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Politique Publié le jeudi 23 décembre 2010 | Le Patriote

Scrutin du 28 novembre/Les vraies raisons d’un couvre-feu

Le porte-parole des FDS, dans un communiqué laconique lu mardi au journal télévisé de 20 heures, a informé les Ivoiriens, presqu’à la surprise générale, de la levée le jour-même du couvre-feu imposé depuis le 27 novembre dernier. Sans donner plus de détails, la voix des « sécurocrates » de Gbagbo a simplement expliqué que cette mesure a pour seul but de permettre aux familles de bien fêter en cette fin d’année. Rien que ça. Le couvre-feu n’a pas été levé parce que la situation sécuritaire était bonne mais tout simplement parce les familles doivent célébrer la Noël et le 31 décembre comme dans un pays normal. Ce qui naturellement amène à s’interroger sur les vraies motivations de cette mesure qui écraser l’économie ivoirienne pendant trois longues et interminables semaines. Pourquoi Gbagbo a-t-il imposé un couvre-feu à un moment où le pays était tranquille et le suspend au moment où des Ivoiriens sont assassinés chaque nuit dans leur domicile. A y regarder de près on n’a pas besoin d’un dessin pour comprendre que les réelles motivations du couvre-feu de Gbagbo étaient ailleurs. En effet, le candidat LMP pensait pouvoir frauder au second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre dernier. De commun accord avec ses nageurs en eaux troubles, Gbagbo a imposé un couvre-feu la veille du scrutin. Cette mesure devait amener tous les Ivoiriens à rentrer chez eux après la fermeture des bureaux de vote. Laissant tout le temps aux faussaires de Gbagbo de bourrer les urnes et tripatouiller les résultats en faveur du champion de LMP. Malheureusement, cette stratégie n’a pas fonctionné parfaitement. Les responsables du RHDP, qui présentaient Alassane Ouattara, ont vite compris la supercherie et ont rapidement pris des mesures idoines. Forts des mandats qu’ils ont donnés à plusieurs de leurs militants, ces derniers ont surveillé les urnes jusque dans les CEI locales. Ce qui a empêché le camp Gbagbo de s’adonner à la fraude. Battu sur ce premier terrain, Gbagbo a rapidement changé de fusil d’épaule. Le couvre-feu peu servir à d’autres fins. Conscient du fait qu’il a perdu le pouvoir dans les urnes, Gbagbo veut le conserver son fauteuil par la répression. Le couvre-feu est une tribune assez efficace pour contenir tous ceux tenteraient de s’opposer au hold-up. Et cela a été prouvé. La répression qui a suivi la tentative d’usurpation du pouvoir par le président sorti est assez explicite. Plus qu’un prétexte, cette mesure farfelue de Gbagbo d’obliger les Ivoiriens à s’enfermer chaque soir après 22 heures, était bel et bien une arme répressive contre le peuple. Toute autre tentative d’explication n’est que pure diversion et mensonge.

Koné Lassiné
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