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Politique Publié le mardi 7 décembre 2010 | Le Temps

Election présidentielle : L’histoire de la Côte d’Ivoire se joue aujourd’hui, avec des similitudes

En 1995, après l’élection présidentielle boycottée par l’opposition significative composée du Fpi et du Rdr, Bédié ne s’est pas empêché de prêter serment à la Présidence de la République, devant Noël Ninmin, président du Conseil constitutionnel un cacique du Pdci qu’il a nommé à ce poste. Pourtant, cette élection qu’il a remportée avec un score véritablement soviétique de plus de 96% a eu l’un des taux de participation des plus bas dans l’histoire de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Mais cela n’a pas empêché Bédié de s’installer au pouvoir avec la bénédiction de son ami Noël Ninmin. Après la prestation de serment, Laurent Gbagbo, alors président du Fpi qui a pourtant boycotté cette élection, en bon légaliste, s’est plié à cette décision du Conseil constitutionnel. Parce que c’était la loi. Il fallait l’appliquer. Laurent Gbagbo a, par la suite, laissé Bédié diriger la Côte d’Ivoire sans prendre la moindre arme contre lui. Puisque c’est le Président élu de la Côte d’Ivoire. Il n’y a que Ouattara qui a jugé nécessaire de prendre les armes contre lui en décembre 1999. Après sa chute, Bédié en route pour la capitale togolaise depuis le 43e Bima lance un appel au peuple ivoirien de prendre la rue pour faire barrage à «l’imposture» selon ses propres termes. Malheureusement pour lui, ce peuple était déjà dans les rues pour fêter sa chute. Ça voulait tout dire… Pourtant, un peu plus d’un an après, le même scénario se réalise à une variante près. En octobre 2000, Laurent Gbagbo remporte les élections contre le Général Guéi Robert. Mais lorsque le pouvoir se permet de changer les résultats des élections en faveur de la junte militaire, le peuple était déjà dans la rue avant que Gbagbo ne lance son appel. Evidemment, il n’a fait qu’enfoncer une porte déjà ouverte. Là aussi, on connaît la suite. Puisque le peuple avait déjà fait son choix. Tous les commandements de l’Armée se sont mis automatiquement à sa disposition se reconnaissant désormais en lui. Il n’a pas eu à leur lancer un appel avant qu’ils (les commandements de l’Armée) ne le fassent. Alors que ce n’est même pas lui qui les avait nommés. Aujourd’hui, que constate- t- on ? Ouattara qui a été investi samedi dernier, chef de la rébellion, a cru bon de lancer un appel à la police et à la gendarmerie, leur demandant de se mettre à sa disposition. Le ridicule ne tue pas. Car personne ne l’a suivi. L’armée est restée fidèle à son chef. Mais, bien plus, le confrère Méité Sindou, anciennement porte-parole de la Primature, par l’entremise de la radio Onuci- Fm a demandé au peuple de descendre dans la rue. Sans succès. Parce que le peuple sait qui veut quoi pour lui.

G. Brence
gb08301660@yahoo.fr
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