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Politique Publié le mardi 7 décembre 2010 | Le Patriote

Soro guillaume (premier ministre) à propos de la crise : « Nous avons évité tout développement sanglant »

Alassane Ouattara, dont l'élection à la présidence de la Côte d'Ivoire a été reconnue par la communauté internationale, est prêt à intégrer des ministres du camp de Laurent Gbagbo dans son futur gouvernement, a déclaré lundi son Premier ministre Guillaume Soro. La Côte d'Ivoire est en pleine crise politique depuis le deuxième tour de l'élection présidentielle dont chacun des protagonistes s'est proclamé vainqueur. La Commission électorale indépendante a proclamé la victoire d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle, résultat invalidé ensuite par le Conseil constitutionnel qui a proclamé vainqueur le président sortant, Laurent Gbagbo. Ce dernier a prêté serment samedi pour un nouveau mandat et Alassane Ouattara a remis de son côté un serment écrit. Il est soutenu par les Nations unies, l'Union africaine, l'Union européenne, les Etats-Unis et la France, notamment. L'ancien président sud-africain Thabo Mbeki est arrivé dimanche en Côte d'Ivoire pour tenter une médiation. En Inde où il se trouve en visite officielle, Nicolas Sarkozy a de nouveau appelé Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir. Alassane Ouattara a fait des propositions à Laurent Gbagbo, qui a nommé son propre Premier ministre dimanche, pour travailler avec lui, a expliqué Guillaume Soro lundi.


Gbagbo invité à partir

"Il n'y aura pas de chasse aux sorcières", a-t-il assuré sur Europe 1. "(Alassane Ouattara) est prêt à lui conserver ses avantages d'ancien chef d'Etat s'il accepte de partir du pouvoir pacifiquement", a-t-il ajouté, précisant que lui-même garderait le portefeuille de la Défense. "Si Laurent Gbagbo accepte tranquillement de partir du pouvoir, les ministres de son parti seraient les bienvenus dans ce gouvernement que nous entendons diriger", a ajouté l'ex-chef des rebelles. "Nous voulons faire comme (Nelson) Mandela (l'ancien président sud-africain-NDLR), nous ne voulons pas diviser les Ivoiriens, nous voulons réconcilier les Ivoiriens: il n'y aura pas de chasse aux sorcières", a-t-il insisté. "Il n'est pas question d'aller vers une partition de la Côte d'Ivoire", a-t-il souligné en référence à la guerre civile de 2004 qui avait vu le pays se diviser en deux camps, Alassane Ouattara tenant le nord de la Côte d'Ivoire. Pour l'instant, "nous avons évité tout développement sanglant", a fait valoir Guillaume Soro, appelant Laurent Gbagbo à ne pas laisser la situation s'envenimer. Si le président sortant ne part pas de son plein gré, "nous prendrons nos responsabilités", a-t-il dit, sans plus de précisions. "S'il nous oblige, on n'aura pas d'autre choix", a-t-il fait valoir.

Guillaume Soro a dit que le camp Ouattara faisait "tout ce qui est possible" pour protéger les ressortissants français en Côte d'Ivoire. "Pour l'heure, les Français ne sont nullement en danger", a-t-il estimé.

(Source reuters)
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