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Politique Publié le mardi 21 décembre 2010 | AFP

Exactions de membres de forces armées et miliciens en Côte d`Ivoire

Des membres de Forces de défense et de sécurité (FDS), fidèles à Laurent Gbagbo, ainsi que des miliciens, sont à l`origine de nombreux cas d`exactions en Côte d`Ivoire visant des partisans réels ou supposés de son rival Alassane Ouattara, a affirmé mardi Amnesty International.

Dans un communiqué, Amnesty affirme avoir reçu "un nombre croissant de
rapports concernant des gens arrêtés ou enlevés à leur domicile ou dans les
rues, souvent par des assaillants armés non identifiés accompagnés par
d`éléments des Forces de défense et de sécurité et des groupes de miliciens".

L`organisation fait état "de nombreux cas de gens arrêtés par des forces de
sécurité ou des miliciens loyaux à Laurent Gbagbo. Les corps de certains ont
été découverts dans des morgues ou dans les rues. Le sort de beaucoup d`autres
demeurait inconnu" mardi.

"Il est clair que de plus en plus de gens sont détenus illégalement par des
forces de sécurité ou des miliciens armés, et nous craignons que beaucoup de
ces gens n`aient été tués ou portés disparus", déclare dans le communiqué
Salvatore Saguès, chercheur d`AI chargé de l`Afrique de l`Ouest.

Parmi ces exactions, figurent des cas d`agressions sexuelles, comme lorsque
le 18 décembre, environ 300 femmes ont marché devant un commissariat de police
pour réclamer la libération de proches interpellés à leurs domicile.

"Ils (les policiers) nous ont battues, ils ont déchiré nos sous-vêtements.
Ils ont mis leurs mains dans nos vagins et touché nos seins", a rapporté une
femme, citée dans le communiqué.

Dans les quartiers où sont commis les exactions, "nous ne dormons pas la
nuit. Nous sommes toujours sur nos gardes et quand nous voyons des gens en
uniforme, nous faisons du bruit avec des casseroles pour alerter nos voisins
et chasser" les assaillants, a indiqué un autre témoin.

A Abidjan, des cas d`exactions ont notamment été rapportés dans les
quartiers d`Abobo, Adjamé, Treichville et Yopougon.

Amnesty parle en outre de "harcèlement constant" d`Abidjanais identifiés
"comme des partisans réels ou supposés" du Rassemblement des Houphouétistes
pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition soutenant Alassane Ouattara.

A Grand-Bassam, à l`est d`Abidjan, "des responsables de la police et de la
gendarmerie sont accusés d`avoir attaqué une mosquée, d`avoir fait usage
d`armes contre les foules et d`avoir battu et molesté des manifestantes",
selon Amnesty.

Amnesty appelle la communauté internationale, dont les forces de l`ONU et
de la France (Onuci et Licorne) déjà présentes en Côte d`Ivoire, à faire plus
pour assurer la sécurité des populations civiles.

Selon l`ONU, au moins 50 personnes ont été tuées depuis la marche, le 16
décembre, des partisans de Ouattara, réprimée par les FDS. Le bilan des morts
est de 25 dont 14 membres des FDS selon le camp de Gbagbo, de 48 selon le camp
de Ouattara.
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