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Politique Publié le lundi 20 décembre 2010 | Le Mandat

La situation du vendredi 17 à hier dimanche 19 décembre : Sur les traces de la folie meurtrière des FDS

La situation était toujours tendue dans le District d’Abidjan du vendredi 17 à hier dimanche 19 décembre. Où, des sanglants heurts entre les miliciens et mercenaires de Laurent Gbagbo et des militants du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) ont été observés. Faisant beaucoup de morts et de blessés.

C’est encore avec la peur au ventre que les Ivoiriens vivent dans la capitale économique et dans certaines villes limitrophes. Durant le week-end de vendredi à dimanche, ils ont vécu de moments terribles, souvent même à leur domicile et autre lieu de prière.



L’Ambassadeur de France humilié par des FDS

Rien ne peut vraiment freiner certains éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) dans leur volonté de protéger ‘’absolument’’ le pouvoir usurpé par M. Laurent Gbagbo. Ils continuent même de le prouver. D’ailleurs, de la plus triste des manières. Vendredi 17 décembre, à un corridor qu’ils ont dressé au niveau du Campus de Cocody, ils fouillent tous les véhicules en partance pour le Golf Hôtel où sont retranchés le président de la République de Côte d’Ivoire, SEM Alassane Ouattara, son Premier ministre, Guillaume Soro et des membres de son gouvernement. Sans exception. Ainsi, arrive l’Ambassadeur de France, dont ils intiment l’ordre de retourner. « Le Palais ne se trouve pas au Golf ! », lui lancent dans le visage des soldats surexcités. SEM Marc Simon tente vainement de leur ramener à la raison. Peine perdue, puisqu’il sera obligé de reprendre le chemin dans le sens inverse, pour certainement ne pas créer un incident diplomatique, si cela ne l’est fait déjà.



Des mosquées attaquées à Abobo et

à Grand Bassam

Dans leur folle envie de tout détruire avant de partir, même les lieux de culte ne sont pas épargnés. C’est ainsi que le vendredi 17 décembre, à l’heure de la prière hebdomadaire, des musulmans de certaines mosquées ont été les cibles d’attaques par des éléments des FDS. Selon un communiqué signé de l’Iman Sékou Sylla, chargé de Communication du Conseil supérieur des imams (COSIM), l’on a déploré des pertes en vie humaine, des blessés et des dégâts matériels. Ce sont dans la ville de Grand Bassam et dans la commune d’Abobo, (PK 18) où des fidèles musulmans ont même été empêchés de participer à la prière de vendredi que ’’ces attaques ignobles’’ ont été perpétrées. Une situation qui a marqué l’indignation du COSIM. Selon l’Iman Sékou Sylla « ces pratiques contredisent le caractère laïc de l’Etat de Côte d’Ivoire ». C’est pourquoi, il a élevé « une vive protestation contre de telles provocations », tout en appelant la communauté nationale, et en particulier la communauté musulmane, à garder son calme. Outre les mosquées, ce sont des domiciles ciblés qui sont perquisitionnés et leurs locataires enlevés pour des destinations inconnues.



La Garde Républicaine mise en déroute par l’ONUCI

« En patrouille de routine à Abidjan, un véhicule de l`Opération des Nations Unies en Côte d`Ivoire (ONUCI) a été suivi par un groupe de six hommes armés à bord d`un véhicule civil. Ces hommes armés ont tiré en direction du véhicule onusien ». Tel se présente un extrait du communiqué publié par le service de l`Information de l`ONU à New York. Cependant, malgré l’appel au calme et à la sérénité lancée à toutes les parties concernées et à éviter tout recours à la violence par les autorités de l’ONUCI, des éléments de la Garde Républicaine (GR) choisissent d’attaquer l’Hôtel Sebroko, quartier général des forces onusiennes. Ils sont très vite mis en déroute. Cependant, les éléments de l’ONUCI se sont contentés de dire qu’ils ont repoussé des éléments ennemis sans toute fois dresser de bilan. Inutile de dire qu’il y ait eu des morts et certainement des blessés.



Les FDS indésirables

dans des quartiers de Yopougon

Après les affrontements meurtriers qui ont éclaté jeudi, entre les forces de sécurité encore loyales à Laurent Gbagbo qui continue de confisquer le pouvoir et les militants du RHDP, certains quartiers de la commune de Yopougon ont été déclarés ‘’zones rouges’’ aux FDS. Ainsi, de Siporex au grand carrefour de la Gesco en passant par le carrefour CHU, les patrouilles des troupes ne sont pas les bienvenues. Que dire des quartiers Port-Bouêt 2 et de Wassakara réputés pour être le bastion du Président de la République Alassane Ouattara. Jusqu’à hier dimanche, des barricades continuaient d’être dressées empêchant la fluidité de la circulation. Donnant lieu à une course poursuite entre forces de l’ordre et manifestants et à une véritable chasse à l’homme.



Les populations traumatisées à Toumodi, Divo…

Les habitants de Toumodi ont vécu un vrai enfer ce week-end. Ils ont reçu la visite d’un commando composé d’éléments de la marine nationale et de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). Ces derniers y ont fait une descente musclée traumatisant la vaillante et paisible population. Ainsi de 9h30mn à 22h, ils ont semé la terreur dans la ville occasionnant des blessés dont un dans un état jugé très grave. A Divo, les populations ont été contraintes pour certaines de fuir la ville. Des familles entières hostiles au chef de l’Etat sortant, ont choisi de se refugier dans des campements voisins pour échapper à la furia meurtrière des miliciens et autres mercenaires venus du Libéria et d’Angola. Aussi, selon des informations en provenance de ces deux localités, des éléments de la Police et de la Gendarmerie sillonneraient les hôpitaux et autres centres de santé pour interdire les infirmiers et agents de donner des soins aux blessés.

GEORGETTE YAPO
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