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Politique Publié le vendredi 17 décembre 2010 | AFP

Ouattara veut tenter un nouvel assaut, au risque d`un bain de sang

© AFP Par Aristide
Activités gouvernementales : le Président Alassane Ouattara et le Premier ministre Guillaume Soro au Golf Hôtel
Jeudi 16 décembre 2010. Abidjan. Riviera, Hôtel du Golf. Le Président Alassane Ouattara et le chef du gouvernement, Guillaume Soro échangent en marge de la marche pour l`installation du gouvernement légitime de la République
Malgré l`échec de sa marche de jeudi, le camp
d`Alassane Ouattara entend repartir vendredi à l`assaut de la télévision
d`Etat ivoirienne et du siège du gouvernement à Abidjan pour mettre à bas le
régime de Laurent Gbagbo, au risque d`un nouveau bain de sang.
Les pro-Ouattara ont maintenu leur appel à la mobilisation au moment où la
Côte d`Ivoire, en proie à une quasi-guerre civile après le putsch manqué de
2002, était encore une fois au bord du précipice.
Abidjan a été jeudi le théâtre de scènes de guerre et dans l`intérieur du
pays une reprise du conflit menaçait entre l`ex-rébellion des Forces nouvelles
(FN) - qui tient le nord depuis huit ans - et les forces fidèles à Gbagbo.
Dans la capitale économique, les partisans de Ouattara, qui comme Gbagbo
revendique la présidence après l`élection controversée du 28 novembre, sont
descendus par milliers dans les rues en direction de la radio-télévision RTI.
Mais les forces de sécurité loyales au président sortant les ont empêchés
de rejoindre ce lieu stratégique, n`hésitant pas à tirer à balles réelles. De
neuf à une trentaine de personnes, selon les bilans, ont été tuées et au moins
80 blessées.
Retranché à l`hôtel du Golf, le gouvernement Ouattara n`a pu en sortir, les
FN ne parvenant pas à lever un barrage des FDS à proximité malgré de violents
échanges de tirs. Les ex-rebelles ont perdu deux éléments.
Dans l`intérieur, la situation était aussi extrêmement tendue: les FN se
sont affrontées aux FDS à Tiébissou (centre) mais ne sont pas parvenues à
descendre sur la capitale politique Yamoussoukro.
Semblant pour l`heure maître de la situation sur le terrain, Gbagbo restait
cependant sous forte pression internationale.
Il dispose d`un "temps limité" pour céder le pouvoir, a affirmé Washington,
qui, comme la quasi-totalité de la communauté internationale, reconnaît
Ouattara comme président.
L`Union européenne se préparait à sanctionner 18 ou 19 personnes,
essentiellement des proches de Gbagbo, par un gel d`avoirs et des restrictions
de visas.
Quant au Conseil de sécurité de l`ONU, il a mis en garde les auteurs
d`attaques contre des civils, soulignant qu`ils seront tenus responsables de
leurs actes et "traduits en justice".
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