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Politique Publié le vendredi 24 décembre 2010 | L’Inter

Violence post-electorale en Cote d’ivoire : L’ONU dénombre 173 morts et 24 disparus

•L’Onuci confirme la présence de mercenaires libériens

173 tués, 90 cas de torture et mauvais traitements, 471 arrestations, 24 cas de disparitions forcées ou involontaires. C’est le triste bilan des événements douloureux qui ont secoué la Côte d’Ivoire du 16 au 21 décembre 2010. Du moins, si on s’en tient au rapport de la haute commissaire adjointe aux Droits de l’Homme de l’Onu, Kyung-wha Kang. Celle-ci, selon l’AFP, a présenté un rapport aux 47 membres du Conseil des droits de l’Homme de l’Onu, hier jeudi 23 décembre 2010 à Genève, sur les violences post-électorales du jeudi 16 au mardi 21 décembre dernier. « La situation s'est caractérisée par l'usage excessif de la force par les partisans de Laurent Gbagbo pour empêcher les manifestations », a dénoncé Kyung-wha Kang, qui dit avoir établi son rapport sur la base des informations recueillies par la représentation onusienne (Onuci) en Côte d’Ivoire.

La haute commissaire adjointe s’est dit « alarmée par les violences occasionnées par le second tour de l’élection présidentielle ». De plus, a-t-elle ajouté, des informations relatives à l’existence d’un charnier n’ont pu être vérifiées en raison des restrictions de déplacements pour le personnel de l’Onu. « Un haut responsable de l'ONU avait été tenu sous la menace d'une arme afin de l'empêcher d'enquêter sur ces informations », a-t-elle révélé. Ces violences post-électorales, faut-il le rappeler, sont consécutives à l’appel lancé par le Rhdp, coalition de partis politiques de l’opposition, demandant aux Ivoiriens d’accompagner le gouvernement de M Ouattara à la télévision nationale (Rti) en vue d’y installer un nouveau directeur général, le jeudi 16 décembre dernier. Initiative avortée par les Forces de défense et de sécurité (Fds) qui ont empêché les manifestants d’atteindre leur but. Si le gouvernement de M Laurent Gbagbo a dénombré 20 morts, l’Onuci en a comptabilisé 50 et 200 blessés. A la demande du Nigeria qui assure la présidence de la Cedeao et des États-Unis, rapporte l’AFP, une session spéciale sur la situation des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire s’est tenue à Genève. Les 47 membres du Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu ont demandé un projet de résolution pour dénoncer « les atrocités commises et appelant au respect de la volonté du peuple ivoirien ». Le Nigeria, soutient l’AFP, a déploré, au nom du Groupe africain, « l’impasse politique en Côte d’Ivoire qui inspire une peur palpable de voir la situation des droits de l’Homme se détériorer davantage ». Quant à l’ambassadrice américaine auprès de l’Onu, Betty King, elle a expliqué à l’AFP que cette session était destinée à montrer que la communauté internationale « ne tolérera pas d'abus et de violations des droits de l'homme ». En tenant une session spéciale sur la situation des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, note l’AFP, le Conseil envoie un « message unifié et sans ambiguïté à la population ivoirienne ». « Ce message indique que la violence, les meurtres doivent cesser et immédiatement », a-t-elle précisé. Le Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu n’a pas fait que siéger sur les violences post-électorales.

Toujours selon l’AFP, il a demandé « aux parties de respecter pleinement la volonté du peuple de même que le rétablissement de la démocratie et l'État de droit ». « Tous ceux qui feront usage de la violence pour s'opposer au choix démocratique des Ivoiriens devront répondre de leurs actes », a prévenu le représentant belge auprès du Conseil, au nom de l'Union européenne. Par ailleurs, Amnesty International, rapporte l’AFP, a accusé « les membres de Forces de défense et de sécurité (FDS), fidèles à Laurent Gbagbo, ainsi que des miliciens d'être les auteurs de nombreuses exactions visant des partisans d'Alassane Ouattara, reconnu comme le président légitime par la communauté internationale ». Toujours dans le cadre des violences post-électorales, l’Onuci a également soutenu la présence, ce jeudi, de combattants armés parlant anglais à Abidjan et originaires du Liberia. «Ils étaient seuls, la nuit, à Abidjan», raconte le porte-parole de l’Onuci, Hamadoun Touré, interrogé lors d’un point presse sur les preuves dont il disposait, et ajoutant qu’ « ils sont lourdement armés».

Y.DOUMBIA
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