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Politique Publié le mercredi 8 décembre 2010 |

Alassane Ouattara est bien le président de la Côte d`Ivoire pour la Cédéao

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Le Président Alassane Ouattara et les élus de Cote d`Ivoire
20minutes.fr - La scène politique internationale est toujours préoccupée par la situation en Côte d’Ivoire. La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a dit reconnaître ce mardi en Alassane Ouattara le président-élu du pays et elle a exhorté le chef de l'Etat sortant, Laurent Gbagbo, à céder sans délai le pouvoir. Les membres de la Cedeao, réunis en sommet à Abuja, capitale administrative du Nigeria, ont aussi annoncé la suspension de la Côte d'Ivoire en raison du blocage post-électoral.
Seulement, Laurent Gbagbo n'a pas attendu cette annonce pour former un nouveau gouvernement ce mardi. Dans celui-ci, dirigé par Gilbert Aka, universitaire inconnu de la plupart des Ivoiriens, Laurent Gbagbo a confié le portefeuille des Finances et de l'Economie à Désiré Dallo, ancien directeur du port stratégique d'exportation de cacao de San Pedro, selon la liste de cette équipe gouvernementale diffusée lors de sa première réunion.
Charles Blé Goudé, chef de la milice des Jeunes Patriotes toute acquise à la cause de Gbagbo, a été nommé ministre des Sports et de l'Emploi. Laurent Gbagbo n'a pas reconduit l'ancien ministre des Finances Charles Koffi Diby, largement crédité d'avoir maintenu à flot l'ancienne colonie française durant les dix dernières années de crise. Charles Koffi Diby est en effet une figure du gouvernement parallèle proposé par Alassane Ouattara, et dirigé par l'ancien dirigeant rebelle Guillaume Soro, bien qu'il n'ait pas participé lundi à sa première réunion.

Impasse

La Cédéao a pourtant l'ambition de sortir l'ex-vitrine économique de l'Afrique de l'Ouest de cette impasse, mais il est probable que tout appel à Gbagbo pour qu'il reconnaisse sa défaite tombe dans le vide. Le scénario catastrophe pour la région serait une reprise de la guerre civile qui a brièvement opposé en 2002-2003 le Nord musulman, réservoir des électeurs d'Alassane Ouattara, au Sud chrétien, fief électoral de Laurent Gbagbo. Tout exode massif des civils vers les pays voisins risquerait de déstabiliser ceux-ci.

Selon une source proche de la Cédeao, le président burkinabé Blaise Compaoré, dont les efforts de médiation avaient convaincu Laurent Gbagbo à conclure en 2007 un accord de partage du pouvoir avec les rebelles nordistes, va accroître son rôle dans la crise ivoirienne. Accusé un moment par Gbagbo d'avoir soutenu les rebelles nordistes, au début de la crise de 2002, Compaoré a pris soin de rester neutre ces derniers temps dans l'affaire ivoirienne, prônant lundi devant la presse une solution pacifique à la crise.

Le sommet de la Cédeao réunit notamment, outre le président du Nigeria et Campaoré, les chefs d'Etat du Liberia et du Sénégal. Leur réunion «est une occasion pour ces chefs d'Etat de mutualiser leur sagesse pour voir comment on peut avancer dans cette crise», a estimé Sunny Ugoh, porte-parole de l'organisation ouest-africaine.

Les membres civils de l’Onu relocalisés en Gambie

Il a d’ailleurs menacé d'expulser le représentant spécial de l'Onu en Côte d'Ivoire pour ingérence dans ses affaires intérieures. A New York, le porte-parole de l'organisation a annoncé que cette dernière allait relocaliser provisoirement en Gambie les membres civils jugés non essentiels de sa mission en Côte d'Ivoire en raison de la situation de la sécurité dans le pays.

De plus, les entretiens qu'a eu à Abidjan l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki avec les deux rivaux se sont achevés lundi soir sans avancée apparente. Le médiateur, qui était mandaté par l'Union africaine, devait regagner son pays après avoir invité les deux camps à rechercher une solution pacifique.

Bérénice Dubuc avec Reuters
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