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Politique Publié le mardi 23 novembre 2010 | Fraternité Matin

Mangou met en garde les acteurs politiques: “Nous ne voulons plus de morts, de violences et de destructions de biens"

© Fraternité Matin Par Prisca
Politique : Les jeunes Houphouëtistes rencontrent le général Philippe Mangou, chef d`état-major des FDS
Les Jeunes du RHDP ont eu une rencontre d`échange le mercredi 07 avril 2010 avec les Forces de Défense et de Sécurité à l` Etat Major au Plateau. Photo: le général Philippe Mangou, chef d`état-major des FDS
Le samedi 06 novembre 2010, le Conseil constitutionnel a proclamé officiellement les résultats définitifs du premier tour du scrutin présidentiel. Depuis la proclamation des résultats et la publication de la date du second tour, des informations de toutes natures et de toutes origines provenant de sources humaines et de sources électroniques, soit des messages Sms sur les téléphones portables, soit des messages sur l’internet prédisant, cette fois-ci l’apocalypse pour de vrai, circulent dans tous les milieux. L’Etat-major des armées est, à ce jour assailli par des appels téléphoniques de personnes, gardant l’anonymat, qui pour donner une information sur des foyers de menaces, qui pour demander une protection.

Dans le même temps, des rumeurs persistantes font état de menaces de représailles sur des allogènes, voire sur des autochtones, ici et là, par certains individus dans le but de les intimider et les empêcher de voter librement le candidat de leur choix.

Ces rumeurs, qui créent un véritable climat de peur au sein des populations, si l’on n’y prend garde, risquent d’entraîner des mouvements perturbateurs et inutiles de groupes de communautés allogènes fuyant alors les localités où elles ont été accueillies vers leurs régions d’origine. Ces mouvements, il faut le dire tout net, seraient préjudiciables à un déroulement régulier du scrutin.

Aussi, les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire tiennent-elles, une fois encore, à rassurer les populations vivant en Côte d’Ivoire sur leur détermination à garantir intégralement et sans faille la sécurisation du scrutin, la sécurité de tous les électeurs reconnus en tant que tels et celle des agents électoraux, avant, pendant et après le déroulement des opérations de vote. Elles contribueront ainsi à faire exercer librement à toutes les populations le droit de vote sans crainte de représailles.

Les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire les informent, par ailleurs, des dispositions sécuritaires supplémentaires prises pour renforcer celles mises en place lors du premier tour.

A cette fin, en application du décret présidentiel N° 2010-306 du 14 novembre 2010 portant réquisition des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci), pour la sécurisation du second tour du scrutin présidentiel, des éléments des armées seront déployés aux côtés de leurs frères d’armes des Forces armées des Forces nouvelles, de la gendarmerie nationale et de la police nationale du Centre de commandement intégré, sur toute l’étendue du territoire national et plus particulièrement dans les zones centre, nord et ouest.

Dans un esprit de conscience professionnelle, elles garantiront le bon déroulement de la campagne électorale, du vote et rassureront davantage par leur présence toutes les populations sans exclusive. Elles ont été instruites pour ne se laisser ni distraire ni intimider par qui que ce soit et pour veiller à ce qu’aucun élément de la population ne soit l’objet de représailles après le vote.

Aux individus animés de velléités de perturbation et faisant circuler des rumeurs insensées, à tous ceux tapis dans l’ombre élaborant des stratégies contre la paix, la sérénité et la stabilité dans ce pays, les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire leur rappellent fermement, comme elles l’ont déjà dit pour le premier tour du scrutin, qu’elles seront impitoyables pour toutes les personnes prises en flagrant délit de perturbations, de menaces à l’intégrité physique des personnes ou de troubles à l’ordre public, pour leur faire subir la loi dans toute sa rigueur.

La guerre a fait beaucoup de morts, des handicapés à vie, beaucoup de veuves et d’orphelins qui continuent de pleurer la disparition d’êtres chers. Des villages entiers rayés de la carte de la Côte d’Ivoire avec beaucoup de déplacés. Même les récentes manifestations de partis politiques ces derniers temps ont occasionné des morts, des destructions de matériels et de biens. Nous ne voulons plus de morts, plus de violences, plus de destructions de biens publics et privés. Trop, c’est trop.

Grâce à la médiation de Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, Président du Faso, Son Excellence Monsieur Laurent Gbagbo, Président de la République de Côte d’Ivoire et le Premier ministre Monsieur Guillaume Soro, agissant dans le cadre de l’Accord politique de Ouagadougou, ont réussi à ramener la paix.

Cette paix si chèrement acquise doit être à tout prix préservée.

Aussi, les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire n’accepteront-elles pas que les agissements de certains individus replongent notre pays dans l’horreur alors qu’autour de nous, les autres pays se développent à une vitesse vertigineuse.

Les Forces de défense et de sécurité observent que les populations sont fatiguées par ces années de crise. Elles n’attendent que les élections pour voir leur pays sortir définitivement de la crise, et vaquer en toute quiétude à leurs activités.

En conséquence, les Forces de défense et de sécurité sont donc déterminées à faire barrage à tous individus portant atteinte à l’intégrité de notre pays. Qu’ils sachent que toute tentative aura la riposte qu’elle mérite.

Enfin, les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire en appellent ainsi à la bonne volonté de tout un chacun pour préserver le calme et le bon esprit civique qui ont régné dans l’ensemble lors du premier tour du scrutin, et qui ont été unanimement salués tant au plan national qu’international. Ces comportements citoyens garantiront à notre pays son statut de nation démocratique.

Fait à Abidjan le 22 novembre 2010

Pour les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire

Le Général de Corps d’Armée

Philippe Mangou

Chef d’état-major des Armées.

Auteur de cet article: Philippe Mangou
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