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Politique Publié le samedi 18 décembre 2010 | L’Inter

Après les violences meurtrières du jeudi - Abidjan entre peur et angoisse - L`armée verrouille tous les lieux névralgiques

La peur ou l'angoisse? Le qualificatif n'est pas assez fort pour commenter la psychose qui s'est emparée des populations après la marche avortée des partisans d'Alassane Ouattara et qui a enregistré des morts tant militaires que civils. Lorsque nous quittions la grande commune de Yopougon pour rallier celle d'Adjamé aux environs de 7 heures hier vendredi, les rues étaient désertes, les commerces fermés. Les éléments des forces de défense et de sécurité(FDS) avaient bouclé toutes les sorties. Les contrôles étaient de plus et plus renforcés sur l'autoroute, ce qui était inhabituel. A 11 heures, lorsque nous repartions à Yopougon en passant par Marcory, Treichville et Adjamé, toute la ville était encore endormie. Quelques rares personnes étaient visibles dans les rues. Et sur les routes, la circulation était fluide. La majorité des véhicules de transport en commun avaient garé. Seuls les véhicules particuliers roulaient à vive allure. Sur les deux ponts, des barrages ont été érigés par l'armée dans les deux sens. A l'exception des voitures diplomatiques et de presse, tous les autres automobilistes doivent se soumettre aux contrôles. Au Plateau, haut lieu des affaires, les bureaux avaient fermé, les fonctionnaires ayant déserté l'administration. A Adjamé, c'était le calme plat. Des éléments de police et de gendarmerie en patrouilles motorisées sillonnaient les rues du quartier. A Yopougon, il régnait un calme précaire. Même si l'armée n'était pas très visible à cette heure de la journée, les habitants de cette commune hésitaient encore à vaquer à leurs occupations. De Yopougon-Wassakara à Yopougon-Port-Bouët II, une odeur suffocante de pneus brûlés nous accueille au visage. Le bitume porte encore les traces des troubles de la veille. Le petit marché de Siporex est pris d'assaut par des commerçants et des ménagères. « On vient faire des provisions parce qu'on ne sait jamais », fait savoir dame Téa Jeannette. Dans les formations sanitaires, les services sont perturbés à cause de l'absence de certains agents de santé. Ceux-ci habitant la commune d'Abobo, ils n'ont pu effectuer le déplacement pour rejoindre leurs postes de travail. « Nous allons nous adapter à la situation en faisant des réaménagements au niveau des gardes », a fait savoir le directeur de l'hôpital général de Yopougon, M. Moko Edouard. « Dans tous les cas, les services d'urgence au niveau de la maternité et de la médecine fonctionnent normalement », rassure-t-il. A la formation sanitaire et urbaine de Yopougon-Port-Bouët II, aucun désagrément n'a été signalé, mais ce n'est pas la grande affluence. « Les patients ne sont pas nombreux comme c'est le cas les jours ordinaires », explique Koné Kadidjatou, une caissière. Elle ajoute: « Les blessés liés aux troubles du jeudi étaient venus, mais ils ont été récupérés par la Croix-Rouge ». A Abobo, la situation était volatile jusqu'en milieu d'après-midi. Des barricades ont été dressées par les forces de l'ordre au rond point en face de la mairie, et des tirs ont été entendus dans les environs.
Bertrand GUEU

Légende: Les rues étaient désertes hier après les violences meurtrières de la veille. Ici une patrouille motorisée des Forces armées(Ph:Bill - Léo.)
Code: Patrouille


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