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Politique Publié le jeudi 23 décembre 2010 | L’expression

Tueries, barbarie : Gbagbo a les mains tachées de sang

En dix ans de règne, Laurent Gbagbo a fait couler le sang pour conserver son fauteuil. Retour sur les crimes de la refondation.
Laurent Gbagbo veut se donner une nouvelle virginité politique en faisant passer par pertes et profits toutes les tueries qui ont marqué son règne. Mardi soir, dans son intervention télévisée, l’ancien chef d’Etat s’est présenté dans ses nouveaux habits d’homme attaché à la préservation de la vie des Ivoiriens. « Je ne veux plus que le sang soit versé. Je ne veux pas de guerre. Je ne veux pas que le sang d’un seul Ivoirien soit versé. Je ne veux pas d’une guerre en Côte d’Ivoire qui peut s’étendre aux pays voisins ou les affaiblir », a-t-il affirmé. Ce discours sonne faux dans la bouche du « boulanger de Mama », tant ses dix ans de pouvoir ont rimé avec tueries, assassinats, charniers etc. C’est dans le sang qu’il s’est installé de façon « calamiteuse » au pouvoir en octobre 2000. Le 26, jour de sa prestation de serment, l’on a découvert un charnier de 57 corps dans les environs de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Ce n’était que le début d’un cycle infernal pour le Rdr qui va souffrir le martyre sous le « soleil de la refondation ». Les 3 et 4 décembre de la même année, les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles sur les militants de la rue Lepic qui manifestaient contre l’invalidation de la candidature de leur champion Alassane Ouattara écarté des élections législatives. « Les gens peuvent marcher mais les forces de l’ordre feront leur travail », avait justifié l’ancien opposant. Ce sont des dizaines de morts qui ont été ramassés après « le travail » de la soldatesque. En janvier 2001, plusieurs personnes soupçonnées proches du parti des républicains seront tuées par les Fds dans leurs opérations de ratissage. Ces éléments recherchaient les complices du « complot de la Mercedes noire ». Le pic des tueries va être atteint les 24, 25 et 26 mars 2004 quand le « G7 », une coalition regroupant l’opposition civile et les Forces nouvelles (Fn) jette ses militants dans la rue. Ils voulaient pousser Laurent Gbagbo à appliquer l’Accord de Marcoussis signé librement par l’ensemble des partis politiques ivoiriens. L’enquête de l’Onu a dénombré plus de 150 morts tandis que l’opposition a compté environ 300 tués. D’innocentes victimes vont perdre la vie au cours du boycott des audiences foraines lancé par le patron du Fpi, Affi N’Guessan. Ce parti remet le couvert après sa défaite au scrutin du 28 novembre. En plein couvre-feu, des militants du Rhdp sont assassinés par des miliciens libériens et angolais lâchés par le perdant Laurent Gbagbo dans les quartiers d’Abobo, Adjamé, Treichville, Port Bouët. La marche pacifique du Rhdp du 16 décembre va être transformée en une véritable boucherie par les Fds aux ordres du candidat de « La majorité perdante » (Lmp) accroché au pouvoir. Bilan : plus de 30 morts sans compter de nombreux blessés et disparus. Dans la nuit du 2 décembre, le siège du Rdr de Yopougon-Wassakara est mitraillé par une horde déchainée des forces de l’ordre. On compte plus d’une dizaine de tués dont les corps sont emportés par les assaillants cagoulés. Un deuxième charnier de 60 à 70 corps a été découvert dimanche à N’Dotré. Il serait fastidieux de faire ici le bilan du sang versé par le Machiavel des lagunes en dix ans de présence à la tête de la Côte d’Ivoire. « 1.000 morts à gauche, 1.000 morts à droite, moi j’avance », avait-il prévenu dès les premiers moments de son magistère.
Nomel Essis
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