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Politique Publié le mercredi 8 décembre 2010 | Le Temps

Lettre ouverte à monsieur Choi, certificateur de l’Onuci

Je me permets de m’inviter maintenant au débat politique de mon pays pour la simple raison que vous avez outre-passé vos prérogatives de certificateur.
Je suis un des responsables des organisations de la société civile, intervenant dans le processus électoral. De ce fait, depuis les audiences foraines, jusqu’à l’observation électorale, en passant par l’enrôlement, nous avons sillonné la Côte d’Ivoire, et avons été témoin des choses peu catholiques dans une partie du pays pris en otage par des gens en arme.
C’est dans un tel contexte que la communauté internationale a voulu que des élections se tiennent. Comme si cela ne suffisait pas, nous avons été témoins en tant qu’observateur électoral de tous les excès dans le Nord du pays : avec la menace des armes, les populations sont contraintes à un vote psychologique, bourrage d’une falsification des Pv, intimidation et violence sur les adversaires politiques et j’en passe. Ce qui s’est passé dans cette partie du pays ressemble à tout sauf à des élections démocratiques et transparentes.
Et je suis fort surpris que l’Onuci ferme les yeux sur ces réalités pour se fourvoyer avec son concept de certification.
Monsieur Choi, ai-je besoin de vous rappeler que la certification intervient à la fin d’un processus, et qu’après la proclamation des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel, il est de votre droit, soit de certifier tout le processus ou de ne pas donner votre approbation. C’est incongru de remettre en cause le verdict du Conseil constitutionnel qui est sans appel. Apprenez à respecter les Ivoiriens et leurs Institutions. Le rôle du certificateur consiste à donner son approbation ou non ; il ne s’agit pas de proclamer un autre résultat.
D’ailleurs, dans votre discours préliminaire de certification, vous avez reconnu que malgré vos interpellations, le Président de la Cei n’a pas été en mesure de proclamer les résultats provisoires dans le temps. Et là où on attendait votre fermeté, vous surprenez plus d’une personne en certifiant des résultats qui ne sont que provisoires et hors délai, c’est insensé !
Cette communauté internationale partisane, nous n’en voulons pas en Côte d’Ivoire. En tenant vaille que vaille à nous imposer Alassane, vous continuez de semer la mort et la désolation dans notre pays. Du coup d’Etat de 1999 à la rébellion armée, nous nous retrouvons aujourd’hui, à un coup de force électoral. Ça Suffit, Arrêtez vos plans diaboliques et évitez à la Côte d’Ivoire ce que vous avez fait au Rwanda.
Retenez pour le moment que les Ivoiriens ne s’en tiennent qu’aux résultats définitifs tels que proclamés par le Conseil constitutionnel. C’est un verdict irrévocable qui est une sentence divine, car notre Dieu est un Dieu de justice qui consacre la souveraineté de la Côte d’Ivoire à travers ses Institutions.


Fait à Danané, le 5 décembre 2010
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