x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le vendredi 10 décembre 2010 | Le Patriote

Réouverture des frontières - Gbagbo et ses proches font sortir des valises d’argent hors du pays

La ruse parfaite ! Non content de vouloir confisquer le pouvoir, au grand dam de la volonté du peuple qui lui a porté massivement son choix dans les urnes à Alassane Ouattara en le créditant le 28 novembre dernier, date du second tour de la présidentielle, de 54,1% des suffrages exprimés, Laurent Gbagbo prend les Ivoiriens pour des niais.
En décidant d’ouvrir les frontières terrestres, maritimes et aériennes du pays lundi matin, il donne à son peuple l’illusion d’une normalisation de la situation chaotique, qu’il a créé en refusant, bien que battu, de céder le pouvoir au président élu démocratiquement, Alassane Ouattara.
En réalité, le chef des frontistes, qui a enfin dévoilé son visage de putschiste, se veut donner, et aussi à ses proches et autres partisans, le temps de transporter hors des frontières du pays, le maximum de fonds qu’ils ont à leur disposition.
Déjà sous le couvre-feu, discrètement, des valises pleines d’argent et également d’effets personnels, dont des tableaux de luxe de l’ex-première dame Simone Gbagbo, ont été convoyées nuitamment dans un avion spécial vers le Bénin et l’Angola.
En ouvrant officiellement les frontières, Laurent Gbagbo donne donc un blanc seing à ses sbires, pour « mettre à l’abri » tout ce qu’ils peuvent faire sortir du pays, bien entendu illégalement.
Depuis donc lundi, de grosses et luxueuses cylindrées, essentiellement des engins 4X4, franchissent les frontières sud, est et ouest de Côte d’Ivoire. Le coffre garni de cartons bourrés de billets de banque et d’objets précieux. Et à leur bord, des barons du FPI. Beaucoup d’entre eux sentent qu’ils ont perdu le pouvoir. C’est pourquoi, certains pontes de ce régime, qui a plongé la Côte d’Ivoire dans le gouffre, exilent à l’étranger leur famille. C’est le cas de Kadet Bertin, le « sécurocrate » de Laurent Gbagbo qui a fait partir, il y a eu, femme et enfants à Luanda en Angola. Ou encore de Paul Antoine Bohoun-Bouabré, qui vient de désinscrire sa fille Mireille au Lycée Blaise Pascal d’Abidjan, pour son pendant à Lomé, au Togo. En clair, il met sa progéniture « au frais » dans la capitale togolaise, loin des turpitudes d’Abidjan que son mentor Laurent Gbagbo aggrave avec son entêtement à rester au pouvoir, foulant ainsi au sol les principes démocratiques.
De toute évidence, ces mouvements traduisent la frilosité du régime Gbagbo, qui bombe les muscles le jour et prépare la fuite, une fois la nuit tombée. Conscients qu’ils se sont engouffrés dans une voie sans issue, les refondateurs assurent sournoisement leurs arrières. Et le drame dans tout ça, c’est qu’ils donnent l’impression qu’ils contrôlent la situation. Alors qu’en fait, il n’en est rien. L’étau, qui se resserre chaque jour autour d’eux, finira par les étouffer d’ici peu.
Y.Sangaré

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ