x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le vendredi 12 novembre 2010 | Nord-Sud

Korhogo : les prix fortement critiqués

A quelques jours de la tabaski, les musulmans de la cité du Poro ne se bousculent pas pour l’achat du mouton, symbole de cette fête. A Gare-bale, marché aux moutons, situé non loin de la compagnie territoriale de la ville sur l’axe Korhogo-Boundiali, l’on peut constater quelques centaines de moutons. Plusieurs personnes sont venues également s’enquérir des prix appliqués, cette année. Depuis trois ans d’affilée, Silué Lancina vient à la même période acheter des moutons pour commémorer le sacrifice d’Abraham. Pour lui, comparativement aux années précédentes, la quantité et la qualité des bêtes font défaut sur le marché. «J’ai dû acheter des béliers pas vraiment à mon goût parce qu’il n’y a pas assez de moutons et les prix sont élevés», confie-t-il. En effet, la grande majorité des personnes interrogées trouve que les prix en vigueur sont au-dessus de la valeur réelle et du poids des moutons. Plus loin, Sylla Adama, est là pour la même cause, il n’en croit pas ses oreilles. Il lui faudra débourser la somme de 75.000 Fcfa pour un bélier de 45 kg. «C’est pratiquement le double du prix de celui que j’ai acheté en 2009», affirme-t-il. Quant à Souleymane Sokoba, commerçant et fournisseur exerçant depuis plus d’une trentaine d’années dans la filière bétail, la flambée des prix n’est pas liée à la période électorale, mais aux différentes taxes prélevées tout au long du trajet aux corridors traversés. Pour un chargement de moutons (1.500 têtes environ) à convoyer sur la ville de Korhogo, explique-t-il, les commerçants doivent débourser la somme de 1.400.000 Fcfa au minimum. Et, au fur et à mesure que le convoi va plus loin vers d’autres régions du pays (Daloa, Divo, Abidjan, Yamoussoukro), le coût du transport est revu à la hausse. Raison pour laquelle, compte tenu des nombreuses taxations, il a dû revoir à la baisse le nombre de moutons à acheminer dans la région des Savanes. «Je n’arrive plus à faire le chargement comme par le passé. Et aujourd’hui, je me retrouve avec moins de 1.000 moutons et, chaque mouton me revient à 10.000 Fcfa pour la taxe contre 5.000 à 7.500 Fcfa l’année dernière», déplore le commerçant. Au regard de toutes ces contraintes liées à la route, beaucoup d’entres eux, faute de moyens conséquents, n’ont pu effectuer le déplacement.

Cheick Timité à Korhogo
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ