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Politique Publié le samedi 4 décembre 2010 | Le Patriote

Fin de parcours de Laurent Gbagbo, Bye bye, cher Refondateur !

Depuis le jeudi 2 décembre, le pouvoir de Laurent Gbagbo a fini. La Commission Electorale Indépendante a mis un terme à la vaste comédie que nous a servie la refondation et ses laquais, en proclamant les résultats du second tour de la présidentielle. Alassane Ouattara, le candidat des Houphouétistes a surclassé Laurent Gbagbo. Remportant ainsi, avec brio et sans bavure, la finale du second tour. Pour sûr, la déconvenue du camarade socialiste et ancien opposant dit historique, sonne comme la fin d’une forfaiture, l’épilogue d’une grosse imposture qui a failli couler le pays de Félix Houphouët Boigny. Pendant dix ans, les Ivoiriens n’ont eu de cesse de voir un homme qui proclame une chose et qui fait exactement le contraire. Alors que dans l’opposition, il revendiquait une société de justice et d’égalité et exigeait l’instauration de la démocratie à Félix Houphouët Boigny et au PDCI, il s’est érigé en ennemi public numéro un des avancées démocratiques. Alors qu’il accusait le premier président ivoirien d’installer « une dictature silencieuse », il n’a pas fait autre chose en parvenant au sommet de l’Etat par un coup d’Etat militaro- politique en octobre 2000. Depuis, il n’a eu de cesse de tenter d’exclure voire de faire assassiner ses adversaires. En septembre 2002, son régime a livré Robert Guéi à la vindicte populaire, avant de le faire tuer froidement. Ouattara et Bédié auraient certainement connu le même sort s’ils ne s’étaient pas mis à l’abri. C’est d’ailleurs le refus des règles démocratiques qui a plongé la Côte d’Ivoire dans la première guerre de son histoire. Laurent Gbagbo porte l’entière responsabilité de cette tragédie. Le camarade socialiste est encore celui-là qui dénonçait les « grilleurs d’arachides » ou prédateurs sous le PDCI, non sans se présenter comme « une poche de moralité ». Au pouvoir, son règne a inauguré le temps de la plus grande corruption et prévarication des deniers publics. Avec l’avènement des scandales et crimes économiques, des enrichissements illicites des tenants du pouvoir et de leurs proches. C’est une constante chez nos compatriotes que c’est sous Gbagbo que les médiocres sont devenus des gens qui comptent, avec le phénomène des « nouveaux riches ». Par ailleurs, c’est sous la gouvernance de l’ancien député de Ouragahio qui se proposait pourtant, d’ « Agir pour les libertés » que les libertés des Ivoiriens se sont trouvées véritablement confisquées. Sous Gbagbo, le plus grand marcheur devant Dieu et les hommes, on peut compter aisément le nombre de fois que ses opposants ont battu le pavé pour protester contre sa manière de gouverner. Chaque fois que ses adversaires se sont avisés de marcher, ils ont subi la répression des forces de l’ordre. Au niveau de la presse, Gbagbo qui se voulait le chantre de l’émancipation des journalistes, s’est révélé leur plus grand bourreau. C’est sous lui que Jean Hélène, le correspondant de RFI, a été abattu par le policier Dago Séri. C’est sous son règne que le confrère Guy André Kieffer a disparu depuis plusieurs années. C’est encore peu de dire que le « seplou » de Mama, qui ne cessait de réclamer des élections aux régimes précédents et de se présenter comme « un enfant des élections », s’est constamment braqué contre la tenue de consultations électorales. Si on sait comment il est parvenu au perchoir, on ne perd pas de vue le fait que son pouvoir s’est opposé pendant de longues années, à la tenue de scrutins démocratiques et transparentes. A preuve, au terme de la seule qu’il a tenue véritablement, il a été laminé par son redoutable adversaire, Alassane Ouattara. On ne peut donc que se réjouir devant la déconvenue de cet ennemi de la démocratie, des libertés et de la bonne gouvernance. Sa chute ouvre pour la Côte d’Ivoire, le temps de l’espoir et de la renaissance. Gbagbo quitte donc la scène et le ciel ne tombera pas sur la tête des Ivoiriens. Bien au contraire, sa défaite électorale annonce une nouvelle ère pour son peuple, qu’il voulait conduire au chaos et à la banqueroute, sous les paravents réducteurs du « patriotisme » et de « l’indépendance ». Bye bye, cher despote!

Bakary Nimaga
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