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Politique Publié le lundi 20 décembre 2010 | Le Temps

Voici les vrais ennemis de la cote d’ivoire dans la capitale des etats-unis washington dc

On a fini par reconnaître à travers le monde que l’Amérique est née d’une affirmation de non-conformisme. Oui, certes, mais bien plus. Les Etats Unis sont avant tout le produit de la volonté d’un peuple en devenir révélé à lui même par la force des idées ou, pour mieux dire, des mots.
«Il est dans notre pouvoir de recommencer le Monde», avait écrit Thomas Payne dans son pamphlet Common sense publié au début de 1776. Dont acte.
André Fontaine, l’ancien et légendaire rédacteur en chef du journal français Le Monde n’a pas hésité en son temps, à écrire que la Nation qui vient de fêter son bicentenaire, si elle est devenue avec le temps une Nation héritée comme les autres, elle a été aussi et à un degré que nulle autre n’a atteint, sauf toutes proportions gardées Israël, une Nation choisie. Choisie pour son mode de vie et sa conception de la société : une Nation idéologique bien avant d’être une Nation territoriale. Dont acte.
D’où vient alors qu’une telle Nation s’oppose subitement à l’émancipation d’un tout petit pays digne et fier comme La Côte d’Ivoire ? En s’associant ouvertement avec nos agresseurs dont la France de Nicolas Sarkozy, les USA ne déçoivent pas seulement les Ivoiriens qui étaient en droit de les appeler à leur secours mais bien plus, la Génération Laurent Gbagbo est troublée par tant d’aveuglement politique qui va jusqu’à nier les droits fondamentaux d’un peuple souverain à se prendre en charge et à faire valoir la légitimité des Institutions d’un Pays indépendant. Barack Obama qui est Américain avant d’être noir a-t-il pu succomber aux charmes vénéneux de Nicolas Sarkozy qui se croit encore au temps de la canonnière du Yangsé et du pacte colonial le plus sauvage ? Il est impossible pour un Ivoirien d’imaginer Barack Obama dont il a appelé l’élection de tous ses vœux, partageant un si grand mépris pour un Peuple «indépendant et libre». Pour les Ivoiriens, comme pour les Américains de toutes conditions et de toutes couleurs, les souvenirs de l’esclavage et du mépris ne sont pourtant pas si éloignés de nos mémoires. L’Amérique n’a jamais eu de colonies. Sa présence sur le sol africain est marquée par le sceau de la liberté. Les pays qu’elle a ainsi contribué à créer portent à jamais des noms dont le symbolisme contraste avec l’attitude des Etats-Unis d’Obama dont la venue à la Maison Blanche avait suscité un espoir incommensurable. La Maison Blanche, ses diplomates et ses lobbyers ont-ils décidé de sacrifier et le Liberia et Freetown et la Côte d’Ivoire sur l’autel d’intérêts économiques mesquins en partage avec des colonialistes indécrottables, haineux et oublieux de leur devoir vis-à-vis d’un pays indépendant et souverain ?
Mais nous savons de science certaine qu’il y a les Etats Unis d’Amérique, la Maison Blanche, le Sénat, la Chambre des Représentants, la Cour suprême d’un côté et de l’autre les lobbyers, les magouilleurs de tous poils qui modifient, détournent et influencent à leur propre profit la politique extérieure des Usa. C’est ce qu’on appelle là-bas, «les hommes d’influence». Des agences sont créées à cet effet et qui sont reconnues par tous et rémunérées grassement par leurs clients de toutes nationalités dans le but avoué de soutenir ou de déstabiliser n’importe quel régime en Afrique ou ailleurs dans le monde. La Côte d’Ivoire se trouve dans le collimateur d’agents troubles qui cherchent à déstabiliser notre pays au profit d’Alassane Ouattara qui feint d’ignorer pour l’instant qu’à dépendre du bon vouloir d’un pays étranger on court le risque d’être sacrifié le jour où ses intérêts auront changé. Plus grave ! Ces manipulateurs d’opinion et complices d’hommes politiques véreux du type Alassane Ouattara sont cette fois des Ivoiriens prétendument fiers de l’être, mais dont le jugement et les actes sont manifestement frappés du sceau de la haine provenant de la nature de leurs origines. Ces Guinéens d’origines ont décidé de faire rendre gorge à la Côte d’Ivoire coûte que coûte ! Pour Alassane Ouattara certes, mais pour eux-mêmes, pour régler un compte personnel avec Laurent Gbagbo. Le but de cet article est de vous présenter sous leurs vrais jours, les vrais ennemis de notre pays sur le sol américain.

Le premier d’entre eux se nomme Diané Mamadi.

Né à Treichville de père et de mère guinéens. Sa mère est la fille d’un grand militant du Pdci-Rda compagnon très proche de Félix Houphouët-Boigny. Mory Kéita, c’est son nom, a été Député à l’Assemblée nationale et questeur de cette Institution dont Mamadi Diané et ses compères contestent aujourd’hui la légalité et la légitimité des lois et décisions. Personne ne peut dire ici que Mamadi Diané a fréquenté une école ou obtenu un diplôme dans aucun lycée ou collège de ce pays. Mais subitement dans les années 1970- 1980, il expose une fortune colossale à l’origine obscure. Dans son comportement, l’homme va faire vérifier l’adage selon lequel «derrière chaque grande fortune il y a toujours un crime impuni». En effet, Mamadi Diané crée une Entreprise d’import- export à Washington DC dont la raison sociale est : Amex. Une société anonyme à but très lucratif dont le premier client est la Côte d’Ivoire. Il exporte alors des milliers de tonnes de riz en Côte d’Ivoire à une période où le Directeur général de la caisse de Péréquation M. Sydia Touré (oui c’est le même) se disait Ivoirien né à Dimbokro (pauvre Dimbokro). Comme de juste M. Sydia Touré est grand actionnaire de la société de Mamadi Diané Amex basée à Washington. Sydia Touré convainc par des bakchichs conséquents la plupart des responsables du pays qu’il est plus économique d’importer du bon riz américain que de développer des plantations déficitaires en Côte d’Ivoire. Avec l’appui de certaines autorités, Sydia Touré obtient gain de cause et fait supprimer la société d’Etat Soderiz en faisant une victime de taille au passage. M. Oulaï Kemiangnan, son ex-Dg ne s’en est jamais remis. Les Ivoiriens eux avaient subi sans broncher. Nous en supportons encore aujourd’hui les effets. Vous comprendrez alors pourquoi Laurent Gbagbo dont l’intention avouée est de produire du riz pour tous les Ivoiriens doit être «supprimé» pour faire de la place à la même association de malfaiteurs dont le chef est désormais Alassane Ouattara. Simple question de bon sens !
Mamadi Diané et ses complices dont M. Sydia Touré s’engraissent comme des porcs. La Côte d’Ivoire ne leur suffit plus. Ils étendent leur ombre sur le Sénégal, sur la Guinée Conakry, mais surtout sur le Zaïre, l’Eldorado de la nouvelle Afrique. Mamadi Diane, sans abandonner son gagne-pain étend désormais ses ailes puissantes à la politique. Mobutu Sesseko Kuku Gbendu Waza Banga roi du Zaïre devient son Mentor. Mamadi n’a plus de limites : Il devient Américain à part entière, prend pied dans Le Parti démocrate pour lequel il dépense sans compter et dans lequel il finit par se faire un Nom. Il s’attache des amitiés importantes dont le maire de Washington M. Marion Barry qui a fini par faire quelques années de prison pour consommation de drogues dures et pour suspicion d’assassinat d’une jeune femme trouvée en sa compagnie dans un hôtel de sa propre ville. Là aussi, Mamadi Diané n’était pas loin… «Dis-moi qui tu hantes je te dirai qui tu es». Introduit dans la Cia par Mobutu, Mamadi Diané devient ouvertement honorable agent de la distinguée mais dangereuse Agence américaine. Il participe alors à une demi-douzaine de tentatives de coup d’Etat au Ghana qui était alors dans le viseur des Américains à cause de Kwame N’Kruma. On retrouve même Amex et Mamadi Diané dans l’affaire de l’assassinat du juge français Borel à Djibouti. Ce qui provoque le départ d’Amex de son principal actionnaire sénégalais Cheick Tidiane Sy ministre de son Etat.
Malgré tous ces petits déboires Mamadi Diané devient puissant et incontournable aux Usa. A l’époque de Bill Clinton il avait réussi à imposer tout seul trois ministres noirs dont celui du Commerce Ron Brown au gouvernement des Etats Unis. La politique étrangère des Usa est tenue aujourd’hui par Mme Clinton qui accorde à Mamadi Diané une grande considération depuis très longtemps. Ainsi, personne à Washington ne s’étonne que Mamadi ait réussi à faire nommer l’Ambassadeur de son choix à Abidjan pour exécuter le plan de déstabilisation concocté contre Laurent Gbagbo. Ne vous y trompez pas : Philippe Carter III est le bras armé de Mamadi Diané pour abattre notre régime et faire place nette pour Ouattara. Pourquoi Mamadi Diané est si violemment opposé à Laurent Gbagbo et à son régime ? Fils d’immigrés et petits fils d’immigrés, l’homme se sent naturellement plus à l’aise avec l’imposteur Alassane Ouattara. Ainsi il a dépensé sans compter pour doter la Rébellion de Ouattara et Soro d’armes sophistiquées en grand nombre. Son soutien financier ne leur a jamais fait défaut. Ensuite Mamadi Diané n’a pas hésité à mettre sur le compte de Laurent Gbagbo l’échec de sa société de Téléphonie Cellulaire Cora de Comstar. Il a déployé tous les efforts et mis à contribution toutes ses relations aux Usa pour faire éliminer la Côte d’Ivoire du programme de l’Agoa pour cette raison là. Il disposait de tous les moyens pour réussir son coup pour la simple raison que la plupart des ex sous-secrétaires d’Etat du gouvernement Américain sont récupérés par sa société Amex pour leur assurer une vie professionnelle et personnelle future mais aussi pour garder une passerelle avec la Cia et le département d’Etat, voire avec la Maison Blanche. On sait ainsi que le plus connu d’entre eux, Herman Cohen a émargé pendant des années chez Amex. Récemment, Mamadi Diané a été dans l’ombre le principal instigateur pour le compte des Usa de la tentative d’assassinat du Président guinéen Dadis Camara. Inutile de vous dire que cet homme est dangereux. Certains le disent présent à Abidjan depuis le début de la nouvelle crise pour mieux «chambrer» Philippe Carter III. Mamadi Diané se sent trop près du but pour ne pas jouer son va-tout. Si Ouattara gagne, ses dividendes vont «tomber» et il aura en même temps assouvi sa haine viscérale contre Gbagbo.

Le deuxième se nomme Kéita Ibrahim.

Né à Abidjan de père et de mère guinéens, Keïta Ibrahim, premier Pdg de la première société de téléphonie cellulaire Cora de Comstar a toujours été l’ombre de son neveu Mamadi Diané. Dernier fils de Mory Keïta guinéen député à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Keïta Ibrahim a eu un petit passé trouble en France où il a été embastillé à la prison de la Santé à Paris pendant quelques mois. Pour s’associer avec son neveu il avait l’avantage d’avoir le profil de l’emploi. Quand il rentre en Côte d’Ivoire il est quasiment adopté par Félix Houphouët-Boigny ami de son père défunt. A ce titre, il bénéficie de son affection mais aussi et surtout de sa mise sur orbite. Félix Houphouët-Boigny lui donne les moyens de créer les deux plus grands terrains de Golf du pays. Pour l’inauguration de celui de Yamoussoukro il se paie même le luxe de faire venir dans la capitale politique une cinquantaine de vedettes américaines de premiers plans dont Barry White, Stevie Wonder, Gregg Morris (mission impossible). Après cet exploit, il devient président de la Fédération ivoirienne de golf et concomitamment président du comité national Miss CI. Mais très vite, Keïta Ibrahim entre en conflit avec le Président-tuteur Félix Houphouët-Boigny pour une mauvaise gestion des fonds à lui confiés pour les deux Associations. Ibrahim Keïta est aussitôt remplacé. Ibrahim Keïta qui a voulu s’élever dans la société en se rapprochant d’une grande famille de Côte d’Ivoire s’est empressé d’épouser la sœur cadette de l’Ambassadeur Charles Providence Gomis. Après son divorce avec cette dernière, il épouse une Jamaïcaine-Ghanéenne qui lui donnera un fils aujourd’hui, tennisman professionnel aux Etats-Unis. Dans sa quête désespérée de chaleur fraternelle il glisse peu à peu vers le Rdr où l’on confond politique et religion. Il se lie d’amitié avec des imams qui soutiennent la rébellion et devient un intermédiaire actif de son neveu Mamadi Diané, pourvoyeur en armes de cette même rébellion d’Alassane Ouattara. Dans la grande confusion provoquée par les attaques des 18 et 19 septembre 2002 Ibrahim Keïta se fait arrêter pour soutien à la rébellion et financier du coup d’Etat manqué. L’Imam de la mosquée de la Riviera III tombe sous les balles de cette folle aventure des hommes de Ouattara. Ibrahim Kéita qui recouvre la liberté après une pression amicale exercée par le Président Abdou Diouf sur Laurent Gbagbo, prend la fuite vers les Etats-Unis pour se réfugier chez son neveu Mamadi Diané. Déjà à cette époque Keïta Ibrahim était soupçonné de jouer les auxiliaires de la Cia comme son neveu parce que personne alors ne pouvait dire quelle profession il exerçait. Cora de Comstar et l’Arrestation en 2002 ont fini par convaincre Ibrahim Kéïta que sa place n’était plus dans ce pays. Il se met résolument à la disposition de son neveu Mamadi Diané pour pourfendre le régime Gbagbo. Mais à la différence notable de son milliardaire de neveu, Ibrahim Kéïta dit avoir peur de revenir dans ‘’son pays’’ parce qu’on l’y attendrait pour le tuer. Si l’existence conditionne la conscience Ibrahim kéïta semble avoir tiré leçon de sa vie en Côte d’Ivoire. Peut-être pense-t-il aussi qu’est venue la tempête pour le semeur de vent.
Exit Kéïta Ibrahim.

Troisième personnage de cette galerie des portraits : Madame Jeanne Maddox Toungara

Ivoirienne d’origine américaine, ayant obtenu la nationalité ivoirienne par mariage avec le très agité maire Rdr d’Abobo M. Adama Toungara. Lui- même avait effectué ses études supérieures de géologie à l’Université de Californie où il a eu le bonheur éphémère de rencontrer la belle Jeanne Maddox qui lui a donné une jolie fille. La rumeur dit que la belle Jeanne Maddox s’en est allée avec la grosse fortune détournée par Adama Toungara à la Sir et à la Smb dont il était le puissant Directeur Général. Félix Houphouët-Boigny qui ne voulait pas prendre lui-même la décision de le limoger à cause d’un délicat problème qui les opposait, a demandé à l’un de ses grands ministres de le débarquer. Ce dernier pousse l’avantage jusqu’à placer à ce poste devenu vacant le mari de sa fille. Un divorce annoncé, une réduction drastique de son niveau de vie, c’était trop pour cette américaine qui avait entre autre luxe, l’habitude de voyager avec son chien en cabine de première classe. Elle gardera contre la Côte d’Ivoire une rancune terrible et tenace. Mais comme elle avait rédigé une thèse sur les Malinké d’Odienné, les Dioula sont restés très sympathiques à ses yeux et dignes de soutien à l’exclusion de tous les autres Ivoiriens. Quand le Rdr arrive par effraction sur la scène politique ivoirienne, il trouve en Jeanne Maddox désormais domiciliée aux Etats-Unis une militante conquérante, agressive et déterminée contre tous les régimes qui ne font pas de place au parti de son cœur. Sa thèse de doctorat lui permet de se faire reconnaître dans son pays comme spécialiste des questions du Nord de la Côte d’Ivoire. Elle est reconnue par le Sénat et la Chambre des représentants américains auprès desquels elle déploie personnellement tous les efforts pour soutenir le combat de l’usurpateur-Imposteur Alassane Ouattara. Elle le fait avec beaucoup de succès, même coupée de son ex- mari Adama Toungara qui lui a préféré la sœur ainée de Bintou Camara qui elle bénéficiait d’un statut particulier dans ce pays, sans compter la très grande fortune dont Ami Camara-Toungara a bénéficié à la disparition tragique et prématurée de sa sœur. Ne supportant pas cette situation, Jeanne Maddox –Toungara rentre aux Usa avec sa fille et continue de liquider sa colère contre Toungara Adama et la Côte d’Ivoire en dénigrant systématiquement le pays qui lui avait ouvert ses bras.
De Mamadi Diané, Kéïta Ibrahim et Jeanne Maddox la dernière personne citée n’est pas forcément la moins nocive pour Laurent Gbagbo parce qu’elle occupe là bas une place de choix dans l’appareil Obama. Mais malgré ce trio infernal du Potomac qui manipule Philippe Carter III et Hillary Clinton, Gbagbo Laurent ne tombera pas. C’est lui que les Ivoiriens veulent à leur tête et non un escroc international bénéficiant du soutien de la «Communauté internationale». La bataille des Institutions est terminée. Il s’agit maintenant de celle de l’affection. Celle-là, Laurent Gbagbo l’a gagnée depuis vingt ans.

Mamadou Ben Soumahoro
Député indépendant à l’Assemblée nationale
Le 15/12/2010
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