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Politique Publié le vendredi 3 décembre 2010 | Le Temps

Proclamation des résultats du 2e tour/De la rébellion à l’ordre constitutionnel

C’est un retour en force de la légalité et de l’ordre constitutionnel. La Commission électorale indépendante (Cei), depuis hier, est dessaisie du dossier de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, en vertu de la Constitution ivoirienne. L’ordre règne dans la République.
Elle (Commission électorale indépendante) est victime de ses errements, ses hésitations et de la trop grande gourmandise de l’opposition radicale du Rhdp qui la compose en majorité. Le désordre dans lequel l’institution électorale semblait se plaire lui a été fatal. Elle qui traînait jusqu’à hier, «une malformation congénitale, une malformation initiale» (dixit Pascal Affi N’Guessan le porte-parole du candidat de Lmp) comme un boulet au pied. C’est un vœu non seulement de la majorité des Ivoiriens épris de paix, de légalité, mais aussi de la plupart des observateurs internationaux. Ces derniers, dans leurs différentes composantes, notamment l’Union africaine (Ua), l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) et l’Union économique ouest-africaine (Uemoa) avaient presque supplié les autorités ivoiriennes et les candidats à «recourir aux Institutions compétentes». Depuis hier, c’est fait. Sem. Youssouf Bakayoko le Président de la Commission électorale indépendante passe la main, un cran au-dessus, au Pr Paul Yao N’Dré, Président du Conseil constitutionnel. Conformément à la Constitution ivoirienne unanimement votée le 1er août 2000, en son article 38. Laquelle disposition stipule que «en cas d’évènements ou circonstances graves, notamment d’atteinte à l’intégrité du territoire ou de catastrophes naturelles rendant impossible le déroulement normal des élections ou la proclamation des résultats, le Président de la Commission chargée des élections saisit immédiatement le Conseil constitutionnel aux fins de constatation de cette situation. Le Conseil constitutionnel décide dans les vingt-quatre heures, de l’arrêt ou de la poursuite des opérations électorales ou de suspendre la proclamation des résultats. Le Président de la République en informe la Nation par message. Il demeure en fonction. Dans le cas où le Conseil constitutionnel ordonne l’arrêt des opérations électorales ou décide de la suspension de la proclamation des résultats, la Commission chargée des élections établit et lui communique quotidiennement un état de l’évolution de la situation. Lorsque le Conseil constitutionnel constate la cessation de ces évènements ou circonstances graves, il fixe un nouveau délai qui ne peut excéder trente jours pour la proclamation des résultats et quatre-vingt-dix jours pour la tenue des élections». C’est une sanction disciplinaire, plus contre la Cei première responsable du désordre qu’à une autre Institution. Notons au passage que ce retour en puissance de légalité, voie idéale pour régler les conflits dans un monde civilisé, est la preuve qu’il y a réellement problème à la Cei. Cette Institution longtemps gangrénée par l’opposition a fini par se dévoiler. C’est le lieu d’inviter les Ivoiriens à ne pas céder à la panique face à l’intox propagée par les médias français, notamment France 24 qui annonce «ses» résultats donnant Alassane Dramane Ouattara vainqueur avec plus 54%. Les choses sérieuses commencent en attendant que le supposé vainqueur vienne à proclamer lui-même sa victoire. Le combat de libéralisation totale de la Côte d’Ivoire et de la démocratisation du pays ne fait que commencer.

Simplice Allard
al08062317@yahoo.fr
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