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Politique Publié le vendredi 17 décembre 2010 | AFP

La Cédéao demande à Gbagbo de transférer le pouvoir "immédiatement"

© AFP
Audience : du Président Laurent GBAGBO et le chef de l`Union Africaine Mr Jean PING.
Audience : du Président Laurent GBAGBO et le chef de l`Union Africaine Mr Jean PING en sa résidence à Abidjan le 17 décembre 2010.
ABUJA - La Cédéao (Communauté économique des états d`Afrique de l`ouest) a demandé vendredi par écrit au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo de transférer "immédiatement" le pouvoir au "président élu" Alassane Ouattara, a annoncé à l`AFP le chef de la diplomatie du Nigeria.

Odein Ajumogobia a précisé, que le président nigérian Goodluck Jonathan,
actuel président de la Cédéao (15 Etats membres) a envoyé une lettre au nom de
l`organisation régionale à Laurent Gbagbo qui devait lui être remise par un
haut représentant de la Cédéao et le président de la commission de l`Union
Africaine (UA) Jean Ping.

Avant de se rendre vendredi à Abidjan, M. Ping a fait un crochet par Abuja
où il s`est entretenu avec le président nigérian qui lui a confié cette lettre
qui "reconnait Alassane Ouattara comme président-élu", a précisé M.
Ajumogobia.

"Cette lettre réitère la détermination de la Cédéao et de toute la
communauté internationale à ce que le président (Gbagbo) transmette
immédiatement le pouvoir au président-élu Ouattara et évite le retour imminent
d`un conflit sanglant et inutile", a ajouté le ministre nigérian.

"Le président Jonathan a offert son aide pour la réinstallation de M.
Gbagbo et sa famille dans l`intérêt de la paix et de la stabilité de la Côte
d`Ivoire ainsi que de la sécurité de tous les citoyens et personnes y
résidant", a poursuivi le ministre.

Le 7 décembre dernier, La Cédéao avait déjà demandé solennellement, à
l`issue d`un sommet d`urgence, à Laurent Gbagbo de "rendre le pouvoir sans
délai" en se soumettant aux résultats de la présidentielle certifiés par l`Onu
et qui concluent à la victoire d`Alassane Ouattara.

De leur côté, l`ONU, l`Union européenne et la France ont également fait
monter la pression jeudi et vendredi sur Laurent Gbagbo, sommé de quitter très
rapidement le pouvoir, au lendemain de violences meurtrières à Abidjan contre
des partisans d`Alassane Ouattara.

De onze à une trentaine de personnes, selon diverses sources, ont été tuées
jeudi et au moins 80 blessées, essentiellement lorsque des sympathisants de
Ouattara ont tenté de marcher sur la télévision d`Etat, la RTI.

Vendredi, les dirigeants de l`UE ont exhorté l`armée à "se placer sous
l`autorité du président démocratiquement élu, Alassane Ouattara", reconnu par
la communauté internationale comme le vainqueur de l`élection controversée du
28 novembre.

Pour Nicolas Sarkozy, président de l`ex-puissance coloniale française - qui
compte encore 15.000 ressortissants dans le pays -, Gbagbo doit partir "avant
la fin de la semaine", sans quoi il figurera "nommément" ainsi que son épouse
Simone sur la liste des personnes visées par des sanctions de l`UE.

Le secrétaire général de l`ONU Ban Ki-moon a estimé que le maintien au
pouvoir de Gbagbo conduirait à une "parodie de démocratie", mettant en garde
contre toute attaque des troupes des Nations unies sur place (environ 10.000
éléments).

Jeudi, les Etats-Unis avaient affirmé que le sortant disposait d`un "temps
limité" pour s`en aller.

"Le président Jonathan a offert son aide pour la réinstallation de M.
Gbagbo et sa famille dans l`intérêt de la paix et de la stabilité de la Côte
d`Ivoire ainsi que de la sécurité de tous les citoyens et personnes y
résidant", a poursuivi le ministre.
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