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Politique Publié le mardi 7 décembre 2010 | Primature

Conseil de gouvernement : La Déclaration du Premier Ministre Guillaume Soro

© Primature
Le Premier Ministre Guillaume Soro
Déclaration du Premier Ministre Guillaume Soro au sortir du Conseil de gouvernement du 07 décembre 2010 à Abidjan.

"Le gouvernement que j’ai mis en place est l’émanation du verdict des urnes. Les urnes établissent et confirment que Alassane Dramane Ouattara a été élu, vainqueur a plus de 54 %. Evidemment le taux de participation en dit long sur la volonté des Ivoiriens de se choisir un Président. Nous avons mis ce gouvernement en place, nous avons commencé à travailler, c’est nous qui avons le pouvoir, il s’agit de le rendre effectif. Donc nous sommes en train de réfléchir à une série de mesures qui nous permettent de montrer à l’opinion nationale, à l’opinion internationale que c’est bel et bien ce gouvernement qui dirige l’Etat de Côte d’Ivoire.

Par exemple nous avons commencé par le rappel de nos Ambassadeurs. Vous savez très bien que l’Union Africaine, l’Union Européenne, le monde entier reconnait le gouvernement que je dirige. Je vous informe qu’à l’heure actuelle, l’Allemagne vient de reconnaitre notre gouvernement suite à l’entreprise de notre Ambassadeur qui s’y trouve.

La deuxième mesure concerne le monde des finances. Le ministre de l’économie et des finances est en train de prendre des mesures pour faire en sorte que les régies financières soient à la disposition de mon gouvernement. Pour ce faire, des décrets ont été signés. Nous sommes en train de travailler et nous sommes convaincus que d’ici la fin de la semaine, on verra bien l’effet réel de ces mesures sur la vie de la nation…

Il est clair que nous sommes face à une situation de coup d’Etat. Il ya trois généraux de l’armée qui ont pris le pouvoir au profit de monsieur Gbagbo puisque monsieur Gbagbo a été sanctionné par les urnes. Il est vaincu, il n’est pas élu, maintenant il a trois généraux qui ont pris le pouvoir, qui terrorisent les Ivoiriens. Si d’ici là, les actions combinées de la communauté nationale et de la communauté internationale n’arrivent pas à convaincre monsieur Gbagbo de quitter le pouvoir, il sera de la responsabilité légitime du gouvernement que je dirige, de prendre tous les moyens utiles et nécessaires de faire en sorte que le verdict des urnes soit concrètement rétabli en Côte d’Ivoire.
Nous n’en sommes pas encore à la phase de la force, puisque la CEDEAO qui se réunit actuellement devrait reconnaitre le gouvernement légitime que je dirige suite à l’élection de monsieur Alassane Ouattara. Nous continuons de penser qu’il faut donner une chance à la paix dans ce pays et que la communauté internationale qui sans hésitation a reconnu ce gouvernement, est prête à aller plus loin que les déclarations de principe. Nous sommes d’accord, nous soutenons cette démarche et nous attendons qu’elle aille à son terme.

Si la communauté internationale considère qu’il faut la force pour faire partir monsieur Gbagbo comme ça été le cas au Libéria, ce sera une chose que nous soutiendrons.

A propos de la réaction de la rue.

Le Président Alassane Ouattara a lancé un mot d’ordre d’apaisement et a demandé aux militants de ne pas être dans la rue parce que le plus important c’est de préserver la paix sociale, l’unité, la cohésion de notre pays. Je comprends les prédispositions du Président Alassane Ouattara d’accéder au pouvoir d’Etat par les urnes, les Ivoiriens l’ont élu. Je comprends aussi son souci de prendre le pouvoir effectif de façon pacifique, nous le comprenons, nous le soutenons, mais nous disons que monsieur Gbagbo a perdu l’élection. Qu’il quitte le pouvoir dans la paix.

Si Gbagbo ne quitte pas le pouvoir…

Il est évident que monsieur Ouattara sera débordé par la rue parce que ce ne sont pas 50% des Ivoiriens qui sont allés aux urnes. Le taux de participation c’est 84% au premier tour, c’est 81% au second tour. Evidemment, cela montre la volonté réelle de ce peuple et nul ne peut empêcher le peuple d’instaurer la démocratie dans notre pays.

Des conditions de travail du gouvernement

Ce n’est pas aisé, mais les conditions de travail vont nécessairement s’améliorer. Le plus important, c’est de reconnaitre que c’est mon gouvernement qui a le droit de diriger la Côte d’Ivoire, c’est la décision du peuple, tout le monde doit se soumettre à la décision du peuple, au verdict du peuple, c’est ça la démocratie. Si nous voulons que la Côte d’Ivoire connaisse le développement, il faut la démocratie et la démocratie est avec nous et c’est le Président Alassane Dramane Ouattara qui a gagné les élections.

Le transfert de la capitale à Yamoussoukro

De toutes les façons, il s’agit pour le Président Alassane Dramane Ouattara d’exercer le pouvoir effectif. Nous sommes pour le moment à Abidjan, nous sommes en train de nous organiser. Dans les semaines à venir, vous noterez que le gouvernement fera plus de progrès dans la mise en œuvre de son programme puis dans l’occupation effective du pouvoir d’Etat. Ce n’est qu’une question de jour.

Appel…

Nous sommes légitimes, nous sommes dans notre droit, maintenant c’est à ce gouvernement d’appeler à la rescousse tous les démocrates du monde entier, notamment la communauté internationale mais aussi tous les démocrates Ivoiriens pour qu’une fois en 2010, la démocratie naissante dans notre pays puisse s’installer et régir le quotidien des Ivoiriens. On ne peut pas accepter que quelqu’un qui n’a pas été élu continue de conserver le pouvoir."

Propos recueillis par le Service de communication
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