x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 14 décembre 2010 | AFP

Paris et Washington ont voulu "éjecter" Gbagbo, selon un de ses ministres

© AFP
Alcide Djédjé : Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Laurent Gbagbo.
Alcide Djédjé, ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Laurent Gbagbo, a accusé Paris et Washington d`avoir tout tenté pour "éjecter" M. Gbagbo du pouvoir après la présidentielle du 28 novembre en Côte d`Ivoire, dans un entretien avec l`AFP mardi.
"Paris et Washington ont privilégié une opération hors-la-loi et laissé de côté le Conseil constitutionnel d`un Etat souverain", déclare M. Djédjé, interrogé à son ministère à Abidjan, dans le quartier administratif du Plateau.
Les deux pays ont mené auprès de la communauté internationale "une opération pour éjecter le président Laurent Gbagbo", au pouvoir depuis 2000, accuse-t-il.
Depuis le scrutin, le pays a deux présidents proclamés ayant chacun formé leur gouvernement: Alassane Ouattara, désigné vainqueur par la commission électorale et reconnu par la communauté internationale, et Laurent Gbagbo, proclamé président par le Conseil constitutionnel ivoirien.
"Quand il s`agit de nous, le droit n`est plus valable, mais (seulement) les pratiques cavalières", estime-t-il, dénonçant une "attitude raciste". "Il y a eu une volonté de nous piétiner, de nous bafouer", comme "si on était dans la jungle".
"On ne nous considère pas comme un Etat à part entière, mais comme un Etat de seconde zone à qui on peut encore imposer, comme sous le temps de la colonisation, directement de Paris et de Washington, un chef d`Etat", assure M. Djéjdé, ancien conseiller diplomatique de M. Gbagbo et ambassadeur ivoirien aux Nations unies.
Selon lui, "tout le monde se rend compte qu`on s`est précipité pour arracher des décisions afin de favoriser un des candidats pour qu`il s`en prévale", mais "les uns et les autres sont en train de se ressaisir".
Il a annoncé qu`une nouvelle médiation africaine allait "très bientôt" se rendre en Côte d`Ivoire.
"Aujourd`hui, l`heure est à la médiation, il y a des approches qui sont faites pour envoyer des médiateurs africains", à l`initiative "du secrétaire général de l`ONU" Ban Ki-moon.
L`Union africaine (UA) avait envoyé à Abidjan les 5 et 6 décembre l`ancien président sud-africain Thabo Mbeki mais sa médiation n`avait pas permis de lever le blocage politique.
Pour M. Djédjé, les sanctions prises par l`Union européenne contre Laurent Gbagbo et ses proches - gel de leurs avoirs et interdiction de voyager - "ne servent à rien". "Ce n`est pas notre affaire".
Toutefois, en dépit des accusations d`ingérence dans les affaires ivoiriennes portées par le gouvernement Gbagbo contre des diplomates occidentaux à Abidjan, il a indiqué qu`il n`y aurait pas pour l`instant de mesures prises à leur encontre. "Nous n`allons pas les suivre dans cette
escalade, c`est de la provocation".
Face aux craintes d`embrasement de son pays divisé, il a assuré que le gouvernement Gbagbo est "en train de faire en sorte qu`il n`y ait pas de nouvelles violences en Côte d`Ivoire".
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ