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Politique Publié le dimanche 26 décembre 2010 | AFP

Côte d`Ivoire: guerre civile en cas d`opération armée, menace le camp Gbagbo

© AFP Par DR
Nommé premier ministre par le président Laurent Gbagbo: Pr Aké N`Gbo forme son gouvernement
Menacé d`être renversé militairement par ses
voisins, le régime de Laurent Gbagbo a mis en garde contre les graves
conséquences économiques et humaines d`une telle opération qui exciterait le
patriotisme et pourrait mener la Côte d`Ivoire à "la guerre civile".
Dans le même temps, son isolement s`accroît de jour en jour: dimanche, son
avion a été bloqué à l`aéroport franco-suisse de Bâle-Mulhouse, à la demande
des "autorités légitimes" de Côte d`Ivoire, c`est-à-dire le camp de son rival
Alassane Ouattara, selon le ministère français des Affaires étrangères.
Le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello, a dénoncé la
décision "inacceptable" des dirigeants de la Communauté économique des Etats
d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) de le renverser par la force s`il refuse de
partir de lui-même.
Il l`a qualifiée de "complot du bloc occidental dirigé par la France",
ex-puissance coloniale qui, avec la quasi-totalité du reste du monde, a
reconnu la victoire d`Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre. Elle
va "exciter le patriotisme" des Ivoiriens si elle devait se concrétiser, selon
lui.
Don Mello a pris bien soin de rappeler que son pays est "une terre
d`immigration" où vivent et travaillent des millions de Ouest-Africains.
Car en dépit d`une décennie de crises politiques, en partie liées à la
notion controversée "d`ivoirité" qui met en avant les Ivoiriens "de souche",
la Côte d`Ivoire, premier producteur mondial de cacao au fort potentiel de
réserves pétrolières, reste une puissance économique dans la région.
Les dirigeants ouest-africains "savent que s`ils attaquent la Côte d`Ivoire
de l`extérieur, ça va se transformer en guerre civile à l`intérieur", a
prévenu Don Mello, affirmant ne pas "du tout" croire à l`hypothèse de
l`intervention militaire.
Une mission de la Cédéao dirigée par trois chefs d`Etat - Boni Yayi
(Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Pedro Pires (Cap-Vert) - est attendue
mardi à Abidjan. Ils présenteront à Gbagbo "le message" de la Cédéao, en
privilégiant "une sortie de crise par le dialogue", selon Jean Marie Ehouzou,
ministre béninois des Affaires étrangères.
Ils seront accueillis "en amis, en frères", a affirmé dimanche Emile
Guiriéoulou, ministre de l`Intérieur de Gbagbo, en précisant par avance que le
président sortant n`avait pas l`intention de céder le pouvoir.
Un refus de sa part de laisser la place à Alassane Ouattara, ne pourra que
radicaliser les positions de chacun, avec le risque d`une explosion de
violences pires encore que celles dénoncées par l`ONU qui a parlé de 173 morts
du 16 au 21 décembre.
Selon l`ONU, ces violences ont essentiellement pour origine un usage
"excessif" de la force par les éléments armés restés loyaux à Gbagbo contre
ses opposants ou supposés tels.
Les chiffres de l`ONU ont été contestés par Emile Guiriéoulou, selon lequel
les violences ont fait depuis fin novembre 53 morts, dont 14 parmi les forces
de l`ordre.
Presque seul contre tous, Gbagbo, soumis avec ses proches à des sanctions
internationales, peut encore compter à l`extérieur sur le soutien de son
fidèle allié angolais qui a démenti la présence de soldats en Côte d`Ivoire et
dénoncé l`attitude internationale qui va conduire "inévitablement" ce pays à
la guerre.
A l`intérieur, l`un des plus fidèles reste son ministre de la Jeunesse,
Charles Blé Goudé, leader des "jeunes patriotes" qui mobilise ses militants en
vue d`un immense rassemblement mercredi à Abidjan pour la défense de "la
dignité et de la souveraineté" de son pays.
Les craintes de nouvelles violences poussent de plus en plus d`Ivoiriens à
quitter leur pays. 14.000 l`ont déjà fait selon le Haut commissariat de l`ONU
pour les réfugiés (HCR) qui a accusé l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN)
qui soutient Ouattara, de les empêcher de partir, ce que les FN ont démenti.
Selon le gouvernement Gbagbo, ces Ivoiriens fuient "les exactions" commises
dans les zones du nord du pays tenues par les FN.
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