opposition civilisée conduite par le président Gbagbo, le seul véritable opposant au président Houphouët et à qui les Ivoiriens doivent aujourd’hui le multipartisme et la démocratie. Après sa victoire sur le parti unique en 1990 avec la ré-instauration du pluralisme politique, le président Gbagbo gagne les élections en 2000. A peine a-t-il commencé à gouverner et à dérouler le programme sur lequel les Ivoiriens l’ont élu, qu’on lui a envoyé une sale guerre dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002. Cela fait donc 8 ans que la Côte d’Ivoire traverse une crise sans précédent. Cette crise aurait pu emporter notre pays si Dieu ne nous avait pas donné Laurent Gbagbo. C’est grâce au génie politique de cet homme qui a tendu la main à ses bourreaux dans le cadre du dialogue direct qui a donné l’accord politique de Ouagadougou que la paix est revenue et que nous pouvons aller aux élections ce 31 octobre. Pour cette élection, le président Gbagbo a en face de lui ceux qui ont envoyé la guerre. Non pas parce qu’il gouvernait mal, mais tout simplement parce que quelqu’un voulait être candidat à l’élection présidentielle en contournant notre Constitution. Cette guerre a fait beaucoup de morts dans ce pays. Les victimes morts ou vivant se comptent par milliers. Elle a fait beaucoup de veuves, beaucoup d’orphelins, beaucoup de mutilés, etc. La guerre a fait perdre beaucoup d’emplois aux Ivoiriens avec la fermeture de beaucoup d’entreprises. Cette guerre a coûté plus de trois mille milliards FCFA (3.000 milliards) à notre pays. Tout ce gâchi parce que quelqu’un voulait être candidat en contournant la Constitution. Le président Gbagbo qui s’est battu et qui s’est même quelquefois humilié pour ramener la paix aux Ivoiriens, a donc en face de lui ceux qui ont envoyé la guerre aux Ivoiriens et qui sont donc à l’origine de leur souffrance et de leur misère. Et il ne faut pas perdre de vue que ceux qui ont envoyé la guerre étaient soutenus par certaines puissances étrangères qui voulaient à travers ces pseudo-Ivoiriens, avoir la mainmise sur nos richesses. En ramenant donc la paix aux prix de mille et une difficultés face aux agresseurs internes et externes, le président Gbagbo se pose ainsi non seulement en libérateur de la Côte d’Ivoire, mais également de toute l’Afrique. Le président Gbagbo incarne donc aujourd’hui le renouveau de l’Afrique, ce que le président Thabo MBeki appelle la renaissance de l’Afrique, une Afrique véritablement indépendante, souveraine, digne, prospère et maître de son destin. Au cours de l’élection de ce dimanche 31 octobre, les Ivoiriens auront à choisir entre deux visions : d’un côté, les nostalgiques des temps anciens, adeptes des coups d’Etat et des rébellions et qui sont prêts à brader les richesses de nos pays à leurs commanditaires de l’extérieur. Et de l’autre, le président Gbagbo qui lui, incarne cette Afrique nouvelle. Ce n’est donc pas une simple compétition entre partis politiques. C’est une élection qui nous permettra de faire le choix de l’avenir pour notre pays et pour notre continent. Donc, a priori, pour cette élection il n’y a pas match. Parce que personne ne va contre ses propres intérêts et l’intérêt ici pour les Ivoiriens, c’est d’être maître de leur destin dans une Côte d’Ivoire libre, indépendante, souveraine, digne et prospère. N.V. : Mais malgré tout ce que vous dites, ceux qui, selon vous incarnent les temps anciens et qui ont envoyé la guerre clament qu’ils vont gagner eux aussi cette élection. M.S.B. : Nous sommes en campagne électorale, et en campagne électorale, tout candidat dit qu’il va gagner les élections. Mais ce sont les signes qui montrent pendant la campagne qu’un tel ou un tel autre va gagner. Il est donc évident que ceux qui ont envoyé la guerre, parce qu’ils sont candidats disent qu’ils vont gagner. Mais la réalité est autre chose sur le terrain. Au cours de cette campagne, nous avons vu Alassane Ouattara se renier. En effet, Alassane a dit qu’il ne saurait soutenir une rébellion. Alassane a dit aussi qu’il faut élire un homme qui aime la Côte d’Ivoire. En reniant la rébellion qu’il a pourtant créée et alimentée, Alassane se rend compte que le chemin de la violence qu’il a choisi pour s’imposer comme candidat n’était pas la bonne. Mais c’est trop tard, car il aurait pu bien réfléchir et ne pas s’engager sur cette voie. Mais le mal est déjà fait et la sagesse aurait voulu qu’il abandonne totalement. Mais au lieu de cela il s’est porté candidat à titre exceptionnel et demande les suffrages des survivants de sa guerre. C’est une incongruité. En déclarant aussi qu’il faut élire celui qui aime la Côte d’Ivoire, j’observe qu’Alassane Ouattara fait campagne pour le président Gbagbo. Car de tous les candidats, le président Gbagbo est bien celui qui a montré à la face des Ivoiriens et du monde entier qu’il aime la Côte d’Ivoire et qu’il est prêt à donner sa vie pour son pays. On ne peut pas aimer son pays et y envoyer la guerre. En faisant donc cette déclaration, Alassane Ouattara s’exclut de lui-même de la course à la présidence. Il montre qu’il n’est pas apte pour la magistrature suprême. En effet, malgré tous les efforts que font les journaux proches de lui en montrant de lui une image des plus reluisantes, les Ivoiriens retiennent de Ouattara l’image de celui qui leur a envoyé la guerre. Je voudrais rappeler que dans chaque région du pays Alassane a un petit nom pour indiquer que c’est lui qui a envoyé la guerre. Chez les Gueré, on l’appelle, ômo guia toh. Chez les Akié, on l’appelle Tsa koun sin. Chez les Baoulé on l’appelle, Allah gnissan. Chez les Bété, on l’appelle Kossoupagnon. Au cours de cette même campagne, on a vu Bédié faire porter des témoignages sur la misère des Ivoiriens. Comme c’est lui qui a soutenu la guerre de Ouattara, parce que pour lui qui se dit héritier d’Houphouët, il était normal que quelqu’un vienne détruire ce que Houphouët a construit, il ne se gênait pas du tout de parler de la misère des Ivoiriens sans faire allusion à la guerre. Alors que les Ivoiriens eux-mêmes savent très bien que c’est la guerre de Ouattara que lui Bédié a soutenue qui est à l’origine de leur misère. Bédié s’est donc totalement ridiculisé dans cette campagne. En plus, Bédié s’est totalement discrédité en refusant de participer au débat “face aux électeurs”. Mais il faut tirer le chapeau à ses conseillers, car convaincus qu’ils sont, que leur chef ne peut parler sans lire un texte écrit, ils se sont dit, il vaut mieux ne pas aller à cette émission pour ne pas se ridiculiser. Une petite honte vaut mieux qu’une grande honte. Mais en prenant une telle option, les conseillers de Bédié montrent qu’il n’est pas apte à gouverner. Il est donc bon pour la retraite. Cette élection est donc capitale pour la Côte d’Ivoire. Elle va écrire une nouvelle page pour notre Nation. N.V. : A 48 heures de l’élection, comment se porte La majorité présidentielle ? M.S.B. : Nous venons de démontrer que ceux qu’on peut appeler nos principaux adversaires ont démontré eux-mêmes qu’ils ne sont pas aptes à occuper le poste de président de la République. C’est donc en roue libre que nous faisons campagne. Les Ivoiriens qui ont compris qu’il n’y a rien vraiment personne en face vont plébisciter le président Gbagbo, l’homme de la situation. En avant donc pour la victoire du président Laurent Gbagbo. Que tout le monde se lève comme un seul homme pour aller voter ce dimanche 31 octobre pour propulser ensemble notre pays dans le concert des Nations libres, souveraines, dignes, démocratiques et prospères.

Entretien réalisé par Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
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