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Politique Publié le vendredi 10 décembre 2010 | Le Temps

Crise postélectorale en Côte d’Ivoire : L’armée française et le Sénégal préparent un coup

La France veut-elle profiter de l’initiative amphibie européenne déployée au Sénégal pour régler ses comptes au pouvoir d’Abidjan ? Après des exercices militaires dans un scénario fictif conduit par la France, il s’agit maintenant de déployer une force amphibie sous mandat des Nations unies dans une zone de crise pour y rétablir la stabilité. Mais cette zone n’est autre que la Côte d’Ivoire où Sarkozy veut renverser les Institutions républicaines.

L’initiative amphibie européenne accueillie par le Sénégal pour un exercice interarmées et interallié de grande ampleur

5000 militaires, 10 bâtiments de guerre, 18 aéronefs, 105 véhicules de l’Initiative Amphibie Européenne ont participé à un exercice majeur au large du Sénégal, du 8 au 28 novembre 2010.
La marine française, en la personne du vice-amiral français Alain Hinden, commandant l’état-major interarmées de Forces et d’Entraînement (Emiafe), embarqué avec son état-major sur le Bpc Tonnerre, a assuré le commandement de cette force. Baptisé « Emerald Move », cet exercice, préparé et coordonné par la cellule amphibie de l’état-major de la force aéromaritime française de réaction rapide, participe à la montée en puissance de l’Initiative amphibie européenne, dont la France assure en ce moment la présidence tournante, et vise à valider sa capacité à planifier et conduire une opération amphibie interarmées et interalliés, de niveau brigade, sur une longue distance pour une durée significative, au profit de l’Otan ou de l’Union européenne. L’initiative amphibie européenne se compose de cinq Nations : les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie et la France. L’exercice Emerald move 2010 s’est déroulé sans la participation du Royaume-Uni et de l’Espagne, mais s’est ouvert aux pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Le Sénégal, pays-hôte de l’exercice, participera pleinement à l’exercice. Le scénario fictif a prévu de déployer une force amphibie sous mandat des Nations unies dans une zone de crise pour y rétablir la stabilité.

Entraînements individuels terminés, place au scénario élaboré
Après dix jours d’entraînements organisés autour de séquences (raid amphibie, évacuation de ressortissants et combat en milieu lagunaire), la force internationale qui conduit l’exercice Emerald move va maintenant dérouler un scénario réaliste d’intervention amphibie sur les côtes du Sénégal. Retour sur cette première partie de l’exercice. Sur le territoire dévolu à l’exercice, vaste de quelque 1500 km², les forces terrestres ont organisé des séquences d’entraînement distinctes, que toutes les troupes au sol ont suivi par période de deux jours. Objectif : échanger, entre pays participants, les savoir-faire et procédures en moins d’une semaine. La France supervisait la séquence «raid amphibie». Cette opération consiste, pour une force motorisée, à mener après un débarquement d’assaut une opération terrestre rapide pour saisir un point clé à l’intérieur des terres, soit pour y préparer un déploiement ultérieur de forces plus importantes, soit pour sécuriser une zone. L’assaut se déroule généralement à l’aube, afin de prendre la plage et de la tenir le temps nécessaire au déroulement, par exemple, d’une évacuation de ressortissants. L’Italie avait la charge de l’entraînement à cette manœuvre complexe qu’est l’évacuation de ressortissants. Organisé dans les terres, en milieu hostile, cette séquence a permis aux militaires hollandais, français, sénégalais et italiens d’uniformiser leur méthode de travail. Les 21 et 22 novembre, ils ont ainsi pu simuler concrètement et de manière coordonnée une évacuation de ressortissants. La dernière séquence, conduite par les Pays-Bas, portait sur le combat en zone lagunaire. Les opérations fluviales se traduisent par la sécurisation des rives, depuis un estuaire jusqu’à un point en amont qu’il convient de reconnaître et, le plus souvent, de saisir, pour garantir le bon déroulement des opérations terrestres ultérieures. Les hélicoptères du détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre, embarqués sur le Bpc (Bâtiment de projection et de commandement) Tonnerre, ont activement participé à ces opérations. Ils ont notamment pratiqué le Stomp (ship to area of manoeuver ), c’est-à-dire le transport héliporté les éléments de combat depuis la mer jusqu’à la zone d’engagement dans les terres. Le colonel Pascal Duhar, chef de la cellule d’évaluation de l’exercice Emerald move, estime qu’ « à l’issue de cette période d’instruction et d’intégration, il est clair que l’un des objectifs majeurs qui consistait à démontrer les capacités d‘interopérabilité d’une force amphibie d’un volume de brigade interarmes (soit de trois à cinq groupements tactiques embarqués) est réellement atteint ».

Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense
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