Guillaume Soro, Premier Ministre du gouvernement, était hier, mardi 21 décembre sur les antennes de la télévision française France 24. Entretien
M. Laurent Gbagbo a proposé hier (Mardi 21 décembre, Ndlr) la mise en place d’un comité d’évaluation de la crise. Qu’en pensez-vous ?
Guillaume Soro: Je considère qu’il n’a pas qualité pour faire une telle proposition. C’est de la diversion, du dilatoire. Nous continuons de demander son départ du pouvoir.
M. Soro, vous avez appelé à la désobéissance du pouvoir de Laurent Gbagbo. Est-ce que vous appelez vos hommes à prendre les armes
Pour l’instant, je demande au Conseil de sécurité de l’Onu, à l’Union Européenne, à l’Union Africaine et à la CEDEAO, d’envisager l’option militaire pour déloger Laurent Gbagbo comme l’a proposé le Premier Ministre du Kenya.
A partir du moment où M. Laurent Gbagbo est insensible aux sanctions, aux pressions internationales, il nous contraint à envisager l’option militaire.
L’option militaire qui s’appuie à la communauté internationale, pas sur vous ?
Pour l’instant, nous voulons rester coller au Droit international. Et de toutes les façons, ça ne sera pas la première fois que la CEDEAO est appelée à déloger des dictateurs du pouvoir. M. Gbagbo, en tuant des civils aux mains nues, par des mercenaires, doit subir le même sort.
Aujourd’hui, quelle est votre situation. Vous êtes retranchés avec M. Alassane Ouattara à hôtel du golf, on parle de problème de ravitaillement, est-ce le cas ?
Ecoutez, ici notre situation n’est pas la plus préoccupante. Mais, ce sont surtout les pauvres citoyens qui sont sortis et exécutés des maisons. Nous pensons que la situation est délétère. Les ingrédients d’une vraie guerre civile en Côte d’Ivoire sont réunis. Il ne faut pas laisser plus de temps à M. Gbagbo pour commettre plus de crimes. C’est maintenant qu’il faut le stopper.
Certains de vos partisans auraient été attaqués. Que faire aujourd’hui pour les protéger ? Que pouvez-vous faire ?
Dans la ville d’Abidjan, partout dans les rues, M. Gbagbo a sorti les chars et des libériens armés de kalachnikovs. Nous savons que des exécutions sommaires sont faites. Nous savons également qu’un charnier a été découvert. Pour l’instant, nous continuons de demander à nos militants, aux populations, à nos amis, de s’organiser, de se mobiliser et de manifester par tous les moyens. Les agents et les fonctionnaires de l’Etat sont priés de ne pas aller travailler. Et tous ceux qui le peuvent, doivent s’organiser dans les villages pour résister à la dictature.
Propos recueillis par Coulibaly Brahima
M. Laurent Gbagbo a proposé hier (Mardi 21 décembre, Ndlr) la mise en place d’un comité d’évaluation de la crise. Qu’en pensez-vous ?
Guillaume Soro: Je considère qu’il n’a pas qualité pour faire une telle proposition. C’est de la diversion, du dilatoire. Nous continuons de demander son départ du pouvoir.
M. Soro, vous avez appelé à la désobéissance du pouvoir de Laurent Gbagbo. Est-ce que vous appelez vos hommes à prendre les armes
Pour l’instant, je demande au Conseil de sécurité de l’Onu, à l’Union Européenne, à l’Union Africaine et à la CEDEAO, d’envisager l’option militaire pour déloger Laurent Gbagbo comme l’a proposé le Premier Ministre du Kenya.
A partir du moment où M. Laurent Gbagbo est insensible aux sanctions, aux pressions internationales, il nous contraint à envisager l’option militaire.
L’option militaire qui s’appuie à la communauté internationale, pas sur vous ?
Pour l’instant, nous voulons rester coller au Droit international. Et de toutes les façons, ça ne sera pas la première fois que la CEDEAO est appelée à déloger des dictateurs du pouvoir. M. Gbagbo, en tuant des civils aux mains nues, par des mercenaires, doit subir le même sort.
Aujourd’hui, quelle est votre situation. Vous êtes retranchés avec M. Alassane Ouattara à hôtel du golf, on parle de problème de ravitaillement, est-ce le cas ?
Ecoutez, ici notre situation n’est pas la plus préoccupante. Mais, ce sont surtout les pauvres citoyens qui sont sortis et exécutés des maisons. Nous pensons que la situation est délétère. Les ingrédients d’une vraie guerre civile en Côte d’Ivoire sont réunis. Il ne faut pas laisser plus de temps à M. Gbagbo pour commettre plus de crimes. C’est maintenant qu’il faut le stopper.
Certains de vos partisans auraient été attaqués. Que faire aujourd’hui pour les protéger ? Que pouvez-vous faire ?
Dans la ville d’Abidjan, partout dans les rues, M. Gbagbo a sorti les chars et des libériens armés de kalachnikovs. Nous savons que des exécutions sommaires sont faites. Nous savons également qu’un charnier a été découvert. Pour l’instant, nous continuons de demander à nos militants, aux populations, à nos amis, de s’organiser, de se mobiliser et de manifester par tous les moyens. Les agents et les fonctionnaires de l’Etat sont priés de ne pas aller travailler. Et tous ceux qui le peuvent, doivent s’organiser dans les villages pour résister à la dictature.
Propos recueillis par Coulibaly Brahima
