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Politique Publié le lundi 20 décembre 2010 | Le Temps

La politique étrangère à l’ère gbagboienne : donner un sens à l’indépendance nationale

© Le Temps Par DR
Pré-campagne électorale du FPI - Laurent Gbagbo reçoit Gnamien Yao et une délégation d`Ivoiriens de l’étranger
Vendredi 20 août 2010. Abidjan. Cocody, résidence privée du chef de l`état
Qu’on le veuille ou pas, nous assistons à l’émergence d’une opinion publique internationale dont les limites ne sont pas connues. Dès lors, politique intérieure et politique étrangère ont tendance à se confondre. L’aspiration de tous les citoyens du monde à la construction d’Institutions de promotion de la justice par le droit avec pour socle la démocratie a fini par transformer l’environnement international en un super-environnement national. Personne n’y a totalement tort, personne n’y a totalement raison.

Le Président Laurent Gbagbo, inspirateur de la politique étrangère de la Côte d’Ivoire depuis 2000, gère notre pays dans un monde en «partie déterritorialisé» où l’échange généralisé a pris le pas sur les relations «politiques traditionnelles» où la stabilité voire l’immobilisme permettait de prévoir sur de longues périodes.

Aujourd’hui, «tout individu devient un acteur international potentiel, l’arène internationale limitée autrefois aux gladiateurs étatiques, est désormais envahie par une multitude d’acteurs non étatiques qui profitent de la mondialisation : acteurs religieux, firmes, Ong, réseaux de toute nature» pour tordre parfois et très souvent le coup au bon sens et au « nouvel idéalisme international » né après la chute du mur de Berlin.

On parle de «gouvernance à la place de gouvernement» pour dire que les acteurs privés et publics sont cogérants ou co-gestionnaires des intérêts nationaux. La voix du pays n’est plus uniquement celle du politique. De plus en plus, l’interdépendance l’emporte sur la souveraineté. La sécurité nationale s’efface devant la sécurité régionale ou globale. La sécurité de chacun de nos pays est directement fonction de celle des autres; proches ou éloignés.

La sécurité elle-même dans ses nouvelles composantes n’est plus principalement une affaire de défense nationale. Qui peut le plus ne peut pas forcément le moins. L’intégration régionale et la gouvernance mondiale en charge des biens publics nationaux (démocratie, liberté, Droits de l’Homme) ont fini par contraindre nos dirigeants à agir de façon concertée et parfois précipitée sur la scène internationale. Dès lors, il faut saluer l’action de notre Président, le Président Laurent Gbagbo qui n’hésite pas à associer à sa lecture de l’évolution du monde, tous les fils et toutes les filles de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique et du monde, donnant ainsi à chacun la pleine mesure de ses responsabilités vis-à-vis de la défense de notre souveraineté.

Si malgré l’adversité, notre pays est encore debout et entend le demeurer pendant longtemps encore pour le grand bonheur de nos enfants et petits-enfants,

1. c’est bien parce que le Président Gbagbo aura compris que finalement aucun homme d’État ne peut gouverner contre son peuple,

2. C’est parce que le Président Gbagbo aura compris la nécessité de dire au monde que le respect de la souveraineté nationale était un trait de caractère du peuple de Côte d’Ivoire et que la démocratie étant une valeur universelle, il appartenait à chaque pays de penser sa propre voix en vivant en bonne intelligence avec ses voisins,

3. C’est bien parce que ses collaborateurs et ses amis à travers le monde ont su expliquer sa vision de voir son pays vivre en paix en se développant comme les autres tout en souhaitant la paix et le développement aux autres pays du monde, que la Côte d’Ivoire restera un pays d’ouverture sans forcément être un no man’s land.

Une telle ambition suppose une réelle et audacieuse politique de défense de l’intégrité du territoire et des Institutions nationales. Il ne nous reste plus qu’à faire bloc autour du Président Laurent Gbagbo dans l’espoir de donner à notre pays la chance de bénéficier pleinement du respect auquel il a légitimement droit.

Conclusion

En 50 ans d’existence, la Côte d’Ivoire est passée d’une Nation sous-tutelle bienveillante à une Nation dont le destin ne dépend plus que de la clairvoyance de ses gouvernants et du génie et de la détermination de son peuple. Elle aspire à vivre à l’abri de la peur, en donnant à la doctrine de sa politique étrangère tout le sens qui lui convient. «Etre amie de tous et n’être ennemie de personne», c’est-à-dire, être libre de diversifier ses partenaires pour saisir les opportunités que lui offrent sa géographie et son histoire. Voici l’essentiel du fil conducteur de la politique étrangère de la Côte d’Ivoire pour les prochaines décennies.

Rassemblés autour de leur chef courageux, le Président Laurent Gbagbo, les Ivoiriens parviendront, j’en suis sûr, à faire entendre leurs voix, là où se prennent des décisions qui grandissent l’espèce humaine et sauront se dresser comme un seul homme pour faire échec à tout ce qui peut avilir l’Homme et tout l’Homme, c’est-à-dire où l’on donne l’illusion de faire régner .
Dans l’union, dans la fraternité et dans la concorde retrouvée la Côte d’Ivoire saura demeurer la Côte d’Ivoire pour le bonheur de tous ceux qui aspirent à la liberté et au progrès. Ce pari, il faut le gagner avec Laurent Gbagbo.

Je vous remercie.

Gnamien Yao

(1) Gnamien Yao est Ambassadeur, Ancien ministre, Conseiller spécial du président Laurent Gbagbo, chargé des questions diplomatiques.

(2) Marc Aiko Zike, la politique étrangère de la Côte d’Ivoire, 1959-1993, Abidjan, 1994, P.56.
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