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Politique Publié le mercredi 22 décembre 2010 | AFP

Côte d`Ivoire: le camp Ouattara demande l`usage de la force contre Gbagbo

© AFP Par Prisca
Consultations sur la date de l`élection présidentielle: Guillaume Soro a rencontré le Président Henri Konan Bédié
Lundi 7 juin 2010. Abidjan. Résidence du président du PDCI-RDA, le Premier ministre Guillaume Soro a un tête-à-tête avec le Président Henri Konan Bédié
Guillaume Soro, Premier ministre de l`un des
deux présidents ivoiriens proclamés Alassane Ouattara, a demandé mercredi à la
communauté internationale de faire usage de la force pour déloger du pouvoir
son rival Laurent Gbagbo qui vient de réaffirmer qu`il est le "président".
"Après toute la pression internationale et les sanctions qui n`ont pas
produit d`effet sur M. Gbagbo, il est évident qu`il n`y a qu`une solution qui
reste, celle de la force", a déclaré Soro à une chaîne de télévision française.
"Je demande au Conseil de sécurité des Nations unies, à l`Union européenne,
à l`Union africaine et à la Cédéao (Communauté économique des Etats d`Afrique
de l`Ouest) d`envisager la force", a-t-il ajouté.
Cet appel est intervenu après une recommandation de la France à ses
ressortissants de quitter "provisoirement" la Côte d`Ivoire, également faite
par l`Allemagne, la Suède et le Portugal.
"Tous les ingrédients d`une guerre civile sont réunis et c`est peut-être ce
qui a inspiré la décision de Paris", selon Soro. "Nous sommes face à une folie
meurtrière et il n`est pas exclu que ce régime (...) devienne de plus en plus
violent et suive la voie suicidaire", a-t-il dit.
Le secrétaire général de l`ONU, Ban Ki-moon, avait également mis mardi en
garde contre "le risque réel de guerre civile" et son prédecessuer, Kofi
Annan, a exhorté Gbagbo à partir et "à ne pas déclencher la violence".
Les pressions politiques, sanctions et menaces, n`ont eu apparemment aucun
effet sur Gbagbo qui dans un discours mardi, n`a laissé planer aucun doute:
"je suis le président de la République".
Il a proposé un "comité d`évaluation" pour un "règlement pacifique" de la
crise qui, selon l`ONU a fait au moins 50 morts en moins d`une semaine.
Ce comité, dirigé par un Africain, comprendrait des représentants de la
communauté internationale, y compris l`UE et les Etats-Unis qui lui ont imposé
des sanctions ciblées ainsi qu`à son entourage.
L`UE considère cette "main tendue" comme un "faux message d`apaisement"
pour tenter de diviser les Africains, selon un diplomate européen de haut rang.
Le camp Ouattara a également rejeté les propositions de Gbagbo, l`accusant
de "défier" le monde et le président de la Banque Mondiale (BM), l`américain
Robert Zoellick, a annoncé depuis Paris que son institution gelait les
financements de la Côte d`Ivoire.
Le seul à avoir apporté un soutien à Gbagbo est le ministre angolais des
Affaires étrangère Jorge Chicote qui a prôné la "non ingérence de la
communauté internationale dans les divergences électorales en Côte d`Ivoire".
Les habitants de la capitale économique Abidjan semblaient vouloir ignorer
la crise à l`approche de Noël et n`ont pas répondu mercredi à l`appel à la
"désobéissance" au gouvernement Gbagbo, lancé la veille par le camp Ouattara.
En signe de détente avant les fêtes, l`armée loyale à Gbagbo a levé mardi
soir le couvre-feu en vigueur depuis la veille de la présidentielle
controversée du 28 novembre.
Si Gbagbo a bien "tendu la main" à son rival, il le considère toujours
comme son opposant, rien de plus. Il l`a exhorté, avec Soro, également chef de
l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), à quitter l`hôtel d`Abidjan qui leur
sert de quartier général.
Protégé par les FN et les Casques bleus de la mission de l`ONU en Côte
d`Ivoire (Onuci), l`hôtel est soumis à un blocus des forces pro-Gbagbo depuis
plusieurs jours, ce qui inquiète l`Onu. Les barrages n`étaient pas levés
mercredi.
Gbagbo a redit que, par la "voie diplomatique", il comptait obtenir le
départ de l`Onuci et des soldats français de l`opération Licorne, accusés de
soutenir militairement les FN qui tiennent le nord du pays depuis 2002.
Des centaines de personnes ont manifesté à Bouaké (centre), fief des FN, en
faveur du maintien de l`ONU en Côte d`Ivoire, tandis qu`à Abidjan, des femmes
ont manifesté elles contre les enlèvements commis de nuit par des hommes armés
fidèles à Gbagbo dont certains ne parlaient pas bien français.
La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf a confirmé la présence de
mercenaires de son pays en Côte d`Ivoire et a averti qu`ils risquaient d`être
poursuivis en justice.
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