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Politique Publié le lundi 20 décembre 2010 | Notre Voie

Après Thabo Mbeki, le président de la Commission UA Jean Ping à Abidjan : les dessous de la visite

© Notre Voie Par Aristide
Audiences : Le Président Alassane Ouattara a reçu Jean Ping, président de la Commission de l`Union africaine
Vendredi 17 décembre 2010. Abidjan. Hôtel du Golf. Le Président Alassane Dramane Ouattara reçoit l`émissaire du Président en exercice de la Cedeao, M. Jean Ping
Le Gabonais Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine (Ua), a séjourné, vendredi dernier, à Abidjan. Il s’est vu accorder deux audiences, à la résidence présidentielle de Cocody, par le chef de l’Etat ivoirien, le président Laurent Gbagbo. La première à son arrivée et la seconde à son départ de la Côte d’Ivoire. Mais le président Jean Ping a rencontré aussi M. Alassane Ouattara, le candidat battu au 2nd tour de la présidentielle du 28 novembre, qui continue de réclamer sa victoire et d’endeuiller notre pays, retranché avec les siens à son QG de campagne du Golf Hôtel. Le président de la Commission de l’Union Africaine était à la tête d’une délégation de cinq personnes dans laquelle se trouvait M. James Victor Gbeho, président de la Commission de la CEDEAO, organisation sous régionale dont quatre (4) chefs d’Etat sur quatorze (14) attendus ont tenu, le mardi 7 décembre, à Abuja, au Nigeria, un curieux sommet sans quorum pour déclarer «l’exclusion» de la Côte d’Ivoire. Peut-être à cause de la présence de James Victor Gbeho dans la délégation, Alassane Ouattara et ses prisonniers volontaires du Golf Hôtel ont laissé entendre ce que leurs partisans du dehors souhaitent entendre chaque jour. A savoir que «le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, n’était pas porteur d’une nouvelle médiation, mais qu’il aurait plutôt transmis un message du président en exercice de la CEDEAO, le nigérian Jonathan Goodluck, qui demanderait à Laurent Gbagbo de céder le pouvoir». Mais pis, avec force détails, Ouattara et ses suiveurs du Golf ont laissé entendre, après avoir reçu Jean Ping dans leur bunker, que l’homme et sa délégation ont revu Laurent Gbagbo qui leur aurait demandé, selon eux, de lui laisser «le temps de lire la lettre de Jonathan Goodluck avant toute réponse». Mensonge ! L’UA menacée, la CEDEAO se cherche Le président Jean Ping et sa délégation, selon les informations de sources bien introduites, ont rencontré le chef de l’Etat, la première fois pour aborder «l’objet» de leur visite et la seconde fois pour dire au revoir à leur hôte, le président Gbagbo. Simple question de civilités. Mais, par contre, le président de la Commission de l’UA et sa délégation auraient profité de leur seconde audience, en prenant congé, pour signaler au président Gbagbo certaines «complaintes et gémissements» des enfermés du Golf Hôtel, récriminations portant sur «des préoccupations essentiellement nutritionnelles et sanitaires». Sur la visite du président Jean Ping à Abidjan, des sources diplomatiques africaines crédibles révèlent qu’elle a été rendue nécessaire par «une extrême tension» qui secouerait, de nos jours, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA sur la crise ivoirienne. L’organisation panafricaine, si l’on n’y prend garde, pourrait exploser à cause du «dossier ivoirien». On se souvient qu’à la demande du président Jean Ping, l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, avait séjourné, les lundi 6 et mardi 7 décembre, à Abidjan. Il avait entendu le président Gbagbo et recueilli les preuves des fraudes électorales en faveur d’Alassane Ouattara ; preuves confirmées en partie par le Conseil constitutionnel qui a proclamé définitivement et sans appel le président Gbagbo réélu. Mbeki avait également rencontré l’adversaire de Laurent Gbagbo défait au 2nd tour de la présidentielle, Alassane Ouattara. Il a enfin écouté Young Jin Choi, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, qui a organisé la prise en otage du président de la Commission électorale indépendante ; au QG de campagne du candidat du RDR, le Golf Hôtel, pour l’obliger à donner de faux chiffres donnant Alassane Ouattara vainqueur. En quittant le sol ivoirien, muni des preuves des allégations de chaque camp, le président Thabo Mbeki avait déclaré qu’il déposerait très vite son rapport pour permettre à l’UA de prendre ses décisions. Mais, depuis, silence radio à l’UA, alors que Thabo Mbeki a bel et bien déposé son rapport. Selon des diplomates africains en poste à Abidjan, une poignée de chefs d’Etat membres de l’UA a «discrédité» le rapport de leur envoyé en Côte d’Ivoire, parce que «Thabo Mbeki a dû restituer des vérités qui ne plaident pas pour la continuation de la guerre internationale à Laurent Gbagbo». Les contestataires, souligne-t-on, auraient reproché à Thabo Mbeki, «non pas d’avoir dit des contrevérités dans son rapport, mais son amitié avec Laurent Gbagbo». Et l’UA est bloquée, incapable de prendre la moindre résolution, après ce rapport financé avec l’accord de tous. Dans cette atmosphère, soulignent nos informateurs, le président de la Commission de l’UA se serait montré «très agacé par les pressions et ingérences extérieures aveugles» dans les affaires ivoiriennes. Il se serait offusqué surtout de la cabale contre Thabo Mbeki, soulignant qu’à cette allure, l’UA n’aurait plus de médiateur nulle part, si l’organisation panafricaine devait envoyer sur le terrain, chaque fois, des ennemis d’un des camps en conflit. En fin de compte, soutenu et encouragé par bon nombre de chefs d’Etat africains membres de l’UA, Jean Ping est venu à Abidjan, vendredi dernier, «pour s’informer lui-même sur la situation et permettre à l’UA de faire des propositions pacifiques de sortie de crise». A l’arrivée, sa délégation s’est enrichie de la présence du ghanéen James Victor Gbeho, président de la Commission de la CEDEAO. Une minorité de chefs de cette organisation sous régionale ayant déjà prononcé la décision d’exclusion de la Côte d’Ivoire, la participation de M. Gbeho à la mission du président Ping fait penser au moins à une douce volte face en cours. Sûrement, l’écrasante majorité des quatorze (14) chefs d’Etat membres de la CEDEAO, en dehors de la Côte d’Ivoire, commence, elle aussi, à chercher à voir plus clair sous les eaux ivoiriennes troublées par le président français Nicolas Sarkozy et ses connexions autour d’Alassane Ouattara. «L’Union africaine n’a jamais demandé le départ du président Gbagbo. Avec tout le respect et toute la considération que nous avons pour la presse, nous n’avons pas de déclaration à faire. Nous sommes venus travailler», avait averti le président de la Commission de l’UA à sa sortie de chez Laurent Gbagbo, vendredi derniern

César Etou cesaretou2002@yahoo.fr
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